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« TCHAN-YANG » de Juliette LERMINA-FLANDRE, fille du grand Jules LERMINA, et auteure de quelques romans populaires. Hachette, 1931, Bibliothèque du Dimanche Illustré. Une seule édition mais avec deux présentations différentes : cartonnage éditeur in-12° et broché in-12° avec une couverture illustrée, reproduite ci-dessous.
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Jean et Robert sont abandonnés par leurs guides en plein Tibet, car personne ne doit franchir la limite où ils sont parvenus. Après avoir marché pendant plusieurs jours dans un pays aride, ils découvrent un paysage printanier, avec des champs de céréales et des orangers en fleurs. Sur les branches sont perchés des oiseaux qui semblent chanter mais ne produisent aucun son. Ces oiseaux donnent l’impression de chante « en silence », en effet ils ouvrent leurs becs mais n’émettent aucun bruit. Peu à peu, en s’approchant dans la vallée, même leur propre voix s’estompe et ils n’entendent plus rien. Un peu plus tard des hommes surgissent par surprise et les capturent.
Ils se réveillent dans une vallée de marbre rouge et or, couleurs du Bouddhisme. Le silence y est absolu. Peu après, un homme aux oreilles énormes apparaît et leur apprend en écrivant sur un tableau de marbre qu’ils sont prisonniers dans le Monastère du Silence sacré dont le grand maître se nomme Tchan-Yang. Les deux hommes sont intrigués par le personnage qui ne présent pas un type Asiatique et écrit un Français très pur et prétend se nommer Padma Sambhava, nom d’un savant Tibétain de l’An 880. Ils doivent être jugés par Tchan-Yang mais le verdict sera rendu par Bhavani la grande prêtresse, incarnation féminine du Bouddha vivant. Ils sont amenés dans une salle immense presque aussi haute qu’une cathédrale ou devant une statue géante se teint Tchan-Yang un Asiatique au visage hideux et aux yeux cruels et fous (comment ne pourrait-il pas en être autrement ?). Sur le trône est assise la divine Bhavani (comment ne pourrait-il pas en être autrement ?), aux yeux songeurs. L’interrogatoire a lieu toujours par le truchement des tableaux. Tchan réclame la mort, mais la grande prêtresse fait grâce. Les deux hommes sont éblouis par son regard.
Ils sont libres, mais libres dans me monastère entouré de hautes murailles infranchissables. Au centre se dresse une mystérieuse tour conique surmontée d’un belvédère. On leur attribue un pavillon confortable et deux Bonzes pour les servir. Ils ont accès à la très riche bibliothèque (quels veinards). Padam leur écrit que dans ce monastère est pratiqué un bouddhisme primitif et que toute tentative d’évasion est punie par l’ablation de la langue. Tchan est très cruel. Au bout d’un mois le silence leur paraît intenable, surtout pour Robert qui est Marseillais. Ils demandent audience à Tchan. En sa présence et celle de Bhavani Robert ne peut s’empêcher de « parler ». Bhavani semble lire les paroles sur les lèvres et demande au tableau « êtes-vous Fra…. ». Mais Tchan ne la laisse pas finir et fait évacuer les deux hommes.
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Par un des deux Bonzes à leur service ils apprennent qu’autrefois avant la loi du silence, le monastère était relié à plusieurs autres par des souterrains. A force de chercher ils découvrent l’entrée de l’un d’eux, mais ils sont arrêtés par une solide porte de fer. Derrière, deux voix chantent « Dans les prisons de Nantes ». Ils entendent ! et tous deux crient « Jean », « Robert », ce qui provoque le silence de l’autre côté de la porte. Tous les jours ils reviennent pour le plaisir de s’entendre parler.
Un soir, dans le parc, ils sont entraîné par une femme voilée dans une cabane de jardiniert d’où part un souterrain. Au fond dans une grande salle, ils trouvent Bhavani qui leur révèle qu’elle est française et fille d’un explorateur disparu depuis 25 ans au Tibet. Dubreuil Dethiais fut capturé avec sa femme et une amie par Tchan et ne durent la vie qu’à l’invention du « sonophage » qui absorbe tous les sons et donc provoque le silence. Il fabriqua cet appareil car son système auditif étant anormalement développé, les bruits le gênaient dans ses recherches scientifiques.. IL devint Padma Sambhava au monastère et grâce aux antennes de son appareil il supprima les sons à cent kilomètres à la ronde.. Sa mère morte elle fut élevée par l’amie de sa mère et devint la grande prêtresse. Ils découvrir le souterrain et la jeune fille put apprendre à parler et à chanter les vieilles chansons de France ; le sonophage n’agissant plus sous terre. Deux mois plus tard Padma demande a Tchan Yang de laisser partir les deux Français car il pressent que son œuvre est menacée. Protégés par Bhavani ils sont sacrés et personne ne peut rien contre eux. Tchan refuse avec violence.
Bhavani et Jean s’aiment (comment pourrait-il en être autrement) et se voient en dehors de la présence de Robert. Celui-ci découvre leurs rendez-vous et fou de jalouise prévient Tchan. Celui-ci décide de faire emprisonner Bhavani, de couper la langue de Jean et d’en faire un esclave. L’assemblée des Lamas est d’accord pour le châtiment de Jean, mais Bhavani état sacrée, porter la main sur elle est un sacrilège. D’autre part Tchan ayant réalisé le miracle du silence total est aussi le représentant du Bouddha.
Robert saisi par le remord se met à la recherche de Padma-Dubreuil pour qu’il tente quelque chose. Celui-ci n’ayant put faire fléchir Tchan, il entraîne Robert dan la tour conique ou se trouve le sonophage. C’est une roue en platine d’où partent d’innombrables antennes sortant par les alvéoles de la tour. Padma contemple son œuvre, puis prenant un marteau il vise et frappe le cœur du monstre, les rouages s’affolent, le mouvement ralentit et un sifflement déchire l’air. Dubreuil contemple l’anéantissement de son œuvre :
Il y a d’abord un bruit léger, puis l’amplitude sonore augmente libérant le bruissement du vent dans les arbres et le pas des hommes sur le parvis en marbre du monastère. Les Bonzes affolés sont partagés – certains croient à un châtiment du Bouddha parce que Tchan a osé menacer la divine Bhavani – d’autres pensent que c’est elle qui a profané les Mystères. Une bataille rangée s’en suit au court de laquelle Tchan-Yang est abattu par Robert. A la faveur du désarroi qui suit cette mort les français parviennent à s’enfuir du monastère. Après un pénible voyage ils réussissent à passer en Chine d’où l’ambassadeur de France les fait rapatrier. Isma
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A propos de Juliette : Pour l’année 1924 Léon TREICH et toute une armée de collaborateurs écrivirent pour les éditions Crès un « ALMANACH DES LETTRES FRANCAISES ET ETRANGERES », en deux volumes dont le premier était consacré au premier trimestre et le second…. Au second. Seul le premier semestre fut traité, ce qui représente déjà une somme assez considérable. Dans d’anciens numéros du « Bulletin des Amateurs d’Anticipation Ancienne », Luc RONNIE détailla la part conjecturale de ces deux gros volumes et voila ce que disais de Juliette LERMINA-FLANDRE, TREICH et compagnie :
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« Née en 1883, à Brie-sur-Marne, fille du romancier Jules LERMINA, venue à Paris dès sa septième année, Mme Lermina-Flandre a pris racine dans la capitale et ne l’a plus quittée. A seize ans, elle a voulu écrire. Son père – qui savait ce qu’était la carrière des lettres- s’y est naturellement opposé de toutes ses forces. Mlle Lermina, respectueuses des décisions paternelles, s’incline, non sans chagrin. Elle cherche alors sa voie, à droite et à gauche, dans la musique, le music-hall, etc. Enfin, elle se marie : elle épouse un artiste qui, au contraire de son père, l’encourage vivement à se donner à la littérature. Ses premiers contes, elle les porte –il y a 5 ans- à COLETTE, à DUVERNOIS, à Georges PIOCH. Chez tous, elle rencontre l’accueil le plus favorable. C’en est fait d’elle. Elle sera femme de lettres. Immédiatement lui sont ouvertes les colonnes du « JOURNAL DU PEUPLE », du « MATIN », de « LA VIE FEMININE », de « L’AVENIR », etc…. « LES LECTURES POUR TOUS », « LA GRANDE REVUE », « L’ECLAIR » publient ses nouvelles. Henri DUVERNOIS l’adresse en même temps à Albin-Michel et à Fayard. Albin Michel prend « LA FILLE A CAZE », et Fayard « SALOME » qui va paraître dans les prochaines « ŒUVRES LIBRES ». Les frères FISCHER lui demande un roman ; elle leur donnera : « POLYCARPE ET SON CHIEN CROÛTON », qui sortira en mai. Enfon « COMEDIA » publie « LA DERNIERE JEUNESSE DE MONSIEUR LALOUETTE », qui paraîtra en novembre chez Flammarion.
Grande travailleuse, Mme Lermina-Flandre s’est aussi essayée au théâtre. Sa « THERESE ANGOT », jouée en 1923 sur un théâtre d’avant-garde a obtenu un jolie succès. Elle a encore dans ses carton un roman sur le monde des comédiens qu’elle connaît bien : « LA CIGALE IVRE », un roman sentimental : « UN HOMME SIMPLE », et un roman fantastique dont l’action se passe au moyen-âge et dont le titre n’est pas encore arrêté.
Second métier : forme de jeunes artistes pour « le tour de chant » et le music-hall. Claudine Boria est sortie des ses mains. »
Dernière modification par Ismaël II (11-07-2011 13:51:16)
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