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SAINT BARBE-BLEUE de Georges DELAQUYS
Roman in « Le Petite Illustration » n° 789 et 790 (Roman 374 et 375), 12 et 19 septembre 1936. 2 fascicules in-8° de 32 pages chacun. 4 illustrations de Léon FAURET.
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Le baron Petrof est une sorte d'oncle Picsou, mais en plus sérieux et plus réaliste. Magnat de toutes sortes d'industrie, sa fortune est aussi colossale que son manque d'humanité. Les femmes ne l'intéressent que lorsqu'elles sont tarifées et il ne prend du plaisir qu'à dompter les choses et les gens et il est surnommé Barbe-Bleue.
Un jour, dans le rue, il croise une petite marchande ce violette et avec toute sa suite l'invite au restaurent ou, par amusement, la couvre de bijou, l'habille de neuf et de façon luxueuse, Roseline, la jeune fille est fortement impressionné, mais tient tête à Pétrof. Le baron est surpris et s'imagine que cette naïveté cache une froide détermination et des calculs savamment orchestrés, qu'il se dit mettre à jour rapidement, alors que, faits incroyables et réels, Roseline est amoureuse sincèrement du vieux magnat.
Deux ans s'écoulent et Pétrof n'a toujours pas pu se rendre compte que Roseline l'aimait vraiment. Pourtant, il s'acharne à déjouer ce vil complot contre lui, mais la jeune fille déjoue les pièges tendus d'autant plus facilement qu'elle n'a pas à forcer sa sincérité. Lorsqu'un jour elle lui avoue ouvertement son amour, Pétrof devient complètement fou, car il ne peut pas comprendre, alors une idée lui vient à l'esprit et il lui demande si elle est capable de mourir d'amour pour lui, Roseline est intelligente et après avoir réfléchi, lui réponds oui ! Alors pour la tester le baron lui demande de boire une coupe empoisonné et donc létale. Roseline réfléchie à nouveau et la bois d'un seul coup sous les yeux du baron complètement paralysé par son geste qu'il n'attendais absolument pas. Pétrof reste abasourdi, quelqu'un l'aimait, lui, pour lui et pas pour sa fortune, en une nuit un changement s'opère en lui dominé par un sentiment de culpabilité sans nom. Le matin tous ses cheveux ont blanchis. Fin de la première partie, le roman à la Georges Ohnet va devenir un roman de science-fiction.
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Du jour au lendemain la vie et la mentalité du baron changent du tout au tout et il décide de consacrer son immense fortune au bien de l'humanité. Après avoir demandé des idées à son entourage et ses idées étant peu réalistes : suicide, retraite au couvent, méditations, etc, du même acabit, il prend rendez-vous avec des inventeurs qui ont des idées innovantes dans des domaines scientifiques.
Le premier un chimiste, à comprimé les aliments sous forme de pilules, et bien que Pétrof estime que les humains ne soient pas encore destinés à mettre des pilules à leur ordinaire il subventionne le chimiste afin que celui-ci créée un phalanstère au Maroc pour tester le résultat de ses recherches par des volontaires.
Le second, partant du principe que tout phénomène physique laisse une trace vibratoire dans l'espace, espère recréé des sons du passé, voir des personnages et des événements.
Un autre, en avance sur son temps, prévoit la captation de l'énergie solaire, pour la transformer en énergie (livre écrit en 1936).
Un physicien manquant de financement a trouvé le moyen de rendre les hommes invisibles, seul petit problème, il n'a pas de solution pour rendre invisible le matériel et la matière non organique.
Un psychiatre a inventé un Psychomètre, appareil détectant à coup sûr toutes sortes de mensonges.
Un autre vient de découvrir un rayon de la mort particulièrement efficace. Là, Pétrof achète le brevet et l'enferme dans un coffre-fort, au moins personne ne s'en servira.
Le professeur Bernard vient lui proposer d'ouvrir le dossier « interplanétaire » et à moyen terme lui propose un voyage dans la lune en 50 heures et vers Mars en 4 mois. Le baron est intéressé et finance le devis de l'aventure. L'aspect technique et scientifique de l'affaire n'est pas ridicule et le savant rejette absolument l'idée de tirer dans l'espace un vaisseau spatial à l'aide d'un canon. Les travaux commencent.
Pendant ce temps Petrof ne reste pas inactif, il finance des instituts charitables, n'hésite pas à pratiquer des « rafles philanthropiques », ramassant les miséreux contre leur gré, fréquente les salons des dames patronnesses, bref il devient quelqu'un de socialement et moralement présentable.
L'ingénieur Bernard n'est pas inactif lui non plus car en deux mois il apporte le devis au baron pour la première tentative de voyage interplanétaire tentée par un homme, le coût tombe : 2 milliards. Soit ! Le baron marche et un bureau d'étude avec les meilleurs ingénieurs mondiaux est monté.
Le vaisseau est construit sur un terrain de Seine et Marne. Un pilote est « briefé » pendant de longues semaines. Puis vient l'instant du départ. Au dernier moment Pétrof qui avait tout combiné depuis le début prend la place du pilote et décolle avec le vaisseau spatial :
« Les six minutes passées, on vit une lueur énorme éclairer tout un pan du ciel du côté du couchant. Et il y avait à la même minute, dans tous les observatoires d'où l'on pouvait suivre le phénomène, cinquante astronomes qui guettaient, l'œil vissé à la lentille de leur télescope, pour voir passer dans le champ de leur lunette ce bolide métallique audacieux emportant dans l'éternité un homme qui avait, pour une petite fille morte, voulu réaliser quelque chose de grand ».
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Georges DELAQUYS refera parler de lui dans le domaine de la science –fiction en 1963 aux éditions du Scorpion et sous le pseudonyme de ARIEL, avec le roman : « NOS ANCÊTRES DU XXème SIECLE, ESSAI HISTORIQUE REDIGE EN L'AN 2000 DE L'ERE STATIQUE (4950 après Jésus-Christ). Isma
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Oui, c'est un roman de monde perdu (et non un reportage comme le laisse penser l'apparence du bouquin, avec les photos à l'intérieur). Il me semble que les fêlés des "Terres creuses" (Encrage/Les Belles Lettres) ont dû lui consacrer une entrée.
Oncle Joe
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