Vous n'êtes pas identifié(e).
En faisant les recherches sur les accointances entre la Grande Librairie Universelle et La Renaissance du Livre pour Litt'Pop', j'avais choisi le titre alléchant de Joseph Méry, le Dernier Fantôme, qui semble assez confidentiel. Effectivement, rien à la BNF en collection Iris et d'ailleurs pas grand chose puisque la dernière édition connue date d'avant 1880.
Par contre, j'ai déniché cette référence qui m'a sauté aux yeux avec sa sous-notice:
Type : texte imprimé, monographie
Auteur(s) : Méry, Joseph (1797-1866)
Titre(s) : Le dernier fantôme [Texte imprimé] / par Méry. Le chiffonnier-médecin : un chapitre oublié des "Mystères de Paris" / Dr Félix Roubaud
Publication : New York : C. Lassalle, 1854
Description matérielle : 76-4 p. ; 25 cm
Note(s) : "Semaine littéraire du Courrier des États-Unis"
Notice n° : FRBNF30932821
_________________________ Sous-notice [1] _________________________
Auteur(s) : Roubaud, Félix (1820-1878)
Titre(s) : Le chiffonnier-médecin [Texte imprimé] : un chapitre oublié des "Mystères de Paris" / Dr Félix Roubaud
Ce docteur, Félix Roubaud, était sexologue et spécialisé en observation des réactions du haschich. Il a également écrit La Danse des tables, phénomènes physiologiques démontrés, avec gravure explicative paru à La Librairie Nouvelle vers 1855 et dont j'aimerais assez comprendre exactement de quoi il traite mais qui semble bien être du spiritisme.
Pour en revenir à la notice et à Joseph Méry, né à Marseille le 21 janvier 1797 - mort à Paris le 16 juin 1866 (sur Wikipédia, sa date de naissance est notée 1798...)
Il a beaucoup oeuvré pour l'humour et ce sont surtout ces oeuvres humoristiques qui ont perduré. Ami d'Alexandre Dumas Père qui lui aurait inspiré La Chasse au Châstre qu'on peut lire ici ainsi que trois autres nouvelles de la même veine et qui ont toutes un parfum d'excentricité et même plus comme dans Les Explorations de Victor Hummer où il est question de cité perdue:
http://www.bmlisieux.com/litterature/mery/josmery.htm
En aparté: - Vous pouvez également en faire l'emplette assez élevée pour deux de ces nouvelles:
http://www.lekti-ecriture.com/editeurs/ … ummer.html
Il fréquentait également Gérard de Nerval avec qui il écrivit un drame en vers Le charriot d'enfant sorti de l'oubli il y a peu: Joseph Méry et Gérard de Nerval, Le Chariot d'enfant, édition de Michel Brix et Stéphane Le Couedic, Jaignes, La Chasse au snark, 2002, 271 pages, ISBN : 2-914015-22-4.
A ce sujet, une série de France Culture:
"La nuit sera noire et blanche ou le dernier voyage de Gérard de Nerval" a été réalisé par Jean Couturier. "Ne m'attends pas ce soir, car la nuit sera noire et blanche", écrivait Gérard de Nerval à sa tante juste avant de se pendre, le 26 janvier 1855, il y a 150 ans, rue de la Vieille Lanterne, a rappelé la radio. "C'est cette fin et les quelques années qui la précèdent que l'auteur de l'émission, Caroline Gutmann, évoque pour nous. Elle le fait à travers un choix de textes de Nerval qui éclairent sa brève existence et la modernité de son oeuvre que l'on a trop souvent entendue comme spirituelle et gentille alors que l'errance et la folie l'habitent de bout en bout", selon France Culture.
Avec : Didier Sandre (Nerval)
Arnaud Bédouet (Narrateur)
Bernard-Pierre Donnadieu (Alexandre Dumas)
Guy Chapellier (Charles Asselineau)
Yves Gerbaulet (Arsène Houssaye)
Anne Kreis (Judith Gautier)
Marc-Henri Boisse (Alfred Busquet)
Jean-Damien Barbin (Joseph Méry)
Thibault Vinçon (Emile Blanche)
Journaliste, poète également et surtout librettiste du Don Carlo de Verdi entre autres. Célèbre pour avoir écrit le premier roman de littérature homosexuelle mais qui est qualifié aujourd'hui d'homophobe.
Et bien d'autres choses encore comme des relations de voyages, des drames et des aventures ou le plus anecdotique mais bien rigolo recueil de règles de jeux, « l'arbitre des jeux » paru à Paris chez Gonet en 1847 dont voilà un extrait:
http://trictrac.aquitain.free.fr/cul-bas.htm#mery
A lire aussi ici une lettre qui lui fut adressée par Balzac:
http://www.paris-france.org/MUSEES/balz … onneur.htm
et dont je tire cette citation qui ravira les fous furieux de BDFI (et de Litt'Pop' qui nous liraient):
" Ne devenez jamais collectionneur : on appartient à un démon aussi jaloux, aussi exigeant que le jeu. Gagnez-vous ?... "
Bref, les rééditions timides mais répétées des textes de Jules Méry augurent peut-être d'une reconnaissance d'un auteur prolifique et varié qui n'a peut-être pas survécu dans les mémoires justement parce qu'il poursuivit tous les lièvres littéraires à la fois. C'est ce que souhaiterait Eric Dussert:
http://www.passiondulivre.com/livre-309 … vables.htm
Éric DUSSERT, La littérature est mauvaise fille, Atelier du Gué, 2007. Une anthologie des auteurs oubliés dont
Joseph MERY Les Ruines de Paris (1856)
Théo VARLET Le Tonnerre de Zeus (1904)
Tiens, des portraits des auteurs extraits du blog de l'auteur
http://www.lekti-ecriture.com/blogs/ala … =m%C3%A9ry http://www.lekti-ecriture.com/blogs/ala … e-a-ecrire
et qui fournit aussi un portrait de Régis Messac et un lien vers un article toujours de Dussert
Ce blog est une véritable mine diantrement bien écrite.
Et l'on arrive enfin au but de mon poste tout à fait conjectural
Les Ruines de Paris: En 3844, Denis Zabulon, archéologue, arpente les ruine de Paris et reconstitue la ville au 19e siècle grâce aux inscriptions trouvées sur les monuments.Sardonique, la nouvelle très courte a le temps d'y avoir des descriptions baroques qui ne sont pas sans rappeler celles de Moorcock dans le cycle La Fin de tous les chants!
Extrait de Un Mariage à Paris, Paris, Arnauld de Vressel, 1856. Repris à Poitiers, Paréiasaure Théromorphe, 1995.
Et peut même la lire ici:
http://www.biblisem.net/narratio/meryruin.htm
ou là
http://gallica.bnf.fr/Utopie/Text4.htm
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Méry a écrit d'autres textes SF, dont une uchronie.
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Et? (suspense)
Salut Dave!
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Par exemple :
Paris futur (1855), anticipation citée par Versins.
Histoire de ce qui n'est pas arrivé (1854), une uchronie dont Eric Henriet parlera sûrement dans "L'Histoire revisitée" troisième version, si celle-ci voit l'existence.
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Hello Dave
Quand tu dis "par exemple", c'est que c'est donc pris parmi d'autres conjectures de cet auteur. J'avoue ne pas les connaître. Peux-tu compléter?
Joe
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J'ai dit "par exemple" parce que j'avais envie de dire "par exemple" et parce que je lutterai jusqu'au bout contre ceux qui veulent limiter l'emploi de l'expression "par exemple".
Utilisateurs de l'expression "par exemple", utilisatrices de l'expression "par exemple", on vous ment, on vous spolie ! On veut vous empêcher d'user à votre gré de votre expression préférée ! De vils séides du grand patronat aimeraient vous priver de vos droits les plus inaliénables ! Rebellez-vous !
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Ma foi, je suis aussi justement un grand partisan du "par exemple", qui nous dit justement qu'il y a d'autres titres à citer. Ce serait triste s'il n'y avait que ceux déjà donnés, ton vaillant "par exemple" nous indique heureusement que non.
Ce serait sympa de nous en proposer d'autres pour cet excellent topic.
Vive "par exemple" et sa suite, les autres exemples !
Joe
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Ma foi, je suis aussi justement un grand partisan du "par exemple", qui nous dit justement qu'il y a d'autres titres à citer. Ce serait triste s'il n'y avait que ceux déjà donnés, ton vaillant "par exemple" nous indique heureusement que non.
Ce serait sympa de nous en proposer d'autres pour cet excellent topic.
Vive "par exemple" et sa suite, les autres exemples !
Joe
C'est vrai ça, on est tous haletants en attendant la suite des aventures conjecturales de Joseph Méry et Dave fait durer le suspens...
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"L'Héritage de l'oncle Joe", in "Musée des Broderies et des Demoiselles Vertueuses" de septembre 1853, pages 23-25.
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Par Cthulhu!!! Je n'ai pas la collec complète des "Demoiselles"!
Quel crack, ce Dave!!!
Mais assez plaisanté, Dave. Quels sont les autres exemples?Cet auteur est assez intriguant (ou intrigant?)...
Joe
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Qui a dit qu'il y avait d'autres exemples (répertoriés) ?
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Mais toi-même (relis ce que tu as écrit)!.
Je ne comprends pas ce que tu ne comprends pas... Tu as donné des exemples (selon tes propres termes), donc, de par la définition du mot exemple, c'est qu'il y a d'autres cas.
Maintenant, il est possible que tu ne les connaisses pas, mais que quelqu'un de confiance t'en ait assuré l'existence, ce qui est en d'ailleurs soi un renseignement intéressant.
C'était le sens de ma question, que je reformule en deux parties:
1.Comment sais-tu qu'il y en a d'autres?
2.Aurais-tu la gentillesse de les citer, si tu les connais nommément?
A moins que tu aies mal formulé ce que tu voulais dire, qui aurait plutôt dû être : "Je ne connais que deux autres cas de conjectures par cet auteur, qui sont..."
Mais ce n'est pas du tout ton genre de t'exprimer avec manque de précision.
Evidemment, il y a les ravages de l'âge, qui pèsent sur nous tous...
Joe
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1. Je n'en sais rien.
2. Voir 1.
Et ce n'est pas de la mauvaise formulation, c'est de la manipulation...
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C'est du chiqué, Dave! Tu t'es servi du "par exemple" comme d'une figure de style de type gosseynienne, ce qui est abondamment critiqué dans l'encyclopédie du savoir-vivre et parler en société conjecturale (placer le "conjecturale" comme épithète du mot que vous voudrez).
Et il y a 540 entrées à Joseph Méry à la BNF, un petit effort, tu peux en trouver au moins un autre.
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...Cet auteur est assez intriguant (ou intrigant?)...
Joe
C'est un intrigant intriguant du 19e, ils l'étaient tous à l'époque, non?
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Auteur(s) : Méry, Joseph (1797-1866)
Titre(s) : L'Ame transmise. Van-Dick au palais Brignola [Texte imprimé]
Publication : Lagny : impr. de Vialat, (1853)
Description matérielle : Gr. in-8 ̊ , paginé : 65-96, fig.
Note(s) : Oeuvres illustrées de Méry
Très belle illustration du thème de la transmigration des âmes.
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Type : texte imprimé, monographie
Auteur(s) : Méry, Joseph (1797-1866)
Titre(s) : Un amour dans l'avenir [Texte imprimé] / par Méry
Publication : Paris : Dumont, 1841
Description matérielle : 2 vol. ; in-8
Anticipation romantique : comment vivre son amour en 2841 quand on a une tête plus grosse que son corps et des tentacules à la place des membres.
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Type : texte imprimé, monographie
Auteur(s) : Méry, Joseph (1797-1866)
Titre(s) : La chasse au chastre [Texte imprimé] / Méry
Publication : Paris : E. Didier, 1853
Description matérielle : 1 vol. (92 p.) ; in-16
Cryptozoologie : la quête du chastre à crète vertes et à touffe de plumes sous les ailes en pleine forêt amazonienne.
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Type : texte imprimé, monographie
Auteur(s) : Méry, Joseph (1797-1866)
Titre(s) : Le Dernier fantôme... [Texte imprimé]
Publication : Lagny : impr. de Vialat, (1853)
Description matérielle : Gr. in-8 ̊ , fig.
Note(s) : Incomplet
Drame fantastique : le dernier des fantômes n'a même plus une fantômette pour flirter.
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Les Explorations de Victor Hummer où il est question de cité perdue:
http://www.bmlisieux.com/litterature/mery/josmery.htm
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Passionnant!
C'est drôle comme (j'ai failli écire "pa
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...r exemple", mais ce ne serait pas prudent), "Un amour dans l'avenir" me fait plutôt penser à une histoire d'amour pendant les guerres napoléoniennes qu'à une anticipation à tentacules... C'est sans doute dû à mon emploi intempstif la la méthode de lecture rapide à la Bergier...
Joe, hilare
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"Un amour dans l'avenir" me fait plutôt penser à une histoire d'amour pendant les guerres napoléoniennes qu'à une anticipation à tentacules... C'est sans doute dû à mon emploi intempstif la la méthode de lecture rapide à la Bergier...
Joe, hilare
Qui a les fonds nécessaire pour vérifier?
http://cgi.ebay.fr/ws/eBayISAPI.dll?Vie … 0180705707
Il y a celui-ci aussi:
http://cgi.ebay.fr/ws/eBayISAPI.dll?Vie … :IT&ih=001
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"Un amour dans l'avenir" n'a en fait rien de conjectural.
C'est un fait acquis.
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Bonjour! Cruelle déception, pas une once de S. F. dans "Un amour dans l'avenir"! Pourtant dans l'édition de 1872 chez Michel Lévy, Frères, broché in-12° de 320 p. se trouvent deux nouvelles dont une nous intéresse quoiqu'elle soit plutôt du domaine du fantastique: "La Punition"
La seconde: "Le Gladiateur", n'intéressera qu'un amateur de péplum: Dans le cirque antique une bande de fauves non végétariens, après avoir boulotté des Chrétiens amateurs tout frais s'en prennent à des gladiateurs professionnels. Ce récit nous conte ce qu'il advient au héros de cette nouvelle, c'est du sous "Salammbô", mais c'est quand même intéressant.
Pour le texte fantastique, l'auteur (odieux, il faut le dire, avec les us et coutumes locales), remarque que les jeunes filles de Nogent (il n'est pas précisé si c'est sur Marne ou sur Oise) n'ont pas ou pratiquement pas de nez. En fait le Grand Barbu (ou Dieu si vous préférez) fait subir une punition aux habitants en réparation aux dégâts causés lors de la révolution par un soudard ayant mutilé une série de statues sacrées en leur arrachant le nez. Tout rentrera dans l'ordre avec la restauration des statues. L'auteur en plus d'odieux est très acerbe pour ce qui n'est pas parisien. En fait le ton du récit est inrésumable.
En plus de "Un amour dans l'avenir", ce volume comporte une troisième nouvelle: "Maria", mais qui n'est pas de nos domaines. Isma
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Oui, Méry m'a aussi terriblement déçue, toute cette production écrite avec beaucoup de verve et seulement quelques textes à cataloguer!
Donc, tu préconises l'ajout de "Le Gladiateur" et de "La Punition", nouvelles, in le recueil "Un Amour dans l'avenir", Lévy Frères, 1872, broché 320 pages?
Avec en hors genre, le roman "Un Amour dans l'avenir" et la nouvelle "Maria"
(si oui, combien de pages chacun? ou carrément le sommaire si tu as le courage)
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Bonjour! Mery ne me déçoit pas car sa lecture laisse toujours place à des surprises. Son humour est très "mordant" pour un auteur du XIXème siècle. Je ne préconise rien du tout, "Le Gladiateur" est un péplum qui n'a aucun rapport ni avec la S. F. ni avec le fantastique, et "La punition" est du domaine du fantastique.
Pour le sommaire voilà de quoi il retourne: MERY - UN AMOUR DANS L'AVENIR. Nouvelle édition. Michel Lévy Frères, éditeurs. Librairie Nouvelle, 1872. Broché in-12° de 320 p.
Préface de Méry, page I à XIII
Présentation, pages 15 et 16
UN AMOUR DANS L'AVENIR pages 17 à 228
MARIA pages 229 à 296
LE GLADIATEUR pages 297 à 307
LA PUNITION pages 309 à 316. Voilà
Cela te convient-il? Isma
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Bonjour! Cruelle déception, pas une once de S. F. dans "Un amour dans l'avenir"!
Oui, Méry m'a aussi terriblement déçue, toute cette production écrite avec beaucoup de verve et seulement quelques textes à cataloguer!
Bonjour! Mery ne me déçoit pas car sa lecture laisse toujours place à des surprises. Son humour est très "mordant" pour un auteur du XIXème siècle.
euh, je crois que nous étions d'accord... Et ce sont les sorcières qui sont versatiles?!
Je ne préconise rien du tout, "Le Gladiateur" est un péplum qui n'a aucun rapport ni avec la S. F. ni avec le fantastique, et "La punition" est du domaine du fantastique.
C'est le problème météo-social de notre temps, une contagion anglo-saxonne, qui contraint au port du parapluie
Pour le sommaire voilà de quoi il retourne: MERY - UN AMOUR DANS L'AVENIR. Nouvelle édition. Michel Lévy Frères, éditeurs. Librairie Nouvelle, 1872. Broché in-12° de 320 p.
Préface de Méry, page I à XIII
Présentation, pages 15 et 16
UN AMOUR DANS L'AVENIR pages 17 à 228
MARIA pages 229 à 296
LE GLADIATEUR pages 297 à 307
LA PUNITION pages 309 à 316. Voilà
Cela te convient-il? Isma
Impeccable! Merci! On ne retient donc que La Punition au rayon fantastique.
Gil, il serait temps de créer un entrée à Méry que je n'ai pas trouvée dans la base
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Bonjour! Continuons donc avec Joseph Méry et plus particulièrement avec "Les ruines de Paris". J'ai vu sur ce site ou ailleurs que "les ruines de Paris" auraient été édité successivement par Victor Lecou (quel nom d'éditeur amusant) et par Hachette dans le recueil: "Contes et Nouvelles", Je viens de vérifier afin de situer la pagination et là cruelle déception (encore). Je peux affirmer que vous ne trouverez pas ce texte (Les ruines de Paris) dans aucune édition des "Contes et Nouvelles" de Méry.
Par contre Cirroco a raison (à une lettre près) (et d'ailleurs pourquoi n'aurait-elle pas raison?), lors de son post initial, de situer ce texte dans l'édition de 1856 de "Un mariage à Paris", édité par Arnauld de Vresse (sans le L final) et par Le Paréiasaure Theromorphe, à Poitiers en 1995.
Mais là, amateurs, attention "Un mariage à Paris" a tout un tas d'éditions dont:
Dumont, 1841, en deux volumes, édition originale ne contenant pas "les Ruines de Paris"
Bruxelles - Meline, Cans et Cie, 1848, petit in-12° de 302 p. ne contenant pas "Les ruines de Paris"
Bruxelles - Alphonse Lebègue, 1848, aussi et toujours pas de "Ruines de Paris"
G. Roux et Cassanet, 1849, en deux volumes in-8° sur papier de luxe mais sans "Ruines de Paris
G. Roux, tout seul édita à nouveau ce texte en 1855. Les "Ruines" sont toujours absentes.
Il faudra attendre donc 1856 pour que Arnauld de Vresse édite ce livre dont voici la dénomination exacte et le sommaire:
UN MARIAGE A PARIS par MERY. Arnauld de Vresse, libraire-éditeur, 1856. Bibliothèque Arnauld de Vresse à 1 franc le volume. Broché in-12° de 288 p. Décor d'encadrement en couverture.
UN MARIAGE A PARIS. Pages 1 à 197
Scènes de la vie parisienne. Pages 201 à 211
Suites d'une bonne action. Pages 216 à 229
Un théâtre bourgeois. Pages 231 à 238
Albert de Kerbriant. Pages 239 à 256
LES RUINES DE PARIS. Pages 257 à 270
Causeries. Pages 271 à 287 (C'est amusant un des"héros" de ce texte s'appelle O'BRIEN)
A signaler chez le même éditeur en 1864 une réédition de ce titre mais ne comportant que le roman sans les nouvelles.
Dernière édition: Michel-Lévy, Frères en 1872, qui en plus du texte initial comporte deux nouvelles
Scènes de la vie parisienne. Pages 198 à 209
UN VOYAGE AERIEN. Pages 211 à 223
Cette dernière édition à défaut des "Ruines de paris" contient donc ce "voyage aérien" qui nous intéresse plus par son délire que par sa véritable science-fiction:
Un savant (ancien danseur de corde - c'est tout dire) décide de se lancer à la découverte des sources du Nil. Ne supportant pas la chaleur il a l'idée géniale de relier un aérostat à un dromadaire 4000 mètres plus bas. Le dromadaire sera guidé par des indigènes. Il embarque donc avec son mécène et la femme de celui-ci. En effet là-haut il fait plus frais et le voyage se déroule selon les prévisions. Je ne vous raconte pas les démêlés du triangle amoureux dans un espace restreint. Les choses se gâtent lorsqu'à l'aide d'une lunette ils aperçoivent 4000 mètres plus bas les guides qui se sauvent et un énorme lion se jetant sur le dromadaire pour en faire son ordinaire. Problème ils ne peuvent plus redescendre car le lion les attends et ils commencent à mourir de fin. Comme l'histoire est plus de Cami que de Mery ils trouveront la solution en "pêchant" le prédateur et le montant dans leur aérostat, le découperont et le mangeront. Ils redescendront parmi la civilisation et l'histoire se terminera pour le mieux. Ne pas chercher de logique scientifique à cette histoire.
Voila, vous savez ou chercher et ne pas chercher 'Les Ruines de Paris" de Joseph Mery. Isma
Dernière modification par Ismaël II (11-09-2010 18:06:02)
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Super! du circonstancié et du correctif
Bon, on met sous le coude en attendant que Gil ait vaincu les SQL récalcitrants.
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Bonjour!, Dave O'Brien nous ayant "allumé" avec PARIS FUTUR de Joseph MERY en début de topic j'ai recherché où trouver ce texte.
La première édition de cette nouvelle se trouve dans "LE BONNET VERT", aux éditions G. Roux, en 1854, petit in-12° de 342 p. "Oeuvres illustrées de Mery", pages 249 à 268. Volume contenant également le texte "UN VOYAGE AERIEN", résumé plus haut, (pages 209 à 233)
La seconde édition décrite par Versins dans son Encyclopédie à l'entrée "Météorologie" se situe dans la revue: "Musée et Revue des dames et des demoiselles, Journal du monde élégant et de la vie confortable". Mensuel paru en mai 1855. Revue se trouvant à la B. N. qui nous signale qu'en fait ce mensuel est issu de la fusion de: "La Revue des dames et des demoiselles" et du "Musée des dames et des demoiselles"
Le dernier éditeur de ce texte en est Michel Lévy Frères, en 1856 dans le recueil: "UNE HISTOIRE DE FAMILLE". Br. in-12° de 322 p. dans la "Collection Michel Lévy". "PARIS FUTUR" s'y situe pages 251 à 268. Recueil réédité par le même en 1859. Amateurs, attention! il existe de nombreuses éditions de ces deux recueils de nouvelles mais à première vue (et même à seconde) la nouvelle "PARIS FUTUR" n'est que dans les éditions citées dans ce post. Isma
Dernière modification par Ismaël II (13-08-2010 09:09:21)
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Bonjour! L'on pourrait penser au premier abord que la nouvelle de MERY: "LES ADEPTES DE L'IMMORTALITE" est du domaine du fantastique, malheureusement que nenni! il s'agit d'une secte d'illuminés qui n'hésiteront pas à aller au meurtre de deux enfants, nouveaux Adam et Eve. Et pourtant en lisant ce texte tout pousse à croire, avec les protagonistes de l'histoire, à la réussite du projet. Malheureusement avec les cinglés il est difficile de garder son bon sens. Le texte est d'une écriture impeccable et se trouve en édition originale dans la revue de Paris, 1836, tome 31, pages 289 à 302. Il est en ligne sur Goggle livre.
Ce texte doit également se trouver dans un recueil. J'épluche systématiquement toute l'oeuvre de Mery en ce moment et vous communiquerai le fil de mes découvertes.
Ce texte, à par contre été réédité en 1844 dans "La Revue Pittoresque - Musée Littéraire par les premiers artistes". Tome 2. Livraison 10. Livraison intéressante car elle contient également: LA FIOLE DE CAGLIOSTRO" de Roger De BEAUVOIR.
Nouvelle éditée par Michel Lévy-Frères en 1860 et 1871 dans le recueil: "LE PAUVRE DIABLE" du même Roger DE BEAUVOIR.
Signalons également que la nouvelle fantastique citée plus haut: "LA PUNITION" est également parue dans le recueil: "LE CHÂTEAU DES TROIS TOURS", Michel Lèvy Frères, en 1860 et 1861 mais sous un titre différent: "SOUVENIRS DE VOYAGES". Isma
Dernière modification par Ismaël II (19-08-2010 13:40:45)
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Bonjour! Pas de problème la nouvelle de MERY : "LE CIMETIERE DES ELEPHANTS" est du domaine du fantastique puisque des chasseurs, après avoir mis le feu à la savane, le découvre. Or, le cimetière des éléphants est une légende. Le texte est court et se trouve sur le net.
Ce texte se situe dans le recueil "LA COMEDIE DES ANIMAUX, histoire naturelle en action", Paris, Bureau du "Musée des Familles", 1862, pages 335 à 341, et il doit s'agir de l'édition originale. 2 rééditions sont recensées chez Delagrave en 1886.
Il faudrait que des écologistes lisent ce texte car, ici, pas de Tarzan pour sauver les animaux sauvages ni pour botter le cul des chasseurs d'ivoire. Isma
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Bonjour! L'uchronie "Napoléonienne" de Joseph Méry: "HISTOIRE DE CE QUI N'EST PAS ARRIVE", dans le recueil: "LES NUITS D'ORIENT, CONTES NOCTURNES", chez Michel Lévy, Frères en 1854 pour l'édition originale et en 1859 pour la réédition (pages 9 à 82) n'est pas une uchronie "Napoléonienne". Je m'explique: Dans la réalité historique le général Bonaparte est en échec lors du siège de Saint-Jean d'Acre, ce qui l'oblige à rentrer en france et à devenir premier consul grâce au coup d'état de Brumaire (1799) fomenté avec deux potes à lui. Dans la nouvelle (à lire en ligne sur Gallica) il prend Saint-Jean d'Acre ce qui lui ouvre les porte du Proche Orient et ce qui s'en suit. Au pire il s'agit d'une uchronie "Bonapartiste" (la seule que je connaisse à ce jour). Ce texte n'a pas les envolées épiques d'un Louis Geoffroy mais garde un certain "réalisme", si ce terme peut s'appliquer à une uchronie.
LES NUITS DE LONDRES, Dumont 1840, 2 volumes ont été rééditées avec un contenu légèrement différent et sous le titre de "LES NUITS ANGLAISES, CONTES NOCTURNES", par Michel Lévy, Frères en 1853, 1857 et 1881 (au moins). Il n'y a pas grand chose pour nous dans ces deux éditions et le peu qui nous intéresse est contenu dans les deux éditions. Voici de quoi il s'agit:
LE CHÂTEAU D'UDOLPHE, ou un riche excentrique anglais passionné par les roman gothiques de Ann Radcliff, mêle allègrement les romans de la célèbre auteuse anglaise avec la réalité. Se rendant sur les lieux du célèbre château en ruine il entend toute une nuit les fantômes et autres créatures nocturne faisant la fête. Fortement impressionné il achète le château, mais une fois devenu propriétaire plus rien ne se passe et il se rend compte qu'il s'est fait berner par les gens du pays. Mais là, beau joueur, il double le prix d'achat du château vu que "l'arnaque" n'avait pour but que le bien être des pauvres du pays.
BONHEUR D'UN MILLIONNAIRE où le héros de l'histoire demandant à un Londonien: "Donnez-moi la liste des plaisirs qu'on peut prendre à Londres avec de l'argent", après une courte énumération il lui est répondu -"Vous pouvez aussi peser le brouillard avec un démomètre que j'ai inventé, c'est assez amusant " (page 162). C'est limite mais il fallait le citer.
Et pour finir (pour cette fois) il faut citer le recueil de nouvelle: LES JOURNEES DE TITUS, chez Michel Lévy, Frères en 1866 pour l'édition originale ou là encore deux nouvelles nous intéressent. La première n'est pas vraiment fantastique mais chevauche encore à la lisière: UN CONCERT DANS LA FORÊT, (pages 119 à 131) ou l'auteur voyageant dans une sombre forêt vient à avoir une peur bleue de tout ce qui l'entoure, cette peur est irraisonnée mais très bien décrite. Une fois son aventure terminée sans qu'il ne lui soit rien arrivé de facheux il décide de revenir dans cette forêt avec tout un orchestre pour exorciser la peur qu'il a eue. Tout ne se passe vraiment comme prévu et C'est tout l'orchestre qui en envahit par la peur (texte à lire pour se rendre compte de sa richesse). Ce texte est à rapprocher du recueil de Edmond Haraucourt: LA PEUR.
Et seconde nouvelle: "LA VERITE SUR LA CREATION, grave plaisanterie d'un libre penseur", pages 311 à 323, ou l'auteur, se mettant à la place de Dieu, raconte la création du monde de façon scientifique en ménageant la Foi. L'amusant dans cette nouvelle c'est que l'aspect scientifique date du milieu des années 1850 et pour nous l'aspect scientifique est désuet et amusant.
Joseph Méry est souvent à la limite des genres avec un style, parfois "bavard", Mais c'est le siècle qui veut cela, il fallait remplir les revues et journaux. Son style bavard n'est jamais pénible, voir même agréable, n'hésitant pas, comme Rétif, en plein récit à glisser sur des anecdotes n'ayant rien à voir avec l'histoire. Tiens pour la prochaine fois je viens de trouver une vraie nouvelle de science-fiction de Joseph Méry! Isma
Dernière modification par Ismaël II (26-08-2010 16:04:50)
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Bonjour! La nouvelle S. F. de Joseph MERY : "LES LUNARIENS" 1855.
Le célèbre astronome John Herschell poursuit ses découvertes lunaires grâce a un prodigieux télescope et avec ses amis il a créé les éditeurs-Unis de la Lune
"On sait qu'ils ont déjà découvert des lacs verts, des montagnes cramoisies, des vallées grises, des arbres roses, des mers d'un seul diamant, des rivières d'une seule pièce en améthystes, des moutons qui ont des visières de chair pour se garantir des coups de Terre, des hommes avec des ailes qui ressemblent à des conscrits, et dont, les pieds sont petits à l'extrémité et renflés aux talons, comme s'ils avaient des bottes vernies".
Les éditeurs-Unis sont confrontés grâce à leur lunette à des spectacles parodiant la vie et les moeurs des hommes d'affaires terrestres. Le pastiche est sévère à certains passage. Par certains aspect la vie de la Lune ressemble un peu à celle de la Terre mais en plus "exotique". Plus loin:
"Ceux de la Terre notèrent que les Lunariens portaient pour cravate un nuage coloré. La lingerie de la Lune est l'aurore boréale" /.../ "La ville Lunarienne dont il est question ici, est bleue, les trottoirs y sont au milieu de la rue, et les voitures passent à l'entresol. Les entresols sont roux" /.../ "Les toits des maisons sont à la cave. M. Herschell assure encore que la ville ne paie pas d'impôt, mais qu'elle en reçoit au contraire. Le Roi de la Lune paie à chaque habitant le personnel, les contributions directes et les droits d'entrée." La S. F. devient une franche utopie. Suit une description du livre dans le monde lunaire, puis:
"Au moment ou Mr. Herschell a pu suivre l'auteur Lunarien dans la lecture qu'il allait faire, il paraît que le théâtre était assemblé. En effet il y avait une espèce d'être, assez ressemblant à la sarigue, mais bien plus complet que cet intéressant animal. Au lieu d'une poche que la sarigue à sous le ventre, cet être Lunarien en avait partout le corps. Mr. Herschell a remarqué que toutes ses poches étaient vides, et il en a conclu avec raison que ce devait être le directeur." Méry ne peut s'empêcher de mêler humour à ses récits dont un petit délire zoologique:
"Chemin faisant, il coudoyait quelques hommes chauve-souris, et une espèce d''animaux qui ressemblaient à des Kangourous; il se promena, malgré lui, dans une vallée ou voltigeaient une multitude d''êtres sans nom, qui ne ressemblaient à rien. Quelques-uns seulement, paraissaient avoir une certaine analogie avec des objets terrestres; c'étaient une troupe de têtes chauves, qui se promenaient sur des pattes de lézards et une quantité de paires d'yeux noirs, liés par un trait d'union, avec de jolies ailes de papillon, attachés au point lacrymal. Ces yeux voltigeaient autour des têtes, et paraissaient prendre beaucoup de plaisir à ce jeux". Notre auteur devait s'adonner parfois à un sérieux fumage de moquette!
Cet aperçu superficiel ne donne qu'une petite idée sur cette nouvelle en 4 parties disponible sur le site Gallica de la Bibliothèque Nationale. La poésie étant terminée passons maintenant à la partie technique:
"LES LUNARIENS" se trouvent dans le recueil: "LES NUITS PARISIENNES", chez Michel Lévy, Frères en 1855 pour l'édition originale et en 1860 pour la réédition. Il existe une réédition chez Calmann-Lévy en 1879. Pour ces trois éditions (que je connais) les textes sont identiques. Isma
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Bonjour! "UNE CONSPIRATION AU LOUVRE" de Joseph MERY dans son édition Originale Belge chez A. Lebegue et Sacré Fils en 1846 ne nous intéresse absolument pas (conjecturalement parlant), pas plus que sa réédition française en 1860 par Michel Lévy, Frères sous forme de grand fascicule de 80 pages. Par contre le même éditeur la même année à réédité le texte, au format in-12° avec quelques compléments dont:
"LES RUINES DE PARIS, l'An de J. C. 3846", page 220, réédition que nous ne connaissions pas avant.
Mais surtout un extraordinaire texte de science-fiction nommé: "CE QU'ON VERRA", pages 273 à 322, qui débute ainsi:
"Bastien, préfet du département de Bonne-Espérance, donna la bénédiction à son fils Michel et lui dit:
-Tu as vingt cinq ans; tu possède deux mines d'ivoire fossile dans le val de Dembo; tu es inspecteur honoraire du chemin de fer électrique Africain; il faut donc voyager pour t'instruire, et te marier pour être vertueux, sois béni!
Un instant après Michel, suivi de son fidèle Dorinval, était à la gare de la ville du Cap, limite de la France. Nous sommes le 15 juin 3845"
Et c'est parti pour une cinquantaine de page à l'imagination débordante. Le texte est lisible sur le net mais attention si vous tapez "UNE CONSPIRATION AU LOUVRE" vous n'aurez pas l'édition requise. Pour lire ce texte il faut tapez: "méry le chateau des trois tours" dans Google car les deux recueils se suivent sans que la bonne édition de "Une conspiration au Louvre ne soit annoncée.
Il existe au moins une autre édition de ce volume mais il ne comprends pas "CE QU'ON VERRA".
J'ai pas mal de Méry sur ma table de nuit mais au point où j'en suis je pense que l'auteur ne nous réserve plus que des petites surprises (ce qui est déjà pas mal), à part un roman sympathique que je suis en train de terminer. J'ai une majorité des bouquins dont je parle (pas toujours en bon état) mais renvoie toujours au net quand le titre est disponible à la lecture. Isma
Dernière modification par Ismaël II (01-09-2010 18:14:58)
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Ah, Ismaël, you are ze best! Je savais bien que Méry gagnait à être connu. Il va falloir pointer ce qu'on met en base ici.
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Bonjour! "VOYAGE AERIEN", cette nouvelle résumée plus haut extraite du recueil: "Un mariage de Paris", chez Michel Lévy Frères, en 1872, est beaucoup plus ancienne puisqu'elle date, en fait de 1844 et provient du recueil collectif: "LES ROMANS DU JOUR ILLUSTRéS", chez Gustave Havard, dessins de J. A. Beauce gravés par A. Lavielle. Dans cette E. O. le titre de "Voyage aérien" devient: "LA PÊCHE AU LION"
(Source et contenu in: "Sélection mensuelle de la bibliothèque électronique de Lisieux")
"LES NUITS ITALIENNES, contes nocturnes", chez Michel Lévy, Frères, édition Originale de 1853 et retirages de 1857, 1861, 1868 et 1881, ne contient aucune conjecture mais reste un précieux document sur l'Italie de la moitiée de XIXème siècle, la nouvelle: "Antiquités modernes" restant un modèle du genre sur l'arnaque des touristes fortunés. (contenus identiques pour toutes les éditions) Réédité par Payot- Rivage en 1998
"LES NUITS ESPAGNOLES". Editions Didier en 1854 pour l'édition Originale et à première vue une seule réédition chez Michel Lévy, Frères en 1859. Des titres de chapitres alléchants: "LA BELLE ETOILE", "LA PLANETE ET SES SATELLITES", "LES ETOILES NEBULEUSES", "UN PROBLEME ASTRONOMIQUE" et "LA BONNE ETOILE", mais, dans l'ensemble il ne s'agit que de digressions astronomiques partielles servant de prétextes à des textes non conjecturaux. Au pays de Saint-Jacques du Champ-d'étoile, notre ami Méry aurait pu mieux faire. Mais 3 nouvelles dont deux conjecturales nous intéressent:
"LE CHÂTEAU DES TROIS TOURS", titre homonyme du recueil de nouvelles mais histoire totalement différente. Il s'agit d'une fausse histoire de revenant.
"LA DAME NOIRE". Nouvelle fantastique: A l'époque de la Révolution Française un étudiant Allemand ne trouvant pas dans sa bonne ville de Dresde la femme idéale vient la chercher à Paris. Il la trouve errante et fatiguée dans la capitale et décide de l'accueillir chez lui. En tout bien tout honneur, pendant qu'elle se repose dans son lit il reste sur le palier. Le matin la femme est morte et lorsque les policiers alertés viennent constater les faits, et surpris, signale à l'étudiant, que cette femme a été décapitée en place publique, la veille. Cette nouvelle est plus proche de André de Lorde que de Edgar Poe
"ROSAIRE ET RELIQUAIRE". Nouvelle fantastique ayant le jeu d'échec pour thème: Boy le Syracusien est le meilleur champion d'échec de la place et se voit défier par un prince Vénitien. Systématiquement battu et sans la moindre possibilité de gagner le Syracusien commence à se poser des questions. En fait le prince à fait un pacte avec un démon, ou même avec le Diable en personne et Boy, à l'aide de reliques de trois anciens papes redeviendra le gagnant. A signaler que les termes et techniques de jeu aux échecs ont beaucoup évolués depuis le milieu du XIXème siècle, si bien que l'on peux se demander si l'auteur sait jouer aux échecs, alors qu'il a été avec La Bourdonnais le créateur de la première revue échiquéenne.
Ce volume est construit autour de soirées où chacun raconte une histoire. Malgré le fait que ce volume contienne plus de conjectures que les "Nuits Italiennes", il en est tout de même moins intéressant à la lecture . Isma
Dernière modification par Ismaël II (12-09-2010 08:19:27)
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http://www.bdfi.net/auteurs/m/mery_joseph.php
Récapitulatif intermédiaire pour Gil!
Souvenirs de Voyages
in Le Château des Trois Tours, Michel Lévy Frères, 1860, rééd. 1861
Souvenirs de Voyages sous le titre La Punition
Rééd. in Un Amour dans l'avenir, Michel Lévy Frères, 1872.
Le Cimetière des éléphants
in La Comédie des animaux, histoire naturelle en action, Bureau du Musée des Familles, 1862 (p. 335-341) - rééd. 1886 et 1886, Delagrave
Un Concert dans la forêt
in Les Journées de Titus, Michel Lévy Frères, 1866 (p. 119-131)
La Vérité sur la création, grave plaisanterie d'un libre penseur
in Les Journées de Titus, Michel Lévy Frères, 1866 (p. 311-323)
Les Lunariens
In Les Nuits parisiennes, Michel Lévy Frères, 1855, rééd. 1860 - Calmann-Lévy rééd. 1879
Les ruines de Paris, l'An de J. C. 3846
in Un mariage à Paris, Arnaud de Vresse, 1856.
Rééd. in Une Conspiration au Louvre, Michel Lévy Frères 1860 (format in-12, p. 220)
Ce qu'on verra
in Une Conspiration au Louvre, Michel Lévy Frères 1860 (format in-12, p. 273-322)
La Dame Noire
in Les Nuits espagnoles, Didier, 1854 - Rééd. Michel Lévy Frères, 1859
Rosaire et reliquaire
in Les Nuits espagnoles, Didier, 1854 - Rééd. Michel Lévy Frères, 1859
A la limite, sur le no man's land, presque...
La Pêche au lion
in Les Romans du Jour Illustrés, Gustave Havard, dessins de J. A. Beauce gravés par A. Lavielle, 1844
La Pêche au lion sous le titre Un Voyage aérien
rééd. in Un Mariage à Paris, Michel Lévy Frères, 1872
Si Isma veut bien vérifier la retranscription de ses informations, alors on pourra
Dernière modification par Cirroco Jones (14-09-2010 09:56:27)
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Bonjour! J'avais pensé faire une synthèse générale un peu plus tard car j'ai encore pas mal de titres à vérifier. J'ai trouvé quelques "petites bricoles" conjecturales chez cet auteur dont je n'ai pas encore parlé sur ce forum. "LE DERNIER FANTÔME", me pose problème car il n'est pas à la B. N. et il n'est pas donné sur les sites, je veux bien acheter quelques livres mais n'ai pas envie d'y laisser ma chemise. Pour "L'ÂME TRANSMISE", j'ai commencé à le lire toujours à la B. N. mais je n'arrive plus (pour le moment) à rerentrer dedans. Plus intéressant est: "SALONS ET SOUTERRAINS DE PARIS", mais là, il faut que je me renseigne sérieusement avant de dire des conneries sur ce livre car la part entre l'imaginaire et le réel est question de spécialistes. Pour: "LA CHASSE AU CHASTRE", je n'ai pas souvenirs de conjectures mais d'une grosse "galéjade" méridionale. J'ai également oublié de noter tous les recueils de nouvelles ou n'apparaît aucune conjectures, mais cet oublis pourra être comblé. Je n'ai pas commencé non plus tous ses livres se déroulant en Inde mais là je pense qu'il s'agit plutôt de romans d'aventures. Mais bon, ce petit topic de Cirocco ne demande qu'à être augmenté. Isma
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Ce n'est qu'un récapitulatif intermédiaire, surtout que cela ne te freine pas dans cet intéressant recensement!
Tiens, je vais le renommer d'ailleurs ainsi (récapitulatif intermédiaire), c'est pour la magie d'internet où l'on peut mettre "au propre" au fur et à mesure les données que l'on emmagasine. D'ailleurs, au 19e, BDFI se serait sûrement appelée Magasin de l'Imaginaire de Langue Française
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Bonjour!: "L'ÂME TRANSMISE", 1853 et diverses rééditions n'est pas du domaine du fantastique il n'y a pas de transmigration d'âmes.
Au XVIIéme siècle près de Naples un moine pour se venger empoisonne deux jeunes mariés, Léontio et Stellina, le jour de leurs noces. Les deux mères respectives donnent naissance un an plus tard à deux enfants qu'elles nomment respectivement Léontio et Stellina en mémoire de leurs deux enfants décédés. Plus tard les 4 parents meurent de morts violentes et les deux enfants sont cachés dans un couvent à Rome où ils sont élevés comme frère et soeur. 18 ans passent et les deux adolescents reviennent à Naples. Le moine apprend la nouvelle et devient encore plus dément qu'avant et essaie de glisser dans la tête de nos héros qu'ils sont la réincarnation de leur frère et soeur assassinés. Le moine est mis hors état de nuire par une tierce personne et les deux adolescents mis au courant de leurs véritables liens se marient.
-"Le lendemain, Léontio dit à sa femme: mon frère et ta soeur sont morts indignement ici; Dieu ne pouvait les ressusciter: mais Dieu est juste, il a fait tout ce qui était en sa puissance de faire, il les a ressuscités en nous".
On est loin du "MORELLA" d'Edgar Poe. Isma
Dernière modification par Ismaël II (15-09-2010 16:18:31)
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Bonjour! Joseph MERY : "SALONS ET SOUTERRAINS DE PARIS"
Edition préOriginale dans le journal "Le Pays" en 1851
Edition Originale en 3 volumes in-8° chez Baudry en 1852
Rééditions chez Michel Lévy Frères en 1856 et 1858
Livre lu chez Michel Lévy Frères, sans date, mais édition postérieure, collection Michel Lévy, reliure petite in-12° de 316 pages.
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Pour commencer il s'agit ici d'un roman populaire, c'est le premier roman de Méry que je lit puisque tous les textes analysés et résumés plus haut sont des nouvelles plus où moins longues. Résultat: c'est très bon moins ennuyeux que "Les Mystères de Paris" de Sue et surtout pas de tirage à la ligne comme dans les quelques Ponson du Terrail que j'ai lu étant plus jeune. Il y a matière à faire un feuilleton de 1000 pages dans la presse en exploitant toutes les ficelles possibles.
L'histoire commence et se termine dans les gruyèresques catacombes ou 3 escrocs (les véritables anti-héros de ce roman): Rousselin le chef, Lecerf et Benoit le notaire véreux tirent des plans sur la comète afin de faire épouser une riche héritière fortement dotée mais malheureusement fort laide, par Lecerf. Clémence (la riche héritière) est non seulement laide mais un peu stupide car le plan tordu des 3 lascars fonctionne à merveilles et Lecerf se retrouve l'époux de la jeune fille et à la tête d'une fortune faite.
Lecerf à l'aise se désolidarise de ses deux anciens complices qui n'apprécient pas vraiment la plaisanterie et l'abandonne dans des galeries perdues des Catacombes, et sans lumière. Benoit ayant des scrupules revient chercher son ancien acolyte et tous deux bien décider de s'affranchir de Rousselin l'abandonnent à son tour dans le dédale des galeries. Mais Rousselin est aussi débrouillard qu'il est malhonnête et s'en sortira après avoir ait d'étranges découvertes dans le sous-sol parisien.
Des passants ayant plus ou moins vu Benoit et Lecerf enlever Rousselin la police arrête Benoit et, pensant que celui-ci à tué Rousselin l'envoi en stage au bagne de Toulon. Quant à Lecerf l'on ne sait ce qu'il est devenu, s'il est vivant ou mort. Un peu plus tard l'on retrouve Clémence la femme de Lecerf, déguisée en infirmière et qui au bagne de Toulon aide Benoit à s'évader car elle a besoin de lui pour retrouver son mari (Lecerf). Ils retrouveront Lecerf à Paris vu que ce dernier n'était pas mort.... Rousselin finira noyé dans les Catacombes et les autres "héros" de cette histoire s'en tireront à bon compte. Ce résumé est très résumé car je reprécise que l'auteur ne tire jamais à la ligne et que le volume est dense en action. Voici pour l'aspect "roman populaire".
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La partie " conjecturale" de cette aventure tient toute entière dans la partie fictive du sous-sol parisien, déjà que les Catacombes semblent une sacrée "pétaudière", les 3 amis du début y ayant leurs quartiers et n'hésitant pas à sortir de cachettes secrètes tout un matériel d'imprimerie, les lieux décrits ne ressemblant que de loin aux lieux réels, ceci n'étant pas des conjectures les plus flagrantes. Tout le fantastique de ce roman tient dans le réseaux des aqueducs souterrains, lieux, eux, totalement imaginaires, sorte de Venise souterraine où l'on se ballade allègrement et aisément en barque:
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UN NOUVEAU MONDE PARISIEN:
- "La bonne ville de Paris n'est connue qu'à sa surface; si la main de Dieu arrachait l'épiderme hérissé de maisons qui couvre les entrailles du sol dans une circonférence de 20 lieues, les regards seraient épouvantés de cette révélation souterraine, de ces formidables arcanes que n'éclaira jamais le soleil, et qui sont les hideux trésors ensevelis par les siècles avares, et qu'aucun oeil ne peut voir, aucune main ne peut enlever (...) Mais au-dessous des caves est un escalier qui conduit aux canaux souterrains des aqueducs. Paris en est sillonné dans tous les sens, pour les nécessités de l'approvisionnement de ces innombrables fontaines. Ces aqueducs sont assez larges pour porter bateau et c'est à la rame que leurs gardiens accomplissent leur travail d'inspection (...)Peu de gens connaissent ce nouveau Paris souterrain. A part les préposés administratifs de la ville, on n'y pénètre que difficilement. L'on conçoit d'ailleurs sans peine que de graves raisons de salubrité publique doivent rendre à peu près inaccessible l'entrée des aqueducs. Nonobstant les précautions, il arrive cependant parfois, mus par la curiosité ou par tout autre motif, des étrangers montent dans la barque du vieil Acharias. L'infernal portier aux trois têtes canines se laissait séduire par des gâteaux emmiellés. Le miel des temps modernes est l'or; c'est la clé magique qui ouvre toutes les portes, lève toutes les difficultés, franchit sans encombre tous les obstacles. Acharias, comme tant d'autres, a maintes fois sacrifié au Dieu du jour; l'or a fait descendre dans les caanaux souterrains ceux qui n'auraient jamais dû les voir.(...) On descend une centaine de marches d'un escalier tournant et humide avant d'arriver au bassin. L'obscurité serait complète, si quelques lampes sépulcrales ne jetaient de loin en loin une lumière terne, blafarde, vacillante sur les eaux, les voûtes et les parois qui suintent sans cesse sur leurs pierres verdâtres la vapeur refroidie et liquéfiée.La barque marchait et réveillait par le bruit des rames les chauves-souris collées aux voûtes et dans le creux des murailles s'envolaient en poussant des cris lugubres. Sur le trottoir étroit qui, à droite et à gauche, borde le canal, on voyait courir d'affreux coléoptères, des lézards, des animaux sans nom, auxquels parfois venaient parfois se mêler des rats gigantesques, quadrupèdes qui osent ou daignent disputer ce domaine aux reptiles. Au loin, l'on entendait le coassement du crapaud, animal hideux qui fuit la lumière comme s'il avait le sentiment de l'horreur qu'il inspire. Non loin d'une de ces lampes dont nous avons parlé, un objet se détacha de la voûte et tomba dans l'eau avec un clapotement sourd, si près de la barque, que l'étranger plongea la main et le retira aussitôt tenant un énorme serpent qu'il rejeta avec vivacité. (...) Tenez, par exemple, en ce moment nous sommes sous une petite maison du faubourg Poissonière, que j'ai autrefois habité, et je vous assure d'y avoir connu des gens beaucoup plus reptile que ceux-ci. -Vraiment nous sommes déjà sous le faubourg Poissonière? - Cette lampe vous marque l'angle de la rue du faubourg Poissonière et de la rue Richer. - Et où allons nous de ce pas? - Si vous le désirez, nous traverseront les faubourg Poissonière, Saint-Denis et Saint-Martin; nous passerons sous toutes les rues latérales que vous connaissez; nous traverseront les chemins de fer du Nord et de Strasbourg, sans que les voyageurs de l'arrivée ou du départ se doutent qu'à 20 mètres en dessous d'eux on voyage en bateau, et je vous mènerai à la Villette. Nous y prendrons terre un instant, et après , je vous ferai passer où vous voulez. - Comment ou je voudrais? - Mais oui, répondis Acharias, je puis vous promener ainsi sous tout Paris. L'on passe ici moins agréablement que sur l'asphalte des boulevards. On a toujours devant soi le même horizon, à côté les mêmes compagnons de route. Mais on ne rencontre pas ici ceux qu'on ne veut pas rencontrer. Ici, il n'y a pas d'opportun et n'y entre pas qui veut."
.............
Tout ce chapitre est à citer et tout le livre est à rééditer pour prouver qu'il existe de bons textes inconnus par des auteurs qui mériteraient d'être "ressuscités". Je continue de lire l'oeuvre de Méry, petit à petit. De toutes les oeuvres qu'il a écrites en collaboration et de toutes ces oeuvres théâtrales et que j'ai survolées en diagonale aucune n'est de nos domaines et aucune n'égalent du Méry tout seul. Isma
Dernière modification par Ismaël II (28-09-2010 20:54:31)
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Bonjour ! Pour en revenir au précédent post les légendes urbaines du cours d'eau mystérieux sous la capitale remonte à très loin dans le temps et au XIXème siècle une majorité de personnes s'imaginaient que la Bièvre et la Grange Batelière s'étendaient allègrement sous Paris formant une importante rivière au nombreux bras, alors que la Bièvre fut une véritable rivière de surface qui a été en enterrée entre 1850 et 1950 et transformée en égout. Quant à la Grange Batelière elle a encore un petit réseau sur deux arrondissements parisiens mais qui servent exclusivement d'égouts eux aussi. Ces deux rivières qui furent des sources d'approvisionnement en eaux au temps de Lutèce étaient alimentées par un aqueduc et pas par tout un réseau comme dans le roman de MERY s'étendant à la capitale de 1850. De plus aucune de ces deux sources ne passent sous l'Opéra comme dans le roman de Gaston LEROUX : « LE FANTÔME DE L'OPERA », l'Opéra à bien des l'eau souterraine mais dans des citernes.
Une autre légende urbaine perdure, celle-la est conjecturale et a pour titre ; « LE FLEUVE SOUS LA SEINE OU LES ROCAMBURLESQUES AVENTURES DU BARON D'ESPIGNAC », de Hippolyte BROCHARD, un éditeur est même nommé : Conquet. Le Rayon S. F. avait même réussi à lui donner une « côte ». Bon disons le bien net ce titre de Hippolyte Brochard n'existe pas, pas plus que le réseaux des aqueducs souterrains de Paris ou du moins si il a quelques chances d'exister ce n'est pas sous forme de roman, mais je continue à penser qu'il n'existe pas du tout. La légende a du prendre racine dans un vieux catalogue de BURET (que Roland BURET ma pardonne si je me plante). Ce livre n'est pas à la Bibliothèque Nationale (ce n'est pas un argument en lui-même la B. N. ne peut pas tout avoir), il n'est pas non plus à la Bibliothèque Royale de Belgique, Robert Van BEL me l'avais confirmé en son temps ; aucun collectionneur n'a ce livre ou même ne l'a vu, il n'est sur aucun catalogue de ventes de ma connaissance ni sur aucun catalogue de bibliothèque (toujours de ma connaissance), ni chez Bethléem, ni chez Sagehomme, ni d'ailleurs sur les catalogues et les listings publicitaires de chez Conquet. CE LIVRE N'EXISTE DONC PAS, je ne demanderai pas mieux que quelqu'un me le mette sous le nez en me disant que je dis n'importe quoi.
Pour en revenir à Joseph MERY, les nouvelles du front conjectural chez cet auteur sont au plus bas car : « LE DERNIER FANTÔME » n'est en aucun cas du domaine de la conjecture : La belle Lavinia jeune et jolie veuve irlandaise de Dublin va épouser en seconde noce un brave garçon écossais Mac Douglas, qui partant quelques temps en Amérique, « confie » sa fiancée à un ami Lakiste (poètes disciples de Coleridge), rêveur et bohême et pas très au fait des choses de l'amour. L'ami (en fait notre héros) remplis à merveille sa tâche qui consiste à distraire Lavinia si bien qu'il endort la belle en lui déclamant des textes du plus pur ésotérisme pour elle. C'est en observant Lavinia endormie qu'il en devient fou amoureux et se transforme en un dandy à la mode pour lui plaire (il faut préciser que Lavinia avait déjà un petit faible pour lui avant). Tout l'intérêt de court roman sera de savoir comment Albin de Servian va parvenir à inverser le cours des choses et remplacer Mac Douglas dans le cœur de Lavinia. Pour les fantômes il s'agit de ceux de Macbeth dans la pièce Shakespeare et d'un petit stratagème que notre héros sera obligé d'employer pour convaincre sa belle. Excellent texte et je n'ai pas l'habitude de lire des romans à l'eau de rose (où je me ramollis en vieillissant).
Pas de conjectures dans : « CONTES ET NOUVELLES », ni dans : « NOUVELLES NOUVELLES ». Les trois romans du « Cycle indien », « HEVA », « LA GUERRE DU NIZAM » et « LES DAMNES DE L'INDE », peuvent être considérés comme d'excellents romans d'aventures exotiques mais à l'inverse d'un BOUSSENARD le côté « exotique » est plus important que le côté « aventure ». Dans une nouvelle édition datée de 1866, chez Hachette à la Bibliothèque des Chemins de Fer, de HEVA , l'on peut lire en avant propos : « L'ORIENT DE MERY », signé par George BELL., un petit article éclairant l'œuvre du trop méconnu MERY.
Pour « LES EXPLORATIONS DE VICTOR HUMMER », il va falloir que je dégotte le texte car pleins de gens on découvert des « citées perdues inconnues» qui étaient perdues et inconnues seulement au temps de leurs découvertes et ça ce n'était pas de la conjecture mais de l'histoire.
Même si aucune autre découverte n'est faites dans nos domaines de prédilection je peux vous dire que Joseph MERY m'aura bien occupé ce dernier trimestre et croyez-moi bien je ne le regrette pas du tout. Isma
Dernière modification par Ismaël II (26-10-2010 21:04:47)
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Dans un des "Polybiblion" dont j'ai oublié de noter le lien exact (mais c'est un de ceux qui parlaient de Fernand Hue), il y a cette petite note biblio :
Philibert Audebrand
Petits Mémoires du XIXe siècle
Calmann Lévy. 1893, in-18 de 324 p. — Prix : 3 fr. 50.Le premier volume qui vient de paraître et ouvre la série a trait à Henri Heine, Félix Arvers, Méry, Gérard de
Nerval, Charles Philippon, Alfred de Musset, Arthur de Calvimont. Alexan-
dre Dumas père, etc. Cela fourmille d'anecdotes curieuses, de détails iné-
dits et peu connus. Le chapitre le plus intéressant est, sans contredit, ce-
lui que M. Audebrand consacre à Méry, l'incomparable causeur. Il reproduit
de lui une conversation sur l'inconvénient des richesses et la misère mo-
rale des millionnaires, ipii est tout ce qu'on peut lire de plus étincelant.
Ajoutons que, sous une forme paradoxale, Méry, ce jour-là, sema des véri-
tés à pleines mains.
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Toujours au même endroit, une notule détaillée sur un texte un peu spécial, un inconvénient seulement, mais de taille pour une revue bibliographique, il n'y a pas les références de publications!
Méry raconte une historiette intitulée : Deux républicains dans une île
déserte.Deux républicains sont jetés parla tempête dans une île absolument inhabitée.
Après avoir pourvu tant bien que mal à leur installation, ils se préoccupent
d'instituer un gouvernement et, naturellement, proclament la République.
L'un des naufragés représente le pouvoir exécutif et l'autre le peuple. — Les
choses vont ainsi pendant quatre jours. Le cinquième, le naufragé qui repré-
sente la nation, arbore une loque rouge en guise de cravate. L'exécutif le regarde
de travers, finit par le traiter d'insurgé et lui enjoint de faire disparaître cet
emblème séditieux. L'autre se révolte, prend les armes, fait des barricades
avec les galets du rivage, s'y retranche, repousse les attaques de l'exécutif, le
fait prisonnier, le juge, le condamne à mort, lui coupe la tète et la montre au
peuple, c'est-à-dire à lui-même.Du coup, notre homme réunit les pouvoirs de l'exécutif et du peuple ; on
peut espérer quil n'y aura plus jamais de révolution. Mais cette tranquillité ne
tarde pas à peser au vieux républicain : il se fait de l'opposition, le drapeau
rouge est arboré de nouveau; il se traite de factieux, s'insurge, élève des
barricades, les emporte d'assaut, se prend les armes à la main, se condamne
à mort, se coupe la tête et se la montre.Méry, qui était de Marseille, comme M. Thiers, partait de là pour démontrer
que la République est impossible avec des républicains. Il attribuait à ceux-ci
un penchant irrésistible à se manger les uns les autres.
http://www.archive.org/stream/leslivres … t_djvu.txt
La fin est très fantastique
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Un recueil qui nous intéresse sûrement :
Muses et Fées, histoire des femmes mythologiques, par Joseph Méry et le comte Foelix (1851)
dessins d'illustration par Pierre-Gustave-Eugène Staal
Gonet & Martinon, s.d. (1851). in-4o de XXIV + 292 pages, avec 12 planches en couleurs hors-texte
Une réédition en 1861?
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Il y a un texte paru en revue de Méry sur lequel je n'arrive pas à remettre la main. Recherches en cours...
Site: http://collectiondaventures.monsite.wanadoo.fr
Blog consacré aux fictions mettant en scène des peuples précolombiens: http://lespeuplesdusoleil.hautetfort.com/
Forum: http://litteraturepopulaire.winnerbb.net/portail.htm
Blog sur la SF ancienne: archeosf.blogspot.com
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Retrouvé:
Nouvelles de l'avenir in L'Harmonie, 1857
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En fait il s'agit de l'édition préoriginale de "CE QU'ON VERRA", nouvelle publiée dans le recueil "UNE CONSPIRATION AU LOUVRE", chez Michel Lévy en 1860 au format in-12° (voir post 36).
La publication dans la revue L'HARMONIE, JOURNAL DE L'EPOQUE, est des plus chaotique, elle commence dans le numéro 5 de la première année (1857) et ne paraît pas au numéro suivant, puis reprend plus tard (je n'ai pas pus compulser (sur le net) tous les numéros.)
En tout cas merci à FANTOMAS, car sans le petit renseignement je n'aurais jamais découvert cette revue.
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