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Henri DUVERNOIS, romancier, auteur d'opérettes et de pièces de théâtre, 1875 – 1927, ami de Guillaume Appolinaire et de Sacha Guitry (entre autres) de son véritable patronyme : Henri-Simon SCHWABACHER, a écrit au moins quatre textes pour nous :
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« L'HOMME QUI S'EST RETROUVE », édition Originale chez Grasset en 1936, broché in-12° de 244 pages, réédité par Fayard en 1941 dans sa collection « Le Livre de demain », broché in-8° de 122 pages illustré de bois gravés de Renée BENOIT et finalement réédité en 2009 par l'Arbre Vengeur (édition passée totalement inaperçue)
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L'idée de vous retrouver à l'époque où vous étiez plus jeune ne vous est jamais venue à l'esprit ? Un petit voyage temporel à votre adolescence ne vous tenterait pas ? Petite précision : vous vous retrouverez dans la passé, mais avec votre âge et vos connaissances d'aujourd'hui. Perspective intéressante mais pour l'imagination uniquement, où vous pourriez essayer de modifier votre avenir ou celui de votre famille, éventuellement faire fortune. Retrouver des lieux qui n'existent plus ou des sensations dont vous ne vous rappelez qu'occasionnellement, quelques secondes par an. Ach ! nostalgie
C'est ce qui arrive à Maxime Portereau en 1935, il est âgé alors d'une presque soixantaine et se voit proposer par le jeune inventeur Varvouste, un petit voyage spatial en direction de Proxima du Centaure, étoile la plus proche du soleil. Cette petite randonnée se déroulera à la vitesse de la lumière et durera six mois (à signaler à l'auteur que Proxima-Terre en 6 mois représente 8 fois la vitesse de la lumière, mais ce n'est qu'un petit détail). La croisière se déroule dans un véhicule spatial ayant la forme d'un œuf d'autruche. La fin du voyage se termine par la chute du vaisseau dans un champ d'un des satellites de Proxima. La planète où il se trouve est la reproduction fidèle de la Terre en 1896, une reproduction ou la Terre elle-même ? Le champ est situé en Autriche-Hongrie et son premier soucis est de rentrer en France
Il se rend à Paris où il découvre sa famille …et lui-même, avec 40 ans de moins. Ils e fait passer pour un lointain cousin canadien et essaie d'empêcher son père de se compromettre dans une sinistre affaire d'escroquerie qui doit lui gâcher le reste de sa vie. Des tentatives pour faire rester ensemble sa sœur et un jeune peintre plein de talents sont, comme pour son père, des échecs totaux. Quand il se donne des conseils à lui-même adolescent il se fait carrément insulter et sommer de s'occuper de ses affaires. Tous ses essais de donner à sa famille le petit plus qui aurait changé leurs existences, échouent. A première vue, l'avenir ne peut être modifié.
Pendant sont retour vers le passé, un besoin pécuniaire pressant commence à se faire sentir. IL rend visite à un de ses oncles, vieil usurier pour lui proposer moyennant finances, des idées sur des inventions à venir. Là aussi, il est éjecté manu militari. Au cours d'une conférence publique sur les temps prochains, ses affaires financières ne s'améliorent pas, car dans la salle on ne compte que sept auditeurs (qui d'ailleurs se feront rembourser). Son manège a attiré l'attention d'un curieux personnage qui commence à s'intéresser à son cas, ce qui lui donne l'envie soudaine de rentrer sur Terre.
Il retourne dans le cham d'Autriche-Hongrie, mais là, Varvouste n'a pas encore envoyé le vaisseau pour son retour et il n'a que le temps d'envoyer dans l'espace dans un petit engin conçu à cet effet, ses notes qui seront retrouvées sur Terre dans un champ de Seine-et-Oise.
Dans cet excellent roman l'auteur aurait pu manipuler le passé à sa guise sans être gêné par d'éventuels paradoxes temporels, car ici, il ne s'agit pas d'un voyage temporel relativiste avec retour au passé réel, mais plutôt d'un univers parallèle où ses actions n'auraient sans doute guère changé la planète Terre.
Ce roman reste un bon texte nostalgique sur le passé de l'auteur, sa jeunesse et ses regrets des temps anciens. Les descriptions du Paris à la veille du XXème siècle sont très belles et la rencontre avec sa famille et surtout sa mère est très émotionnelle.
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« LE VIEUX DRAME », recueil de nouvelles publié par Grasset en 1938, contient une nouvelle de « science-fiction » qui se nomme : « LE PILON » :
Monsieur Ousclage trouvant que les spectateurs n'ont plus assez d'énergie pour applaudir les comédiens invente « la machine à applaudir ». Il s'agit d'un petit moulinet fixé au fauteuil, plus on le tourne et plus il applaudit. Après plusieurs essais la machine est retirée, les spectateurs s'amusant avec l'engin et font tellement de bruit qu'on entend plus les acteurs.
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« LES VOYAGES DE MONSIEUR PIMPERNEAU », éditions Flammarion, 1927, broché in-12° de 244 pages. Couverture illustrée par Guy ARNOUX
Lors d'un naufrage Monsieur et Madame Pimperneau s'emparent d'un canot à moteur et errent, seuls sur l'océan. Au bout de plusieurs jours de traversée ils sont en vue d'une énorme falaise noire où de forts courants marins les y précipitent avec violence. Quand ils retrouvent leurs esprits des indigènes leur expliquent qu'ils sont à Tromja, le pays des belles femmes.
La falaise n'est en réalité qu'un rideau de fumée projeté par les habitants pour se préserver des étrangers. Dans ce pays les femmes ne sont pas très intelligentes mais très belles (no comment, quoique je fasse comme commentaire je me fait arracher les yeux) et portent toutes des noms de fleurs. Elles sont totalement oisives pour préserver leur beauté. Les hommes intelligents mais laids (c'est vrai qu'un homme con et laid ce n'est pas possible) font tout pour elles (parce qu'elles le valent bien). Monsieur et Madame Pimperneau sont recueillis par Nigelle et Mr. 904, car dans l'île il n'y a pas de nom de famille mais seulement des numéros. Toutes les femmes tombent amoureuses de Monsieur Pimperneau qui est bel homme et comme les Trojiens n'ont droit qu'à un cinquième de femme, celles-ci étant plus rare, ils le prient de déguerpir. Il laisse sa femme à Mr. 904 car celui-ci apprécie sa cuisine et il emmène Nigelle.
Ils abordent à Lercyte, le pays des laides où les hommes sont rois. Ils sont beaux et bêtes (no comment), les femmes laides et intelligentes sont réduites en esclavage et travaillent comme des bêtes. Les hommes séduits par la beauté de Nigelle acceptent qu'elle soit exempté de travail, mais les femmes se révoltent et le couple est obligé de fuir à nouveau.
Ils accostent à Tempestu ou l'amour-sentiment est interdit et on vaccine les gens dès leur arrivée. Ils réussissent à se faire injecter une dose d'eau à la place de celle du vaccin. Heureusement quelques personnes ont fait comme eux et elles les aident à repartir.
Il finissent par débarquer à Mytino, le pays des unions parfaites. Ils comparaissent devant les délégués de ka sagesse. Le pays est divisé en deux groupes : les Lamiatres, qui baisent les pieds de la déesse Lamia et sont assurés de s'aimer passionnément toute leur vie, et les Inquiets, qui pensent toujours trouver mieux. Après quelques hésitations Monsieur Pimperneau et Nigelle deviennent Lamiatres et restent à Mytino.
Ce texte est suivi d'un court roman : « LA NYMPHE EMUE », relatant les diverses rencontres et aventures d'une jeune femme dans le Bois de Boulogne, mais ne possède aucun élément fantastique.
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« L'ARRESTATION DE MONSIEUR BERNIQUE PROFESSEUR DE PALEONTOLOGIE », Monsieur Bernique paléontologue émérite et cuvant la dive bouteille après un festin bien arrosé aperçoit la capitale envahie par des bêbètes préhistoriques, le taux d'alcoolémie doit être tel que les visions du professeur sont tenaces et lorsque les pandores essaient de calmer l'agité il se font traiter, du moins le croit-ils de noms en saures et conduisent le bon Bernique en cellule de dégrisement. Ce texte se trouve dans la revue : « JEUNESSE », au numéro 3 du 28 décembre 1905 et est illustré de photos montage plutôt réussis pour l'époque. Isma
Dernière modification par Ismaël II (28-10-2010 14:32:02)
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