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Théophile Gautier http://www.bdfi.net/auteurs/g/gautier_theophile.php
L'Enfant aux souliers de pain
Geldage, 1930, illustrations de G. Chenin-Moselly
Cartonnage rouge motif floral doré, 91 pages
Contient :
- L'Enfant aux souliers de pain
- Le Pavillon sur l'eau (c'est bien fantastique, une chinoiserie avec rêves prémonitoires)
- Le Pied de la momie
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Bonjour! Si les récits et nouvelles fantastiques de Théophile Gautier sont injustement tombés dans l'oubli qu'en est-il de son texte de science-fiction?:
"PARIS FUTUR"
Edition préOriginale dans le journal: "Le Pays" du 20 et 21 décembre 1851
in: "CAPRICES ET ZIGZAGS", éditions Victor Lecou, 1852, pages 307 à 324
in: "CAPRICES ET ZIGZAGS", éditions Hachette, 1856 et 1865
in: "LE TIROIR DU DIABLE", Michel Lévy, Frères, 1857, pages 128 à 146 sous le titre: Le Diable à Paris - Paris Futur
in: "CAPRICES ET ZIGZAGS", chez Charpentier et Cie, 1884
Et les éditions Slatkine en 1978 dans le volume 5 des "Oeuvres Complètes" de Théophile Gautier.
Pour les éditions de "CAPRICES ET ZIGZAGS" il doit exister des variantes de dates. Isma
Dernière modification par Ismaël II (22-09-2010 15:19:33)
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in: "LE TIROIR DU DIABLE", Michel Lévy, Frères, 1857, pages 128 à 146 sous le titre: Le Diable à Paris - Paris Futur
Et il n'est pas paru dans le second tome du "diable à Paris", Hetzel 1845/46, (et dans lequel il semble avoir un Gautier) ? Evidemment, c'est avant 51, donc il y a problème quelque part
Cf. ci-dessous les réfs. glanées sur le net :
--> Le diable à Paris. Paris et les Parisiens... Paris, Hetzel, 1845-1846. 2 volumes. 212 pages; Textes de G. Sand, P.-J. Stahl, L. Gozlan, F. Soulié, Ch. Nodier, Briffaut, Balzac, Nerval, Th. Gautier, O. Feuillet, A. de Musset, etc.
--> Le tiroir du diable. Paris et les Parisiens..., par MM. de Balzac, Eugène Süe, George Sand, etc... précédé d'une Géographie de Paris par Théophile Lavallée.
« chez les principaux Libraires », s.d. [1850].
Le tiroir du diable est la seconde partie du Diable à Paris, parue en 1846, qui s'était moins bien vendue que la première et que les éditeurs ont cherché à écouler sous un nouveau titre. Il contient la Géographie de Paris, de Lavallée, et le tome 2 du diable à Paris à partir du chapitre de H. Monnier, un mariage bourgeois (page 3è de l'original).--> Le diable à Paris - Hetzel 1868. 2 volumes.
Textes de P.-J. Stahl, A. Barbier, A. de Musset, G. Droz, Gozlan, H. Rochefort, Balzac, etc.
Pas d'autres textes de genre dans ce (ces) volume(s) ?
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Salut Gil! Je ne comprends pas ou est le problème, le second tome du "Diable à Paris", chez Hetzel, 1845- 1846, n'est pas dans mon listing du post 2, donc il n'a aucune raison de contenir "Paris Futur". Par contre et je confirme: "PARIS FUTUR" se trouve bien dans "LE TIROIR DU DIABLE", chez Michel Lévy Frères, en 1857. Isma
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Salut Gil! Je ne comprends pas ou est le problème, le second tome du "Diable à Paris", chez Hetzel, 1845- 1846, n'est pas dans mon listing du post 2, donc il n'a aucune raison de contenir "Paris Futur".
Oui, oui, c'était la confirmation que je demandais; vu que ce second tome avait été réédité sous le titre "le tiroir du diable", le texte aurait pu (potentiellement, si sommaire identique) être présent dans ce second tome de 45/46 et dans l'édition 1950. J'en déduis que malgré un titre identique et des auteurs (au moins en partie) identiques, les sommaires ne sont pas eux strictement identiques
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A l’actif littéraire de ce Bon Théophile GAUTIER, l’amateur de conjecture peut lui adjoindre ce texte de 1848 paru en édition Originale chez Tarride, éditeur à Bruxelles en 1848 et en deux volumes : « LES DEUX ETOILES », qui développe un petit thème fantastique avec des mages Indiens et de la science fiction avec la tentative d’évasion de Napoléon de Sainte-Hélène au moyen d’un sous-marin.
Ce petit roman sera réédité en 1851 sous le titre de « PARTIE CARREE », chez Henri Souverain, en 3 volumes couplé avec « LE CLUB DES HASCHICHINS » et « LE CHEVALIER DOUBLE ».
Enfin en 1865, Michel Lévy, rechangera à nouveau le titre du bouquin pour « LA BELLE JENNY », (c’est le nom du bateau). 3 titres pour un même texte ce n’est pas banal.
Il existe de nombreuses éditions sous ces 3 titres différents la plus amusante est pour « La Belle Jenny » avec la couverture photographique noir et blanc, aux éditions de la Bruyère en 1951, « Collection Select-Univers, série Angoisse », (rien que ça !), broché in-12° de 160 pages et avec une faute d'orthographe au nom de l'auteur.
Dernière modification par Ismaël II (09-10-2011 16:42:41)
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A l’actif hautement conjectural de Théophile GAUTIER, ajoutons la nouvelle « UNE VISITE NOCTURNE », reproduite intégralement ci-dessous. Ecrite en 1843 je n’ai pas retrouvé de trace de publication en préoriginale. Première publication dans le seconde édition de « LA PEAU DU TIGRE », chez Michel Lévy, en 1966 et seconde dans « CONTES HUMORISTIQUES » en 1872, réédité chez Charpentier en 1880 avec en prélude « LES JEUNES-FRANCE », Romans Goguenards
UNE VISITE NOCTURNE
J’ai un ami, je pourrais en avoir deux ; son nom, je l’ignore, sa demeure, je ne la soupçonne pas. Perche-t-il sur un arbre ? Se terre-t-il dans une carrière abandonnée ? Nous autres de la Bohème, nous ne sommes pas curieux, et je n’ai jamais pris le moindre renseignement sur lui. Je le rencontre de loin en loin, dans des endroits invraisemblables, par des temps impossibles. Suivant l’usage des romanciers à la mode, je devrais vous donner le signalement de cet ami inconnu ; je présume que son passeport doit être rédigé ainsi « Visage ovale, nez ordinaire, bouche moyenne, menton rond, yeux bruns, cheveux châtains ; signes distinctifs : aucun. » C’est cependant un homme très-singulier. Il m’aborde toujours en criant comme Archimède « J’ai trouvé ! » car mon ami est un inventeur. Tous les jours, il fait le plan d’une machine nouvelle. Avec une demi-douzaine de gaillards pareils, l’homme deviendrait inutile dans la création. Tout se fait tout seul : les mécaniques sont produites par d’autres mécaniques, les bras et les jambes passent à l’état de pures superfluités. Mon ami, vrai puits de Grenelle de science, ne néglige rien, pas même l’alchimie. Le Dragon vert, le Serviteur rouge et la Femme blanche sont à ses ordres ; il a dépassé Raymond Lulle, Paracelse, Agrippa, Cardan, Flamel et tous les hermétiques.
— Vous avez donc fait de l’or ? Lui dis-je un jour d’un air de doute, en regardant son chapeau presque aussi vieux que le mien.
— Oui, me répondit-il avec un parfait dédain, j’ai eu cet enfantillage ; j’ai fabriqué des pièces de vingt francs qui m’en coûtaient quarante ; du reste, tout le monde fait de l’or, rien n’est plus commun : Esq., d’Abad., de Ru., en ont fait ; c’est ruineux. J’ai aussi composé du tissu cellulaire en faisant traverser des blancs d’œuf par un courant électrique ; c’est un bifteck médiocre et qui ressemble toujours un peu à de l’omelette. J’ai obtenu le poulet à tête humaine, et la mandragore qui chante, deux petits monstres assez désagréables ; comme maître Wagner, j’ai un homuncule dans un flacon de verre ; mais, décidément, les femmes sont de meilleures mères que les bouteilles. Ce qui m’occupe maintenant, c’est de sortir de l’atmosphère terrestre. Peut-être Newton s’est-il trompé, la loi de la gravitation n’est vraie que pour les corps : les corps se précipitent, mais les gaz remontent. Je voudrais me jeter du haut d’une tour et tomber dans la lune. Adieu !
Et mon ami disparut si subitement, que je dus croire qu’il était entré dans le mur comme Cardillac.
Un soir, je revenais d’un théâtre lointain situé vers le pôle arctique du boulevard ; il commençait à tomber une de ces pluies fines, pénétrantes, qui finissent par percer le feutre, le caoutchouc, et toutes les étoffes qui abusent du prétexte d’être imperméables pour sentir la poix et le goudron. Les voitures de place étaient partout, excepté, bien entendu, sur les places. À la douteuse clarté d’un réverbère qui faisait des tours d’acrobate sur la corde lâche, je reconnus mon ami, qui marchait à petits pas comme s’il eût fait le plus beau temps du monde.
— Que faites-vous maintenant ? lui dis-je en passant mon bras sous le sien.
— Je m’exerce à voler.
— Diable ! Répondis-je avec un mouvement involontaire et en portant la main sur ma poche.
— Oh ! Je ne travaille pas à la tire, soyez tranquille, je méprise les foulards ; je m’exerce à voler, mais non sur un mannequin chargé de grelots comme Gringoire dans la cour des Miracles. Je vole en l’air, j’ai loué un jardin du côté de la barrière d’Enfer, derrière le Luxembourg ; et, la nuit, je me promène à cinquante ou soixante pieds d’élévation ; quand je suis fatigué, je me mets à cheval sur un tuyau de cheminée. C’est commode.
— Et par quel procédé ?…
— Mon Dieu, rien n’est plus simple.
Et, là-dessus, mon ami m’expliqua son invention ; en effet, c’était fort simple, simple comme les deux verres qui, posés aux deux bouts d’un tube, font apercevoir des mondes inconnus, simple comme la boussole, l’imprimerie, la poudre à canon et la vapeur.
Je fus très-étonné de ne pas avoir fait moi-même cette découverte ; c’est le sentiment qu’on éprouve en face des révélations du génie.
— Gardez-moi le secret, me dit mon ami en me quittant. J’ai trouvé pour ma découverte un prospectus fort efficace. Les annonces des journaux sont trop chères, et, d’ailleurs, personne ne les lit ; j’irai de nuit m’asseoir sur le toit de la Madeleine, et, vers onze heures du matin, je commencerai une petite promenade d’agrément au-dessus de la zone des réverbères ; promenade que je prolongerai en suivant la ligne des boulevards jusqu’à la place de la Bastille, où j’irai embrasser le génie de la liberté sur sa colonne de bronze.
Cela dit, l’homme singulier me quitta. Je ne le revis plus pendant trois ou quatre mois.
Une nuit, je venais de me coucher, je ne dormais pas encore. J’entendis frapper distinctement trois coups contre mes carreaux. J’avouerai courageusement que j’éprouvai une frayeur horrible. Au moins si ce n’était qu’un voleur, m’écriai-je dans une angoisse d’épouvante, mais ce doit être le diable, l’inconnu, celui qui rôde la nuit, quærens quem devoret. On frappa encore, et je vis se dessiner à travers la vitre des traits qui ne m’étaient pas étrangers. Une voix prononça mon nom et me dit :
— Ouvrez donc, il fait un froid atroce.
Je me levai. J’ouvris la fenêtre, et mon ami sauta dans la chambre. Il était entouré d’une ceinture gonflée de gaz ; des ligatures et des ressorts couraient le long de ses bras et de ses jambes ; il se défit de son appareil et s’assit devant le feu, dont je ranimai les tisons. Je tirai de l’armoire deux verres et une bouteille de vieux bordeaux. Puis je remplis les verres, que mon ami avala tous deux par distraction, c’est-à-dire dont il avala le contenu. Sa figure était radieuse. Une espèce de lumière argentée brillait sur son front, ses cheveux jouaient l’auréole à s’y méprendre.
— Mon cher, me dit-il après une pause, j’ai réussi tout à fait ; l’aigle n’est qu’un dindon à côté de moi. Je monte, je descends, je tourne, je fais ce que je veux, c’est moi qui suis Raimond le roi des airs. Et cela, par un moyen si facile, si peu embarrassant ! mes ailes ne coûtent guère plus qu’un parapluie ou une paire de socques. Quelle étrange chose ! Un petit calcul grand comme la main, griffonné par moi sur le dos d’une carte, quelques ressorts arrangés par moi d’une certaine manière, et le monde va être changé. Le vieil univers a vécu : religion, morale, gouvernement tout sera renouvelé. D’abord, revêtu d’un costume étincelant, je descendrai de ce que jusqu’à présent l’on a appelé le ciel et je promulguerai un petit décalogue de ma façon. Je révélerai aux hommes le secret de voler. Je les délivrerai de l’antique pesanteur ; je les rendrai semblables à des anges, on serait dieu à moins. Beaucoup le sont qui n’en ont pas tant fait. Avec mon invention, plus de frontières, plus de douanes, plus d’octroi, plus de péages ; l’emploi d’invalide au pont des Arts deviendra une sinécure. Allez donc saisir un contrebandier passant des cigares à trente mille pieds du niveau de la mer ; car, au moyen d’un casque rempli d’air respirable que j’ai ajouté à mon appareil comme appendice, on peut s’élever à des hauteurs incommensurables. Les fleuves, les mers ne séparent plus les royaumes. L’architecture est renversée de fond en comble ; les fenêtres deviennent des portes, les cheminées des corridors, les toits des places publiques. Il faudra griller les cours et les jardins comme des volières. Plus de guerre ; la stratégie est inutile, l’artillerie ne peut plus servir ; pointez donc les bombes contre les hommes qui passent au-dessus des nuages et essuient leurs bottes sur la tête des condors. Dans quelque temps d’ici, comme on rira des chemins de fer, de ces marmites qui courent sur des tringles en fer et font à peine dix lieues à l’heure !
Et mon ami ponctuait chaque phrase d’un verre de vin. Son enthousiasme tournait au dithyrambe, et pendant deux heures, il ne cessa de parler sur ce ton, décrivant le nouveau monde, que son invention allait nécessiter, avec une richesse de couleurs et d’images à désespérer un disciple de Fourier. Puis, voyant que le jour allait paraître, il reprit son appareil et me promit de venir bientôt me rendre une autre visite. Je lui ouvris la fenêtre, il s’élança dans les profondeurs grises du ciel, et je restai seul, doutant de moi-même et me pinçant pour savoir si je veillais ou si je dormais.
J’attends encore la seconde visite de mon ami volatile et ne l’ai plus rencontré sur aucun boulevard, même extérieur. Sa machine l’a-t-elle laissé en route ? S’est-il cassé le cou ou s’est-il noyé dans un océan quelconque ? A-t-il eu les yeux arrachés par l’oiseau Rock sur les cimes de l’Himalaya ? C’est ce que j’ignore profondément. Je vous ferai savoir les premières nouvelles que j’aurai de lui.
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Théophile GAUTIER
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Le roman de la momie
Editions du Panthéon, Collection "Pastels" (1947)
Dix hors-texte en couleurs d'EDOU MARTIN (réalisés en héliochromie par la SAPHO)
255 pages + table des matières / DL 4e trimestre 1947 / AI le 25 juin 1947
"Il a été tiré de la présente édition
150 exemplaires sur pur fil Johannot
à la forme numérotés de 1 à 150
2350 numérotés de 151 à 2500"
Théophile (sic) Gautier nous conte les peines de coeur d'une belle Egyptienne dont s'est épris Pharaon mais qui, elle, aime un autre homme. Le roman dérape assez rapidement vers les aventures bibliques (la mer rouge s'abat sur les soldats de Pharaon). Un livre à mon sens beaucoup plus gentil'n'gnangnan que rock'n'roll...
Point n'ai/n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.
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