Vous n'êtes pas identifié(e).
Pages : 1
En faisant des recherches sur une encyclopédie de santé naturelle du début du XXe, La Santé pour tous par Friedrich Eduard Bilz, je suis tombée sur des infos amusantes. Une encyclopédie d'ailleurs bien belle, bourrée de planches couleurs, d'illustrations et de photos, mais surtout d'incroyables planches animées du corps humain. On dirait Anatomie 2000 en deux dimensions
Ce Bilz (1842-1922) est un autodidacte passé de l'état de tisserand à physiothérapeute spécialisé dans l'hydrothérapie, créateur d'une boisson encore commercialisée de nos jours, Sinalco. Il a débuté dans cette carrière des suites d'une maladie l'empêchant d'exercer son métier et s'est intéressé aux traitements naturels, les a ordonnés, s'est adjoint des médecins, a écrit des livres, fondé un établissement de cure près de Dresde, et est devenu mondialement célèbre à la fin du 19e.
Le personnage est déjà très intéressant, l'encyclopédie est une mine de renseignements sur les moeurs de la bourgeoisie* mais, encore plus intriguant, il a fréquenté de très près certains littérateurs de mauvais genre.
Le premier est à priori inconnu en France mais est l'un des pionniers de l'anticipation en Allemagne, Oskar Hoffmann, dont le premier roman vient d'être réédité en 2006 : Mac Milfords Reisen im Universum. Il avait rédigé auparavant plusieurs traités de sciences dont l'un avec F.E. Bilz.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Oskar_Hoffmann
Le second est bien mieux connu puisqu'il s'agit du célèbre escroc repenti devenu l'un des romanciers les plus populaires : Karl May. Visiblement, l'hydrothérapeute et l'écrivain étaient les meilleurs amis du monde. Bilz est d'ailleurs enterré dans le mausolée de Karl May à Radebeul, petite ville près de Dresde dont était originaire la seconde épouse de l'auteur et où se situait l'établissement de cures. Si cette amitié semble curieuse de prime abord, à la réflexion, ils ont eu un parcours assez semblable les menant d'une situation peu enviable à la reconnaissance mondiale.
* Amateur d'Anne Perry, j'ai été fascinée par cet extrait de l'encyclopédie, une petite histoire très édifiante sur une aliénation que la romancière ne traduirait pas vraiment comme ça.
... et je ne vous dis pas le traitement terrifiant aux pratiques nocturnes.
Hors ligne
Pages : 1
[ Générées en 0.011 secondes, 10 requêtes exécutées - Utilisation de la mémoire : 508.38 Kio (pic d'utilisation : 518.83 Kio) ]