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VOYAGE DANS VENUS de Michel JEANNEQUIN.
Editions du Scorpion, 1959, « Collection Alternance ». Broché in-8° de 192 pages.
L’auteur reste un total inconnu. Le roman est daté en fin de texte de 1944 et le texte semble bien avoir été écrit même dans l’avant-guerre (le style et les relations de notre héros avec sa fiancée le laisse supposer).
Sorti en 59, à compte d’auteur chez un éditeur mouroir, ce livre n’avait aucune chance d’être connu, par contre s’il était sorti avant ou juste à la fin de la guerre ce texte n’aurait rien eu à envier à du Barjavel, Spitz ou Groc, naïveté et absence totale de culture astronautique exceptées.
Trois amis, le narrateur, journaliste au « Journal de Demain », un musicien et chanteur international, très fortuné, finançant et participant au projet et un savant concepteur d’un engin spatial pour le moins révolutionnaire, décident d’entreprendre un petit raid sur la planète Vénus (Mars a été abandonnée car jugée trop glaciale). :
« Logat nous expliqua le principe de la machine :
J’ai découvert, nous dit-il, que les ondes extrêmement petites, que j’ai appelées « ondes micros » communiquaient aux métaux qui en étaient le siège une force d’attraction considérable.
Les six plateaux que vous voyez à l’extérieure de la sphère contiennent en leur centre une plaque métallique à base de glucinium et d’argent qui est soumise aux ondes microns et dont l’attraction peut provoquer le mouvement de la sphère.
Mais cette attraction est uniforme de part et d’autre de la galette métallique ; pour qu’elle ait lieu dans une direction et non dans l’autre, je constitue une sorte d’écran, à l’aide d’une onde dirigée de longueur encore plus courte, une « onde ultramicron », qui arrête la force d’attraction provoquée par les ondes microns……… »
.
Après un faux-départ amusant et un contretemps de quinze jours ils s’élancent à al conquête de l’astre des nuits. Après un voyage de trois semaines l’arrivée sur Vénus est des plus rudes et fini en chute libre dans une forêt très dense, la machine n’est évidemment pas intacte à l’arrivée et notre principal héros tombe dans les pommes.
A son réveil il se trouve en présence d’êtres pour les moins curieux :
« - Le plus grand des êtres qui étaient devant moi se retourna vivement et se rapprocha de moi ; Je pus alors distinguer plus commodément son aspect. Je ne saurais le comparer qu’à une espèce de monstrueux insectes, qui me fit penser de prime abord à une énorme abeille, malgré bien des dissemblances que j’aperçus bien vite.
Sous un front immense, deux grands yeux occupaient presque toute la face. Au-dessus deux antennes étaient constamment en mouvement. La tête surmontait un thorax très court d’où sortaient six membres quatre bras et deux jambes. Les deux bras supérieurs, très agiles mais plus grêles que les autres, servaient, comme je m’en rendis compte par la suite, aux travaux exigeant surtout de l’adresse, tandis que les deux inférieurs étaient plus spécialisés pour les travaux de force. Par derrière saillait un très fort abdomen.
Mais ce qui était le plus remarquable dans cet être étaient, sur le dos, deux petites élytres dont la vibration émettait une sorte de chant à variations très rapide, s’étendant sur environ trois octaves et à tonalité presque humaine….. »
Ces êtres étranges soignent nos aventuriers qui se rendent vite compte qu’ils ne sont pas prisonniers. Leur premier souci reste de réparer leur astronef et de rentrer sur Terre. Ce qui se fera après moult aventures. Ils croiseront des créatures surprenantes et originales (la planète Vénus à une faune très variée), l’auteur ayant une imagination débordante.
Ce livre est à classer dans le niveau des cent premiers Fleuve-Noir Anticipation à 80%, rajouter 10% de Alice au pays des Merveilles et 10% de La Planète des Singes, de Pierre Boulle, pour le côté aventure en terre inconnue et pour le final.
Dernière modification par Ismaël II (22-08-2012 11:40:08)
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Bonjour. Je connais bien cet auteur. C'est mon père. Michel Jeannequin [16.01.1899 Pourrain ( Yonne)-20.12.1994 Bois-Colombes (Hauts de Seine)]. Marié en 1929, eut neuf enfants de 1930 à 1947. Polytechnicien, ingénieur SNCF. N'a pas publié d'autres ouvrages. Merci. Pierre Jeannequin
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Bonjour. Je connais bien cet auteur. C'est mon père. Michel Jeannequin [16.01.1899 Pourrain ( Yonne)-20.12.1994 Bois-Colombes (Hauts de Seine)]. Marié en 1929, eut neuf enfants de 1930 à 1947. Polytechnicien, ingénieur SNCF. N'a pas publié d'autres ouvrages. Merci. Pierre Jeannequin
Merci beaucoup pour ces infos !
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