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La Série Noire
Elle a été fondée en septembre 1945 par Marcel Duhamel.
Si au début, la Série Noire s'est limitée au romans noirs américains, elle s'est diversifiée en publiant des westerns, de l'espionnage, de l'humour et même de la science-fiction et du fantastique.
Malgré sa diversification, elle est toujours restée elle-même jusqu'en 2005, date de sa transformation en grand formats banalisés par son directeur actuel Aurélien Masson.
En 1982, Claude Mesplède publie chez Futuropolis un inventaire des aureurs, suivi d'un complément en 1985.
Ces ouvrages sont précieux par les renseignements biographiques et bibliographiques qu'ils fournissent.
Claude Mesplède. Voyage au bout de la noire : inventaire de 732 auteurs et de leurs œuvres publiés en Séries Noire et Blême (Futuropolis, 1982, avec J.-J. Schleret, Trophée 813 Prix Maurice Renault 1983)
Claude Mesplède. Voyage au bout de la noire t.2 (Futuropolis, 1985, avec J.-J. Schleret, additif-mise à jour 1982-1985)
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De 1992 à 2000, Claude Mesplède remet le couvert en nous présentant maintenant la Série Noire avec une entrée par numéro :
Claude Mesplède. Les Années Série Noire vol.1 (1945-1959) (sous la dir.) (Encrage “ Travaux ” n° 13, 1992, Trophée 813 Prix Maurice Renault 1992)
Claude Mesplède. Les Années Série Noire vol.2 (1959-1966) (sous la dir.) (Encrage “ Travaux ” n° 17, 1993)
Claude Mesplède. Les Années Série Noire vol.3 (1966-1972) (sous la dir.) (Encrage “ Travaux ” n° 22, 1994)
Claude Mesplède. Les Années Série Noire vol.4 (1972-1982) (sous la dir.) (Encrage “ Travaux ” n° 25, 1995)
Claude Mesplède. Les Années Série Noire vol.5 (1982-1995) (Encrage “ Travaux ” n° 36, 2000)
Pour la suite de la collection, Claude Mesplède nous invite à consulter "L'Année de la fiction"...
Dernière modification par Dr Mabuse (09-09-2008 21:59:13)
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Voici donc la grande chronique de l'été,
celle que vous ne pourrez trouver que sur BDFI,
celle qui nous permettra d'enrichir considérablement la base de données,
Je vais essayer de vous faire profiter de tous les ouvrages touchants nos genres de prédilection et édités dans cette collection,
les scans qui égaieront les posts seront un peu monotones, c'était la marque de Marcel Duhamel
pour affirmer le sérieux, l'uniformité et le suivi de la collection.
Je ne les ai pas tous lus, certains m'ayant rebuté, mais ce n'est pas une raison pour ne pas en parler.
Voici, au rythme de un tous les deux jours, gageons que cela nous emmène à la fin de l'été.
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85- Les carottes sont cuites, (Repeat performance, 1942),par William O'Farrel, traduction par Maurice Tourneur
>>> [Gil] Réédition Carré Noir n°168, 1974
Barney Page, acteur désargenté, se réveille dans un asile de nuit, John Friday vient le récupérer. Depuis le suicide de Sheila, Barney a dégringolé. Le voici assassin, il a étranglé une jeune femme Fern Costello. Friday lui dit : "Tu as besoin qu'on réécrive ton rôle complètement".
Commence alors un voyage dans le temps [...]
Barney revient au point de départ, mais en connaissant le scénario. Il fait tout pour modifier son texte. [...]
C'est la seule incursion, de William O'Farrel, (1902-1962) auteur américain, dans le genre.
Alfred L. Werker en a tiré un film "Repeat Performance" en 1947,
avec Louis Hayward, Joan Leslie, Tom Conway, etc ...
Il est à noter que dans le film, c'est Sheila qui tue Page .
Dernière modification par Dr Mabuse (21-07-2008 23:39:59)
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Francis Ryck, Incognito pour ailleurs, Gallimard, coll. « Série Noire», n°1192, rééd. en coll. « Carré Noir », n° 542.
(scan repiqué, j'ai la flemme d'aller chercher mon exemplaire).
Site: http://collectiondaventures.monsite.wanadoo.fr
Blog consacré aux fictions mettant en scène des peuples précolombiens: http://lespeuplesdusoleil.hautetfort.com/
Forum: http://litteraturepopulaire.winnerbb.net/portail.htm
Blog sur la SF ancienne: archeosf.blogspot.com
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Voici donc la grande chronique de l'été,
celle que vous ne pourrez trouver que sur BDFI,
celle qui nous permettra d'enrichir considérablement la base de données,Je vais essayer de vous faire profiter de tous les ouvrages touchants nos genres de prédilection et édités dans cette collection,
les scans qui égaieront les posts seront un peu monotones, c'était la marque de Marcel Duhamel
pour affirmer le sérieux, l'uniformité et le suivi de la collection.
Je ne les ai pas tous lus, certains m'ayant rebuté, mais ce n'est pas une raison pour ne pas en parler.Voici, au rythme de un tous les deux jours, gageons que cela nous emmène à la fin de l'été.
J'ai fait jadis un article bibliographique dans "Le Bulletin" qui recensait les titres de la SN fantastiques, SF ou "à la marge".
Il y en a un certain nombre, effectivement.
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Comme je sens que les scans vont pleuvoir et que je pense à notre pov' Gil qui va crouler sous la tâche à son retour de vacances, pouvez-vous essayer de normaliser les noms de ces scans (genre SN0085) et les enregistrer directement sur bdfi là où vous savez ?
Ca serait achement sympa
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Comme je sens que les scans vont pleuvoir et que je pense à notre pov' Gil qui va crouler sous la tâche à son retour de vacances, pouvez-vous essayer de normaliser les noms de ces scans (genre SN0085) et les enregistrer directement sur bdfi là où vous savez ?
Ca serait achement sympa
Ben pourquoi faire?
Site: http://collectiondaventures.monsite.wanadoo.fr
Blog consacré aux fictions mettant en scène des peuples précolombiens: http://lespeuplesdusoleil.hautetfort.com/
Forum: http://litteraturepopulaire.winnerbb.net/portail.htm
Blog sur la SF ancienne: archeosf.blogspot.com
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833 - Strip-tilt, (1962, The girl, the gold watch and everything) par John D. Macdonald, traduction par F. M. Watkins
Série Noire, n° 833 (1964), Gallimard
Caré Noir n° 534 (1985)
Coll. Folio n° 1980, (1988)
.Kirby Winter, hérite de son oncle, grand financier international une montre, un oignon qu'on porte dans un gousset, et d'une lettre qui lui sera remise dans un an par l'avoué du de cujus.
Il est invité sur un bateau par Charla er Joseph, un couple d'escrocs internationaux qui se sont souvent trouvés en face de l'oncle disparu.
Le couple veut découvrir quel était le secret qui permettait à l'oncle de toujours triompher de leurs combines.
Suite à diverses aventures plus ou moins plaisantes, et avec l'aide de la belle Bonny, Kirby découvre que sa montre est magique, elle permet d'arrêter le temps et de modifier l'ordre des choses ... [...]
Claude Mesplède qualifie le roman de conte de fées malicieux, qui ridiculise les financiers pour qui l'argent est tout.
John McDonald n'est pas un inconnu, "Le vin des rêveurs" et "Le bal du cosmos" sont de lecture tout aussi agréable que "Strip-tilt".
Dernière modification par Dr Mabuse (20-08-2008 12:09:43)
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1027 - Le Cerveau du nabab, (1942, Donovan's brain) par Curt Siodmak, traduction par François de Meckenem.
Gallimard, Coll. "Série Noire" n° 1027, 1966, réédition 1969, 1992
Gallimard, Coll. "Série Blème" n° 5, 1949.
Gallimard, Coll. "Carré Noir" n° 515, 1984
Livre de Poche n° 2710, 1970.
Le présent livre a été publié en 1949 dans la Série Blème. C'est la qualité exceptionnelle de l'ouvrage qui nous a décidé à le réimprimer
Le docteur Cory a l'occasion de prélever le cerveau de Donavan, nabab décédé dans un accident. Il met ce cerveau dans une cuve et parvient à le ranimer, hélas le cerveau prend le contrôle du docteur.
La "créature" qui prend le dessus sur son créateur n'est pas une nouveauté, mais ici tout se fait en finesse sous la forme du journal tenu par le docteur.
3 films, une série télé.
Extraordinaire, je sais bien que tout le monde l'a lu, les autres précipitez vous.
Dernière modification par Dr Mabuse (08-08-2008 21:35:27)
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1073 - La dixième victime, (1987, The tenth victim) par Robert Sheckley, traduction par R. Fitzgzrald, photo de couverture du film de Elio Petri
Gallimard, Coll. "Série Noire" n° 1073, 1966.
Gallimard, Coll. "Carré Noir" n° 250, 1977.
quatrième de couverture
Les anciens Romains se pressaient sur les gradins du Colisée pour assister aux combats de gladiateurs. Or voici que l'antique amphithéâtre retentit encore des clameurs poussées par les amateurs de morts violentes. Il s'agit des grands jeux télévisés de la Chasse à l'homme, nouveau sport qui sert d'exutoire aux passions homicides. Le spectacle d'aujourd'hui est d'autant plus passionnant que c'est une blonde chasseresse américaine, déjà titulaire de neuf victoires, qui se dispose à mettre à mort l'impavide Marcello.
Ce livre est la novelisation du film homonyme d'Elio Petri avec Marcello Mastroiani, Ursulla Andress et Elsa Martinelli,
film basé sur la nouvelle "La septième victime" (1953, Seventh victim)
Je l'ai relu comme préambule à "Aréna" et à "Chasseur/Victime" et y ai pris beaucoup de plaisir,
même s'il n'as pas la même force que ses deux suites.
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1080 - Notre Homme Flint, (1966, Our Man Flint) par Jack Pearl, traduction par Marcel Frère, photo de couverture du film homonyme de Daniel Mann
Gallimard, Coll. "Série Noire" n° 1080, 1966.
quatrième de couverture :
Les banquises fondent, les volcans explosent, les eaux montent sur toute la planète... " Galaxie " lance un ultimatum à l'humanité.
Un seul homme peut encore sauver le monde : Flint, le super as à qui rien ne résiste, ni les femmes ni les murs de béton ; Flint, l'homme capable d'arrêter son cœur ou de ressusciter un mort. Mais arrivera-t-il à temps à la chambre secrète de l'ile mystérieuse d'où les trois savants fous et leur cohorte de robots humains menacent d'asservir le monde ?
Tremblez, riez, et faites confiance à notre homme.
Claude Mesplède :
ce roman est aussi un des plus mauvais publié par la Série Noire ...
Je n'ai donc jamais osé le lire,
j'avais tellement aimé le film et sa suite, mais peut-être seulement du fait de la présence de James Coburn qui nous avait apporté un immense éclat de rire dans ce pastiche des James Bond et de ses imitations nombreuses à l'époque,
Matt Helm, qui faisait un peu pitié, Modesty Blaise dont quand même le physique était intéressant, ...
Dernière modification par Dr Mabuse (13-08-2008 23:08:04)
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1093 - Les séquestrés de la cloche, (1966, The Venus probe) par David Saint John, traduction de Noel Chassériau,
Gallimard, Coll. "Série Noire" n° 1093, 1966
quatrième de couverture
- Ces hommes composent à eux sept l'équipe idéale capable de survivre des années sur la lune.
- Mais comment pour-raient-ils survivre ? Ils sont déjà morts !
C'est ainsi que naquit le projet Cratère : découvrir les dernières ambitions des Russes en matière de conquête de l'espace. Peter Ward, traquant les fantômes de sept savants mystérieusement disparus, finira par mettre le doigt sur un fantastique laboratoire sous-marin, qui sera peut-être aussi son cercueil. Un cercueil atomique !
En fait, pour simuler les conditions d'une base sur Vénus, les soviétiques ont construit une "cloche" sous l'océan où travaillent des russes et quelques infâmes renégats, dont un savant français membre du PCF.
Le héros va directement en Polynésie, explore les fonds sous-marins à l'aide du "Snark", se fait capturer par un filet métallique et embaucher par le KGB sans méfiance pour travailler comme géologue sur la base,
ensuite, il sauve le Monde.
Je ne c'est pas si c'est lisible aujourd'hui, déjà à l'époque de la guerre froide, cela devait relever de l'anticommunisme primaire.
David Saint John, de son vrai nom Howard Everette Hunt Jr est né le 9 octobre 1918 à Hamburg, dans 'état de New-York, il a été emprisonné à la suite du scandale du Watergate
Dernière modification par Dr Mabuse (07-09-2008 13:22:52)
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1168 -Opération Frigo, (1967, Assigmment Doomsday) par Edward S. Aarons, traduction de Marcel Frère.
Gallimard, Coll. "Série Noire" n° 1168, 1967
quatrième de couverture :
C'était bien la première fois que Sam Durell recevait l'ordre de coopérer avec le Moujik, le tueur du K. G. B. !
Sam Durell allait cependant rencontrer, sur la route du grand nord, des adversaires tout aussi redoutables, tels cette poétesse farfelue qui appelait de ses chants la malédiction des antiques dieux des Vikings, ce géant fou maniant le fléau d'armes avec une diabolique habileté, ou cette énigmatique blonde à qui les' Services secrets suédois avaient sans doute grand tort de se fier.
Claude Mesplède :
Des catastrophes naturelles, tout à fait inhabituelles, se produisent un peu partout dans le monde, faisant de nombreuses victimes : il neige au Sahara, des typhons ravagent le Japon, etc. Les relevés d'un météorologue indiquent que ces calamités se produisent en suivant une ligne bien précise : la route d'un sous-marin inconnu qui se dirige vers la Baltique ou l'Océan Arctique. Si le froid s'intensifiait, cela pourrait aboutir à la fin du monde.
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1192 - Incognito pour ailleurs de Francis Ryck,
Gallimard, Coll. "Série Noire" n°1192, 1968.
Gallimard, Carré noir n° 542, 1985.
quatrième de couverture :
Les soucoupes volantes, ça n'existe pas, comme chacun sait. Pourtant, ce n'était pas l'avis d'un certain olibrius du S. R. français. C'était, pour ainsi dire,"le préposé aux disparitions inexplicables". L'olibrius força l'agent Moranges à servir de cobaye dans une expérience de son cru.
Et l'agent Moranges disparut. Pas pour tout le monde. Et surtout pas pour une espèce tout à fait nouvelle d'utilisateurs de ces soucoupes volantes qui, paraît-il, n'existent pas.
Il y a aussi un bouquin de Francis Ryck intitulé Incognito pour ailleurs (publié dans la Série Noire, collection Espionnage !) dans lequel des Mayas survivent de nos jours (de nos jours devant être compris au moment de la première publication du livre en 1968) cachés sous la Cordillère des Andes (et ce qui est bien c'est qu'ils possèdent un engin dont ils ne maîtrisent pas la technologie mais qui tient carrément de la soucoupe volante!)
Francis Ryck, de son vrai nom Yves Delville, est un écrivain français né à Paris le 4 mars 1920 et décédé à Paris le 19 août 2007.
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1296 - La mémoire du mort (1968, Hauser's memory) par Curt Siodmak, traduction de André Bennat
Gallimard, Coll. "Série Noire", n° 1296, 1969
Claude Mesplède :
Le Dr Cory, qui fait des recherches sur le cerveau, est parvenu à transférer la mémoire d'un chimpanzé dressé à un chimpanzé sauvage. Il reçoit la visite de la CIA qui lui demande de transférer la mémoire d'un savant atomiste allemand à un prisonnier d'Alcatraz. Cory décide de tenter l'expérience sur son propre cerveau. Mais son aide, Hillel Mondoro, un juif, prend l'expérience à son compte et absorbe la mémoire de Karl Hauser, un ex-nazi, devenu collaborateur des Soviétiques avant de choisir de travailler pour les Américains.
Un peu plus faible que "Le Cerveau du nabab", il lui manque ce coté grandiloquent et fantastique,
mais c'est quand même une "suite" indispensable, de la véritable SF.
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1303 - Drôle d'alibi (1968, The curious facts preceding my execution) par Donald E. Westlake, traduction de J. Hérisson
Gallimard, Coll. "Série Noire", n° 1303, 1969
Ce recueil de nouvelles contient
Meurtre dans le cosmos (1968, Murder in outer space)
Claude Mesplède :
Ged Stanton, enquêteur de la Tangier Mutual Insurance Corporation, est envoyé à Luna City, vers les bases de l'extrême espace d'Atronics City. Un prospecteur, Jafe McCann, associé depuis quinze ans à Ab Karpin, vient de découvrir un gros filon. Il est mort accidentellement peu après, mais a pris le soin de remplir un formulaire de remboursement de son capital retraite, au bénéfice de son associé. Bien que tout semble en règle, la compagnie, avant de débourser 10.000 doublezons, préfère envoyer un enquêteur sur place.
Je suis certain d'avoir déjà lu cette nouvelle ailleurs,
mais je suis incapable d'en dire plus.
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1321 - Kidnap-party (1969, Who stole Sassi Manoon) par Donald E. Westlake, traduction de Noel Chassériau
Gallimard, Coll. "Série Noire", n° 1321, 1970
quatrième de couverture
KIDNAP-PARTY. La reine de l'écran Sassi Manoon vaut des millions de dollars et deux bandes rivales s'évertuent à subtiliser l'actrice pour toucher de la compagnie qui l'emploie une fastueuse rançon. Qui va réussir à enlever la star? Les " jeunes " inspirés par les conseils catégoriques de l'ordinateur Schnock ou les *vieux" vieux », réduits aux seules subtilités de l'arnaque traditionnelle ? A moins que la victime n'ait son mot à dire, elle aussi...
Claude Mesplède :
C'est aussi sans doute une grande première pour l'époque d'utiliser comme personnage presque à part entière un ordinateur (son nom Schnock à connotation péjorative n'est pas le fruit du hasard). L'évolution des techniques a prouvé depuis que ce choix n'était, somme toute, pas si fantaisiste qu'on aurait pu le croire.
L'ordinateur, Sélecteur à Conductivité Hypo Neutronique d'Objectivation Cyclo Kinétique, j'ignore comment il s'appelle dans la version originale,
est quand même une drôle de bête qui prend le pouvoir car il est beaucoup plus intelligent que les autres protagonistes, mais sans aucun mérite !
La Sf est ici utilisée comme élément comique, ne vous attendez pas à une réflexion sur "l'Homme et la Machine",
mais je vous garantis une bonne rigolade
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1351 - Lune de sang (1969, The Cell and other tales of horror) par David Case, traduction de Denise May
Gallimard, Coll. "Série Noire", n° 1351, 1970
in Trois saigneurs de la nuit/3, Nouvelles Editions Oswald, "Fantastique/Science-fiction/Aventures" n° 210, 1988.
quatrième de couverture
Aimeriez-vous rencontrer, à la lune, au coin d'un bois, un monsieur affligé de l'intéressante manie d'étrangler ses semblables et de déguster leur sang ? Ou encore un étrange animal qui marche sur deux pattes, qui court sur quatre, qui semble avoir des ailes et qui adore couper bien proprement la tête de ses victimes ?
Claude Mesplède :
Le narrateur hérite d'une vieille masure, dans la campagne anglaise, et découvre le manuscrit de son oncle. Il le lit. L'oncle, puritain et suffisant, se croit — ou est ? — un loup-garou. Comme les crises deviennent de plus en plus violentes et qu'il veut se protéger et protéger ses semblables, il a fait construire, dans les caves, une cellule capitonnée. Les nuits de pleine lune, il s'y fait enfermer par sa femme, Helen, qui le libère le lendemain. (...).
Le livre contient deux nouvelles, c'est la première "The Cell" qui est réédité chez Néo
Dernière modification par Dr Mabuse (31-08-2008 21:04:43)
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1466 - Virus-party (1971, Assignment Tokyo) par Edward S. Aarons : traduction de Paul Desrochers.
Gallimard, Coll. "Série Noire", n° 1466, 1972
Claude Mesplède :
Sam Durell assure l'intérim de l'agence de la CIA à Tokyo, son titulaire étant victime de la malaria. Les habitants de Hatashima, petit village de pêcheurs, meurent comme des mouches, mystérieusement contaminés. A l'ambassade des Etats-Unis, l'inquiétude règne : pris dans un typhon, un cargo américain, transportant plusieurs containers du virus mortel Pearl 0.27, a fait naufrage. Sam Durell est chargée de l'affaire. Seule solution : retrouver Yoko Kamuru, maitresse de Bill Cumming, agent de la CIA. La jeune femme.qui était allée à Hatashima, a disparu. D'après le Dr Freeling, une huile de la recherche militaire, si elle a survécu. elle sécrété des anticorps au virus qui pourraient ainsi constituer une parade pour immuniser tous les gens atteints.
(...) le colonel Po Tao (Branche du Paon, Maison Noire, Pékin). ayant capturé l'Américain et la Japonaise, leur expliquera que l'épidémie a été déclenchée par quelques têtes brûlées qui ont noyauté sa section et saboté un missile porteur d'un virus identique au Pearl 0.27, pour mettre en accusation les Etats-Unis et récupérer Formose.
(...)
En prélevant le sang de Yoko Kamuru, le Dr Freeling peut alors mettre au point un sérum qui, produit en masse enraye l'épidémie. (...)
Comme il figure dans la base, autant le citer ici, d'autant qu'il fait partie du genre.
Je ne l'ai pas lu, je ne l'ai même pas acheté.
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1578 - Débacle à Cybernia (1972, Cybernia) par Lou Cameron, traduction de France-Marie Watkins
Gallimard, Coll. "Série Noire" n° 1578, 1973.
quatrième de couverture
A Cybernia, la vie est belle. Entendons par là que tout est organisé, planifié par un ordinateur géant. La cuisine, la lessive, la sécurité, et même l'amour, pourquoi pas ? Jusqu'au jour où l'ordinateur se met à brouiller les cartes et à empoisonner le monde avec ses lubies. Jusqu'au jour, enfin, où il tue. Et alors là, on commence à se demander s'il fait ça à lui tout seul...
Claude Mesplède :
Un lecteur avisé comprend vite qui est responsable de tout. L'intérêt de l'histoire, proche du récit de science-fiction, est de montrer les effets néfastes d'un quelconque outil entre les mains d'un « savant fou ». Les personnages n'ont hélas pas la moindre épaisseur et n'existent qu'en fonction des événements. Toutefois, bien que datée par les références au matériel, l'histoire se lit encore avec plaisir.
C'est de la SF pur jus, on se demande ce que le roman vient faire dans cette collection, sinon le renom de Lou Cameron.
évidemment, il y a des crimes et un coupable, ce qui était le cahier des charges minimum de Marcel Duhamel.
Ce n'est pas "Colosus", mais c'est beaucoup plus drôle et je ne peux que conseiller cette lecture.
Lou Cameron (né à San Francisco, États-Unis en 1924) est écrivain, auteur et illustrateur de Bandes dessinées, voir wikipédia
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:1674- Billy-Ze-Kick par Jean Vautrin,
Gallimard, Coll. "Série Noire" n° 1674, 1974
J'ai hésité à inclure ou non ce livre dans ce dossier,
après mure réflexion, je pense qu'il est urgent d'attendre que je le lise. .
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Super Noire 5 - Mon mari est une sorcière (1974, The Othello complex) par Mark McShane, traduction de Jean-Michel Alamagny.
Gallimard, Coll. "Super Noire" n° 5, 1974.
quatrième de couverture
Jlm avait un complexe qu'on pourrait qualifier de croustillant son plus grand rêve était de voir sa femme, Sylvia, faire l'amour avec un autre homme. Il l'adorait pourtant. Pour réaliser ce vœu, il eut recours à un don tout droit sorti de la sorcellerie : la transmission de pensée. Mais Jim n'était qu'un apprenti sorcier. Et il déchaîna la folie, le meurtre et le désespoir.
Claude Mesplède :
Un des objectifs que s'est fixé le romancier Mark McShane est de « démontrer que ce que l'on qualifie d'occulte est aussi réel et naturel que la mémoire » (in 201h Century Crime and Mystery Writers). C'est sans doute pourquoi il est un des rares à mettre en scène des médiums (SN 1067 & 1619) ou ici à utiliser la transmission de pensée d'une façon aussi percutante.
Le livre est bien écrit, intéressant et surtout, les trois personnages centraux ne sont pas ce que les autres croient qu'ils sont : Blake Carn que Sylvia croit sorcier est un individu banal, alors que Jim Benson, son mari sous un aspect très ordinaire, cache au contraire un pouvoir démoniaque qui en fait un être dangereux. Sylvia, elle-même, qui paraît équilibrée, est fragile.
Manipulée, elle devient un instrument de choix entre les mains de Jim qui a découvert son goût pour l'échangisme. Un thème qui apparaît, à notre connaissance, pour la première fois dans la collection.
Transmission de pensée et manipulation psychique à outrance.
Marc McShane, aussi connu sous le pseudonyme de Marc Lovell est un écrivain australien né le 28 novembre 1929
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1693 - Les délirants (1972, Asylum) de William Johnston, traduction de Etienne Bolo.
Gallimard, Coll. "Série Noire" n°1693, 1974..
quatrième de couverture :
Un cadavre coupé en morceaux, et qui tue, c'est rare, non ? Un complet-veston qui fait revivre les morts, vous en avez déjà vu ? Un robot qui n'est pas un vrai robot, car il possède une véritable vie psychique, c'est... spécial, hein ? C'est pourtant ce que constata le jeune psychiatre qui cherchait du boulot dans un hôpital idoine. Mais il ne se doutait pas qu'en plus de ces phantasmes, il rencontrerait la réalité, plus dingue et plus sinistre encore.
Claude Mesplède :
Ce récit relève davantage du grand-guignol que roman noir dont il ne possède aucune caractéristique, il s'agit, en outre, de la novélisation d'un film britannique qui adaptait quatre nouvelles de Robert Bloch Contes de terreur,( Opta). Autant dire que cette traduction ne s'imposait aucunement dans la collection.
Claude Mesplède est parfois un peu pisse-froid, le résumé a pourtant l'ai rigolo,
enfin, il dit que cela ne relève pas de la collection, mais cela peux nous convenir, à nous
William Johnston est un "novelisateur" né le 11 janvier 1924 à Lincoln dans l'Illinois.
Dernière modification par Dr Mabuse (07-09-2008 13:10:20)
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Super Noire 7 - N'y mettez pas le doigt (1975, Finger) par Christopher Wilkins, traduction de Roger Guerbet.
Gallimard, Coll. "Super Noire" n° 7, 1975.
Gallimard, Coll. "Série Noire" n° 2392, 1995.
quatrième de couverture
Il s'appelait Joseph Doigt, il tomba sur la tête.
Il devint la victime, bientôt consentante, d'une mystérieuse " Organisation " qui s'occupait de procurer du travail à une foule de gens ; elle les chargeait de trucider une foule d'autres gens, avec le maximum de productivité. Un jour, il s'éveilla de ce cauchemar. Pour s'apercevoir que ce n'en était pas un..
Claude Mesplède :
Ce récit dingue et plein d'originalité, fait penser par son côté absurde et son désespoir sous-jacent à Kafka, par certains autres côtés au 1984 d'Orwell. Chacun pourra imaginer encore d'autres rapprochements. Le récit se veut une allégorie pleine d'humour noir sur nos sociétés modernes et libérales dans lesquelles le progrès technique est surtout utilisé contre les individus pour les aliéner davantage plutôt que pour améliorer la vie sociale. On surprendra par exemple le héros, Joseph Doigt, à son nouveau poste, en train d'utiliser l'ordinateur dans le processus de production uniquement pour améliorer le rendement. Chaque personnage, chaque acte décrit représente un symbole dont le plus énorme reste celui qui consiste à ramasser certaines personnes pour les gazer avant de les brûler. La comparaison avec les camps nazis est évidente, c'est pourquoi "N'y mettez pas le doigt" est un ouvrage qui, par sa démence apparente et son style à l'humour froid, se hisse au niveau des perles rares de la collection, genre "Le Crossium" (SN 1275) et quelques autres. Bien qu'écrit en 1972, il reste plus de vingt ans après d'une troublante actualité..
Nous le rapprocherons de Fils de l'espace/ Le navire étoile/Objectif Pollux (1955, Star ship / The space born) de E. C. Tubb
ou "Le travail du furet à l'intérieur du poulailler " de Jean-Pierre Andrevon
Christopher Wilkins est un auteur britannique.
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Super Noire 17 - Nuit de terreur (1973, The Night stalker) par Jeff Rice, traduction de France-Marie Watkins.
Gallimard, Coll. "Super Noire" n° 17, 1975.
quatrième de couverture :
Ce monsieur-là, un inconnu, avait très, très mauvaise haleine. Il adorait les Jeunes filles bien en chair qui avaient du sang bien rouge, qu'il gobait goulûment. Et les jeunes filles mouraient.
Alors, un journaliste se rappela certaines légendes d'Europe Centrale... Vous saisissez ? Mais pourtant, ce fut le journaliste qu'on « vampirisa ».
Il avait eu tort d'avoir raison..
Claude Mesplède :
On ne croit pas une seconde à cette histoire de vampire qui traque ses proies dans les rues de Las Vegas.
Mais pris dans l'ambiance du roman et la personnalité du narrateur — le journaliste —, on se laisse transporter dans cet univers troublant où le fantastique terrifiant rejoint l'enquête policière. il faut dire que l'auteur ne lésine guère sur les moyens pour donner du corps à son histoire. On appréciera également le rappel intéressant des divers vampires ayant défrayé les chroniques judiciaires comme le Vampire de Londres (1949, 5 victimes), celui de Hanovre en Allemagne (1925, 30 à 40 victimes), celui de Dusseldorf, toujours en Allemagne, ou de Paris (1847)...CURIOSITÉ : A l'origine, Jeff Rice écrivit cette histoire pour la télévision en 1972. Adaptée par Richard Matheson, elle obtint cette année-là, l'Edgar du meilleur scénario policier télévisé.Ce succès déclencha la mise en route d'un second téléfilm [The Night Strangler] , ainsi que d'un feuilleton de vingt-et-un épisodes situés à Chicago : Kolchak the Night Stalker, avec Dareen McGavin dans le rôle du reporter du crime.
Une nouvelle série est tournée en 2005.
Jeff Rice, de son vrai nom Jeffrey Grant Rice est un auteur de série télé américain né en 1944, à Providence, Rhode Island, USA
Dernière modification par Dr Mabuse (11-09-2008 19:56:33)
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Super Noire 21 - L'homme qui aimait les zoos (1974, The man who loves zoos) par Malcolm Bosse, traduction de Janine Hérisson.
Gallimard, Coll. "Super Noire" n° 21, 1975.
Gallimard, Coll. "Série Noire", n° 2112, 1987
Ce jeune homme-là, le Viêt-nam ne l'avait pas arrangé. Un matin, il pénétra dans un autocar rempli de trépassés. Il leur faucha leurs bijoux et leurs portefeuilles. Puis il mourut à son tour, victime d'une raison d'Etat qui, comme à l'habitude, camouflait ses sanglantes erreurs par un surcroît de sang. Et pourtant, lui, tout ce qu'il aurait souhaité, c'était de contempler les animaux innocents des zoos. Il les préférait aux hommes, civilisés ou non.
Ce roman, qui à l'époque était bien de la science-fiction, serait aujourd'hui considéré comme un thriller.
C'est effrayant de penser comme nous avons fini par trouver banale cette raison d'état qui broie l'individu,
quand ce ne sont pas de grands groupes internationaux qui commettent des forfaits qui s'assimilerait au crime de guerre,
s'ils n'étaient pas du bon côté du fusil.
Jean-Pierre Mocky en a tiré un excellent film en 1987 "Agent trouble" avec une distribution éblouissante : Catherine Deneuve, en rousse frisée, Richard Bohringer en revendeur d'œuvres d'art mâtiné d'agent secret cardiaque, Kristin Scott Thomas en assistante amoureuse et délurée, Dominique Lavanant en touriste curieuse qui obtint le César du second rôle à cette occasion, Pierre Arditi, Tom Novembre, Sylvie Joly, Isabelle Mergault et tant d'autres.
Malcolm Bosse est un écrivain américain né à Detroit, Michigan en 1926 et décédé à New York City en 2002
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Super Noire 75 - Les Saigneurs du village (1976, Kilman's Landing) par William Judson, traduction de Madeleine Charvet.
Gallimard, Coll. "Super Noire" n° 75, 1977.
Un bien joli patelin, sur les bords du Mississipi. Pas d'usines, pas de pollution, vive l'écologie ! Oui, mais quand j'y suis arrivé. un peu malgré moi, et que j'ai vu des enfants de huit ans s'exercer à la grenade, au couteau, des jeunes filles charmantes qui avaient onze assassinats sur la conscience, quand j'ai appris que ces braves pédezouilles gagnaient leur bœuf en trucidant «à la commande », et par les moyens les plus sophistiqués, ça m'a rendu... euh— perplexe. Et ça m'a flanqué une trouille dont je ne me suis pas relevé. La Mafia, à côté, c'était de la tarte.
Claude Mesplède :
Ce curieux roman qui mêle politique-fiction, suspense angoisse et mystère, se lit d'une traite tant il est captivant et parfois envoutant. [...]
George Waddy se réveille, gravement blessé et amnésique, dans un camping-car conduit par Pauline DuPré qui l'emmène, après quelques réticences dans son village, sur les bords du Mississipi. Là, vit une communauté étrange dirigée par Mzelle Cooley, dont les règles extraordinaires lui sont dévoilées petit à petit. Applegate, grand hypnotiseur, lui permet de retrouver une partie de son passé, il apprend qu'il est un vendeur d'héroïne et qu'il a sauvé la vie de Pauline. Mais, il a le tort de s'intéresser à ce que l'on ne veut pas lui montrer, tente de s'échapper, est repris, et doit épouser Pauline pour rester en vie. Il est obligé de prononcer des vœux d'allégeance à la communauté et d'effectuer une première mission.
Il s'agit de tuer un Attorney Général, en effet ces braves paysans sont responsables de la mort de Lincoln, Kennedy, Martin Luther King, Jean-Paul 1er, Farouk, etc ...
Merci à Madeleine Charvet pour avoir si bien rendu le parler du Sud pratiqué à Kilman's Landing (ou Saigneville)
Chaque chapitre est "coiffé" par un extrait tiré des médias, et qui permet de savoir comment l'extérieur perçoit l'histoire.
Harbour prête à George, pendant sa convalescence, "Opus 21", un livre de Philip Wylie, auteur de SF bien connu.
La répartition des "richesses" dans le village est tout à fait intéressante : quand le client paie le travail effectué,
une part égale est affectée sur le compte de chaque habitant, ils sont 409, indépendamment du fait qu'il ait ou non participé au travail,
les dépenses particulières sont débitées sur le compte de chacun qui conserve ainsi une entière liberté pécuniaire.
Classer ce roman en SF ? Oui, j'estime que si l'existence d'une société, secrète depuis 200 ans, permet d'éclairer l'Histoire sous un jour nouveau,
alors, oui, ce livre fait partie du genre
Jean-Pierre Mocky, encore lui, en a tiré un film en 2000, "Tout est calme" , que j'avais trouvé sympathique,
une adaptation assez libre, avec des acteurs complètement inconnus, une interprétation un peu plate, à la limite de l'amateurisme ou du cours d'art dramatique de grande banlieue.
Je suis un inconditionnel de Mocky chez qui j'apprécie surtout la causticité, l'ironie et la critique incessante de notre façon de vivre;
chez qui j'admire cette volonté inébranlable de faire des films plus ou moins bons, avec six sous et contre vents et marées.
Le remarquable de la chose est que ce film est sorti au moment où J-P Chevènement, sur son lit d'hôpital avait été copieusement arrosé d'un poison inconnu, qui a dit polonium (!) mais apparemment dangereux.
Je viens d'en trouver une chronique signée par quelqu'un de connu,
et une bande-annonce.
William Judson, est un des nombreux pseudonymes de Edwin Corley, qui a aussi utilisé ceux de David Harper et Patrick Buchanan (avec Jack Murphy)
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Super Noire 78 - L'opération Libellule (1975, Dragon Fly) par K. R. Dwyer, traduction de Jaques Hall.
Gallimard, Coll. "Super Noire" n° 78, 1977.
Le Président des Etats-Unis était très, très embêté. D'ici quelques jours — quelques heures peut-être — la ville de Pékin allait être ravagée par la peste. Tout ça parce que certains de ses concitoyens, généralement très fortunés, n'aimaient pas les hommes à peau jaune et à drapeau rouge. A moins que l'agent spécial du Président ne découvre à temps le porteur du virus et ne le neutralise_ Sinon, ce serait le chaos et, très probablement, la Troisième Der des Ders ! .
Claude Mesplède :
[...].
Un agent inculpé, Roger Berlinson, révèle le projet « Libellule ». Un citoyen chinois, de passage aux Etats-Unis, drogué et sous hypnose, a été transformé en bombe bactériologique. On lui a greffé une capsule contenant les germes de la peste et il devra la percer quand on prononcera devant lui une phrase convenue. Des milliers de personnes mourront alors. A cette occasion, un groupe de Chinois nationalistes reprendra le pouvoir, avec le risque de voir l'URSS déclencher une troisième guerre mondiale en dénonçant à la face du monde l'infamie des Etats-Unis.
[...]
Cet ouvrage est original à plus d'un titre. Il tranche sur l'habituelle idéologie des romans d'espionnage. En cours de route, l'auteur n'y va pas de main morte en dénonçant le rapport Warren et en formulant des accusations sur l'assassinat de Kennedy. Accusations reprises quinze ans plus tard dans le film J.FK. d'Oliver Stone. En outre, ce livre de politique-fiction se double de fantastique, tout à fait proche des récits que l'auteur a publiés sous son nom véritable, Dean Ray Koontz. Dommage toutefois que Canning soit un peu falot et son histoire d'amour aussi conventionnelles qu'inutile.
Le chinois qui transporte la peste avec déclencheur vocal ! si c'était dans Dune, cela tirerait des cris d'extase !
Classons ce livre de Dean R. Koontz dans le genre sans hésiter.
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Super Noire 120 - Des tueurs pas comme les autres (1977, Hell Hound) par Ken Greenhall, traduction de Simone Hilling.
Gallimard, Coll. "Super Noire" n° 120, 1979.
Gallimard, Coll. "Série Noire", n° 2182, 1989 , sous le titre de "Baxter"
Carl était un nazi. Baxter était un tueur. Carl aurait bien aimé que Baxter tue pour lui. Ils appréciaient tous deux la violence, la perfidie, et méprisaient le monde entier, dont ils souhaitaient la mort, par goût et par besoin. Des psychopathes ? Oui, bien sûr. Des assassins comme les autres ? Non. Car Carl était un enfant et Baxter un chien.
Claude Mesplède :
[...]un procédé unique dans la littérature policière. Des "Tueurs pas comme les autres" se déroule sur deux plans narratifs. Un compte-rendu neutre à la troisième personne et les réflexions de Baxter, qui apparaît comme un chien doué de pensée sinon de parole. Voilà qui a permis à certains de classer ce roman « à la frontière du fantastique ». Il faut relativiser cette opinion.
Entrer dans les pensées d'un chien ambitieux était très original, certes, mais très dangereux en même temps. On peut rêver à ce qu'un Marcel Aymé eût tiré de cette situation. Ken Greenhall n'en extrait aucun profit, aucune gloire, aucun sourire, aucun tragique. Le procédé n'apporte rien de concret à la narration ni à la caractéristique des personnages, les réflexions de Baxter ne dépassent pas les élucubrations philosophiques d'un marchand de robinets. Un coup dans l'eau, somme toute..
C'est dommage, parce que Kenneth Greenhall sans ce procédé tellement gratuit qu'il en devient ridicule, aurait pu réussir un roman très noir où il aurait rassemblé les thèmes de la nostalgie, de la solitude, de l'hypocrisie, de l'incommunicabilité et de l'érotisme malsain qui englobe exhibitionnisme, initiation et bestialité. Le roman constitue un superbe exemple de superbe histoire superbement racontée. Biffez les tartines pontifiantes de Baxter, et voila une œuvre excellente..
En voilà un habillé pour l'hiver,
comme quoi, il vaut mieux rester dans le genre que l'on connait,
de toute façon, je n'ai jamais eu envie de le lire.
Ken Greenhall né en 1928
D'après Locus magazine, il a utilisé le pseudonyme de Jessica Hamilton
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Super Noire 78 - L'opération Libellule (1975, Dragon Fly) par K. R. Dwyer, traduction de Jaques Hall.
Gallimard, Coll. "Super Noire" n° 78, 1977.
J'avais la référence, mais en "hors genres à priori...". Ha, et puis c'est K.-R. ! En tout cas, bravo pour ce sujet "Série noire" !
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La Série Noire
En 1982, Claude Mesplède publie chez Futuropolis un inventaire des aureurs, suivi d'un complément en 1985.
Tiens, je n'avais pas vu Ca pourrait presque être méchant, si c'était volontaire
1351 - Lune de sang (1969, The Cell and other tales of horror) par David Case, traduction de Denise May
Gallimard, Coll. "Série Noire", n° 1351, 1970
[...]
Le livre contient deux nouvelles, c'est la première "The Cell" qui est réédité chez Néo
Il n'y a que deux nouvelles, et le titre VO est "The Cell and other tales of horror" ? Recueil partiel donc ?
Quelle est le titre de la seconde nouvelle ? (A priori en charte sur BDFI si bien "tale of horror")
1303 - Drôle d'alibi (1968, The curious facts preceding my execution) par Donald E. Westlake
[...] Ce recueil de nouvelles contient
Meurtre dans le cosmos (1968, Murder in outer space) [...]
Le reste est policier pur jus (ou hors genres, ce qui revient au même) ?
Super Noire 120 - Des tueurs pas comme les autres
Hum, pas vraiment à référencer ici, non, ca semble plus que limite...
Super Noire 21 - L'homme qui aimait les zoos (1974, The man who loves zoos) par Malcolm Bosse, traduction de Janine Hérisson.
[...]
Ce roman, qui à l'époque était bien de la science-fiction, serait aujourd'hui considéré comme un thriller [...]
En quoi était-il de la SF à l'époque ? Simplement une intrigue datée quelques années dans le futur ?
Par contre, je suis bien OK pour référencer aussi "Les Saigneurs du village"...
[...]les perles rares de la collection, genre "Le Crossium" (SN 1275) [...]"
Celui-là, faudra peut-être nous en parler aussi, même s'il n'y a rien à y faire
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1351 - Lune de sang (1969, The Cell and other tales of horror) par David Case, traduction de Denise May
Gallimard, Coll. "Série Noire", n° 1351, 1970
[...]
Le livre contient deux nouvelles, c'est la première "The Cell" qui est réédité chez NéoIl n'y a que deux nouvelles, et le titre VO est "The Cell and other tales of horror" ? Recueil partiel donc ?
Quelle est le titre de la seconde nouvelle ? (A priori en charte sur BDFI si bien "tale of horror")
Le titre de la seconde est "La chasse au chasseur (The Hunter) et ressort bien du genre,
C'est l' histoire d'un animal, un "Glouton", qui dressé par un mysantrope, décapite les humains d'une simple bouchée.
Le livre original comprenait une troisième nouvelle "The dead end" qui n'a pas été traduite, mais qui explique le "tales".
1303 - Drôle d'alibi (1968, The curious facts preceding my execution) par Donald E. Westlake
[...] Ce recueil de nouvelles contient
Meurtre dans le cosmos (1968, Murder in outer space) [...]Le reste est policier pur jus (ou hors genres, ce qui revient au même) ?
oui, absolment et uniquement policier
Super Noire 21 - L'homme qui aimait les zoos (1974, The man who loves zoos) par Malcolm Bosse, traduction de Janine Hérisson.
[...]
Ce roman, qui à l'époque était bien de la science-fiction, serait aujourd'hui considéré comme un thriller [...]En quoi était-il de la SF à l'époque ? Simplement une intrigue datée quelques années dans le futur ?
En 1975, pour moi qui était peut-être un peu naif,
une fuite dans une usine chimique, ou atomique, qui pollue l'eau du robinet de l'auberge voisine,
l'état qui intervient pour déguiser l'empoisement de tous les passagers du car, en chute dans un ravin,
cela ressortait un peu de "1984" !
[...]les perles rares de la collection, genre "Le Grossium" (SN 1275) [...]"
Celui-là, faudra peut-être nous en parler aussi, même s'il n'y a rien à y faire
Je l'ai relu pour vérifier, c'est effectivement une perle, mais ne resort pas du genre,
j'en parlerais quand même quand j'aurais fini.
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Un peu limite mais il me fait plaisir:
Paul Spike, Les Aztèques sont toujours là...
Série Noire n° 1890
http://lespeuplesdusoleil.hautetfort.co … rs-la.html
Site: http://collectiondaventures.monsite.wanadoo.fr
Blog consacré aux fictions mettant en scène des peuples précolombiens: http://lespeuplesdusoleil.hautetfort.com/
Forum: http://litteraturepopulaire.winnerbb.net/portail.htm
Blog sur la SF ancienne: archeosf.blogspot.com
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1739 - Tous les loups sont noirs (1979, The night time guy) par Tony Kenrick, traduction de France-Marie Watkins
Gallimard, Coll. "Série Noire", n° 1739, 1979
quatrième de couverture
Aujourd'hui, le bidasse devrait, paraît-il, posséder un don aussi sophistiqué que les armes qu'il est censé savoir utiliser : voir la nuit. Encore fallait-il faire des expériences pour ça et le Ministère de la Défense m'avait choisi comme cobaye. Je n'étais pas très chaud, car les gouttes qu'on m'avait flanquées dans les yeux me rendaient aveugle à la lumière du jour. Leur nyctasaloperie n'offrait qu'un avantage : je pouvais voir dans le noir de belles filles toutes nues. Mais qu'est-ce que j'ai dù déguster pour ce plaisir ! Quant à ma contribution à l'effort de guerre, ça...
Claude Mesplède :
Max Ellis, jeune informaticien, occupe une partie de ses loisirs à la rééducation des aveugles et à l'enseignement du braille. Il est convoqué par James Gallo, employé au ministère de la Défense, et son chef Weyland. Il a été choisi comme cobaye pour expérimenter une découverte de l'armée : des gouttes pour les yeux qui permettent de voir dans le noir. En contrepartie, le patient devient aveugle lorsqu'il fait jour. Une pilule spéciale permet de stopper le processus et de redevenir normal. Ellis, sous la pression, accepte de tenter l'expérience. Il recevra dix mille dollars..
Une partie du récit est fait à la première personne par Max Ellis qui raconte comment il rencontre par hasard un poivrot bien sympathique et une superbe enquêtrice qui veut comprendre comment il fait des progrès si rapides pour un aveugle récent et pour cela l'invite dans un grand restaurant français.
Nous assistons à une démonstration de tir la nuit qui permet d'engager les négociations avec un sénateur, afin d'obtenir les crédits et de former un commando de 300 aveugles.
Parallèlement à cette histoire, nous assistons aux efforts d'un personnage louche qui s'adjoint les services d'un chirurgien spécialiste des yeux, en effet une énucléation du cobaye permettrait peut-être de recontituer la formule des fameuses gouttes.
Le livre commence par une présentation de Max Ellis, donc nous sommes rassurés sur le sort du héros et pouvons apprécier tout le côté humoristique, qui fait le charme de cette histoire.
Pour convaincre les sceptiques que nous avons bien affaire à de la SF, je rappellerais que "La mort en direct" traite bien d'un sujet très proche.
Tony Kenrick est un écrivain connu pour ses thrillers délirants, il est né le 23 aout 1935 à Sydney (Australie) et vit au Canada.
Dernière modification par Dr Mabuse (13-10-2008 00:14:38)
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1771 - Le sabbat dans Central Park (1978, Falling angel) par William Hjortsberg, traduction de Rosine Fitzgerald
Gallimard, Coll. "Série Noire", n° 1771, 1980
Gallimard, Coll. "Folio", n° 2651, novembre 1994
Gallimard, Coll. "FolioSF", n° 94, mars 2002
quatrième de couverture
Qui était ce client dont le nom biscornu faisait fourcher la langue? Quelle était donc cette ombre après laquelle courait le détective Harry Angel ?
Entraîné dans un tourbillon de vaudou, violence et voyance, il comprit enfin - mais trop tard - que c'était une énorme farce... et qu'il en était le dindon.
Claude Mesplède :
Les romans fantastiques ne courent pas les rues de la "Série Noire". Celui-ci est à marquer d'une pierre noire. Jean-Patrick Manchette salivait devant cette enquête très bien menée — encore que de manière bien bourgeoise —et jurait qu'il s'agissait d'un texte à clé, exigeant au moins deux ou trois lectures. Si les noms sont parfois symboliques, en effet — Angel, Kelley, historiquement, le complice du magicien John Dee, Epiphany, le sergent Deimos, Luc Cyphre — les clés sont plutôt rares. Le roman entre, en tout cas, dans le thème de Faust, et tout spécialiste de celui-ci se doit désormais de le citer.
Un vendredi 13, le détective privé Harry Angel doit se rendre au 666 de la Cinquième avenue, où il a rendez-vous avec Luc Cyphre et le voila entrainé, et nous avec, dans une aventure fantastique, c'est bien le mot.
En 1986, Alan Parker en a fait une adaptation au cinéma : Aux portes de l'enfer (Angel Heart), avec Mickey Rourke, Robert De Niro, Charlotte Rampling, etc ...
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1789 La bouffe est chouette à Fatchakulla (Ralph or what's is eating the folks in Fatchakulla country, 1978) de Ned Crabb, traduit par Sophie Mayoux.
Gallimard, Coll. "Série Noire" n°1789, 1980.
Gallimard, Coll. "Carré Noir" , 1985.
Gallimard, Coll. "Série Noire" n°1789, 1995.
Gallimard, Coll. "Série Noire" n°1789, 2004.
Gallimard, Coll. "Folio Policier" , 2008.
quatrième de couverture :
Les esprits curieux qui se demanderont quelle était la véritable identité du monstrueux individu qui tuait ses victimes, dans le canton de Fatchakulla, Floride (spécialités : marais, ratons-laveurs, alligators, fornicateurs et buveurs de bière) en les dépeçant, lacérant, mutilant et semant aux quatre vents, auront tôt ou tard tendance à croire à la responsabilité du Démon dans cette histoire. Erreur. Mais... voyez plutôt. Et prière de ne pas faire trembler les pages du bouquin avec vos doigts.
Fatchakulla, 812 âmes, dans le nord de la Floride, coincé entre les marécages, est connu pour ses chats, tout le monde en élève le plus possible. Les chats vivent et se reproduisent dans des tanières dissimulées sous les maisons, bâties sur des blocs de béton afin d'éviter les inondations lors des grandes pluies annuelles. La nuit, Willie le Siffleur, esprit versatile, muni ou non d'une tête, suivant son humeur. il mesure trois mètres, ou deux mètres cinquante les nuits sans tête, surgit des marécages pour noyer les imprudents qui osent aller à la pêche en pleine nuit. Nul n'ignore le sort des imprudents et des ivrognes partis dans le noir pour ne jamais revenir.
Oren Purvis est hai de toute la population, il a fait enfermer sa mère, qui parlait aux araignées et aux lézards, pour profiter de la grande maison, des rames de haricots et des étangs à grenouilles.
Aussi Arlie Beemis, le shérif ne manque pas de suspects lorsque la tête de Oren est retrouvée seule, par Module Lunaire Barlow, un gamin téméraire, sur le chemin qui mène à la rivière.
Deux jours plus tard, une fesse isolée de Flozetta Clooms, la trainée locale, est le seul reste de cette opulente créature.
Le pasteur Walpurgis Goodpasture, le soir d'un sermon destiné a ramener les ouailles dans le droit chemin et à remplir le tronc près de l'entrée, est partiellement retrouvé, un bras et un pied, après une lutte homérique dont les traces sanglantes maculent les murs, le plafond et le plancher de l'église.
Le shériff, le docteur Bobo et Linwood Spivey, le plus grand détective de Fatchekulla, un Sherlock Holmes qui joue du banjo, malgré leurs recherches largement arosées à la bière, ne trouvent pas le coupable, heureusement la solution leur sera soufflée par Léonard Pouncey, géant bagarreur, taciturne et rancunier.
Le fantastique est anecdotique et un peu contestable dans ce livre, donc sa présence dans la Base n'est pas obligatoire, d'ailleurs "Le chien des Baskerville" n'y figure pas, même en "hors genre".....
Cependant, c'est un roman remarquable pour son humour irrésistible et pour sa description du Sud, plus proche de Charles Williams que de William Faulkner.
Ned Crabb est apparemment un éditorialiste américain, dont c'est le seul ouvrage, voir aussi polarnoir ou polars.
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1832 Un poulet chez les spectres (Ghosts,1980) deEd McBain, traduit par R. Fitzgerald.
Gallimard, Coll. "Série Noire" n°1832, 1981.
quatrième de couverture :
Notre vieux copain Carella, Inspecteur au fameux 87° Commissariat, s'en souviendra longtemps, de cette histoire qui débuta comme toutes les affaires de meurtre, par du sang. Sauf que le mort était l'auteur d'un bouquin sur les fantômes et que bientôt un médium s'en mêla. Un médium du sexe féminin qui ressemblait étonnamment à la femme de Carella. Et ce qu'il n'avouera jamais à ses collègues, c'est qu'à cette occasion, des fantômes, il en a vus, de ses yeux vus ! Ou alors ils étaient bien imités...
C'est du fantastique pur, sans les pouvoirs de médium d'Hillary, l'énigme aurait peut-être été résolue par la technique de la police, mais rien n'est moins sur, et notre plaisir n'aurait pas été le même. A-t-il eu une aventure avec Hillary Scott, à mon avis, oui. Ce qui rend ce livre unique dans la série.
Ed McBain ou Evan Hunter [nom qu'il adopta officiellement en 1952], de son vrai nom Salvatore Lombino est un écrivain américain, né le 15 octobre 1926 à New York et décédé le 6 juillet 2005 chez lui dans le Connecticut d'un cancer du larynx à l'âge de 78 ans
Il a utilisé de nombreux pseudonymes dont Richard Marsten que l'on trouve heureusement dans la Base.
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