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"La Vallée de la Lune", Bibliothèque Charpentier. Eugène Fasquelle, éditeur. 1920. In-8° broché. 236 pages.
Un roman conjectural un peu particulier qui nous conte l'histoire d'un Sélénien arrivé sur Terre en plein milieu de la bataille de Verdun. L'extra-terrestre est le narrateur de ce récit ; il écrit à la première personne et consigne au jour le jour dans un cahier ses impressions affreuses.
Dénonciation de la guerre de 14-18, mais sous une forme très originale ; la candeur du Sélénien accentuant l'horreur du carnage dans lequel il se trouve jeté.
Le danger de devenir idiots n'est pas de nature à effrayer les hommes, car, à tout prendre, ça ne les changera pas beaucoup. Jacques Spitz
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SOUS LE CIEL DE CARREAU de HENRY-JACQUES. Editions Delalain, 1925. Broché in-12° de 206 pages.
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Temps et lieux inconnus, le livre débute ainsi :
« …. et ce furent des hommes à la peau tendre mais au cœur astucieux qui posèrent sur le pays et sur la ville la grande toiture de verre, afin que le soleil ne vînt plus, tournant avec gloire de l’est à l’ouest, abîmer leurs précieux visages. Ils eurent le céleste appui, dans cette entreprise, car on n’imaginait plus, à présent, de pauvres bras humains élevant œuvre pareille »
Dans un premier temps la gigantesque verrière a été bénéfique à la cité, mais à la longue le ciel de carreau est devenu une véritable malédiction, le verre, translucide au début s’est vite terni avec le temps et la cité ne vivant plus que dans une demi-pénombre. De plus toute une colonie d’araignées pas très amicales a envahie la structure la recouvrant d’une toile épaisse.
Les habitants sous le ciel de carreau n’ont plus qu’un let-motif incantatoire : « quand retirera-t-on le ciel de carreau. »
Le petit Stab aime la belle Bastine et le lui fait constamment savoir. Celle-ci lui assurant qu’elle aura son affection quand il n’y aura plus ce maudit ciel de carreau. Le jeune et disgracieux Stab part donc s’attaquer à l’aide d’un maillet pour le verre et d’une longue épée pour les araignées, du plafond de verre sale qui domine la ville.
« Asservi au ciel de carreau et le soutenant tout autour du pays des sans-soleil, ce n’était pas, comme le croyaient beaucoup d’hommes, un mur circulaire et nu, mais une épaisse série de citadelles aux surfaces uniformes, couronnées tous les cinq cent mètres de larges tours d’où chaque travée jaillissait en courbe »
Stab parvient tout en haut de la démesurée construction et là aperçoit le soleil au-dessus de l’édifice, des oiseaux aux chants mélodieux commencent à l’endormir et grâce à sa volonté il parvient tout juste à repousser l’assaut d’une multitude d’araignées qui l’avaient inscrit à leur menu. Mais glissant sur des cadavres d’octopodes morts il chute dans le vide.
Il atterrit dans un grand sac de poussière au milieu d’une toile d’araignée géante, là il livrera un combat épique contre une araignée hors-norme, rouge et de belle taille, il la vaincra, pas grâce à sa technique mais grâce surtout à la chance. Il remontera sur le dôme et y mettra le feu et toutes les toiles d’araignées brûleront. Ensuite, quelques coup de maillet bien placé et la gigantesque verrière chutera en petits éclats vers le sol, la chute des premiers carreaux entraînant la totalité de l’ensemble de la structure.
Le soleil revient et un temps tout le monde est heureux, mais avec leurs yeux sensibles les habitants commencent à avoir des ophtalmies plus ou moins grave. Plus tard le nouveau leit- motif devient : « Quand remettra-t-on le ciel de carreau ». La morale de cette histoire est des plus simpliste.
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Cette longue nouvelle est suivie de « CE QU’IL Y AVAIT DERRIERE LA PORTE », une petite nouvelle d’angoisse assez réussie. « HISTOIRE DE PEAU DE SOURIS », récit d’une prostituée dans une ville portuaire, petit texte non fantastique qui a eu l’honneur d’une édition antérieure tirée à part illustrée par ANTRAL et « LE COUCOU MERVEILLEUX » , nous contant les aventures merveilleuses d’Alladine.
Dernière modification par Ismaël II (19-10-2012 18:17:52)
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HENRY-JACQUES. « MARCHES DU JUIF ERRANT »
Editions Maréchal, 1946. Broché in-12° de 190 pages.
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A rajouter à l’actif conjectural de notre auteur :
Ahasverus a vu le Messie à sa naissance et a été déçu par sa pauvreté. Plus tard, il l’a suivi, espérant le voir mener la révolte contre les Romains, mais il ne voit que douceur alors qu’il ne s’attendait qu’à des bagarres.
Sa déception se transforme en haine et quand Jésus, portant sa croix, lui demande à boire et un escabeau pour se reposer, il lui dit « passe ton chemin et marche ». Jésus le condamne à marcher sans fin sur toute la surface de la Terre. Aussitôt après la mort du Christ, l’Ange de la Justice le marque au front et l’oblige à commencer son errance.
Il marche sans cesse et voit les derniers Centaures galoper après les Cavales et les Femmes, il voit les hommes à deux têtes – une pour dormir et une pour veiller - , il traverse le pays des Hommes-troncs et celui des Hommes à quatre pattes, qui courent comme des lapins en levant le postérieur.
Le temps passe et il revient à Jérusalem pour assister à la destruction de la ville par les soldats de Titus. Puis il reprend la direction de l’éternité et franchit des fleuves et des océans sans jamais s’arrêter. Par haine de Jésus et parce que le christianisme s’étend dans le monde il décide de secourir les anciens Dieux, mais lorsqu’il arrive dans l’Olympe, ils sont tous en train de mourir et Jupiter lui dit : « marche »
Alors il se met à la recherche de Prométhée, conduit par un vautour, descendant de celui qui lui rongea le foie. Les filles de l’Océan l’amène au Titan attaché à un rocher par des chaînes de diamants. Ahasvérus le délivre et veut en faire son compagnon, mais Prométhée aspire à la mort et est frappé par un éclair divin.
Le Juif-Errant s’aperçoit que l’éternité n’est pas tellement enviable, la mort délivre des fatigues et des misères. Il essaie de se jeter dans le vide, mais l’Ange de la Justice freine sa chute. Il participe à une guerre féroce mais toutes les flèches ricochent sur lui. Essayant le poison, la corde, le bûcher, le couteau, rien n’y fait la mort se détourne toujours de lui. IL saute alors dans le cratère en fusion d’un volcan ou il rencontre un philosophe qui lui conseille de se rendre chez les trois sœurs qui tranchent le fil de la vie.
Il traverse alors les enchantements qui les protègent, mais les Parques ne peuvent rien pour lui, elles ne possèdent pas son fil. Il rencontre alors la Mort, mais malgré tous ses efforts elle ne peut l’arracher à la vie. Satan survient, qui lui propose une association, pourvu qu’il l’adore. Il refuse.
Il revoit Jésus devant sa maison qui accepte de se laisser s’asseoir car il se repent. Alors Dieu lui pardonne et lui ouvre les portes du Ciel, mais Ahasvérus préfère continuer à marcher inlassablement.
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Étonnants ces trois titres, l'auteur a de la suite dans les idées. Il faut que j'ajoute à mes désirs bibliographiques.
Et pour les deux encore absents de la base.
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