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J'ai commencé à publier des interviews sur le thème de l'anticipation ancienne.
Les contributions de
Patrick Marcel
Joseph Altairac
Lhisbei
sont disponibles
à suivre (dans le désordre)
Georges Bormand
Jean-Luc Buard
Guillaume44
CJ
Serge Lehman
Jean-Luc Boutel
Eric Picholle
et d'autres à venir
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Blog consacré aux fictions mettant en scène des peuples précolombiens: http://lespeuplesdusoleil.hautetfort.com/
Forum: http://litteraturepopulaire.winnerbb.net/portail.htm
Blog sur la SF ancienne: archeosf.blogspot.com
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Retrouvez toutes les interviews publiées en suivant ce lien: http://lespeuplesdusoleil.hautetfort.com/tag/eaa
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L'interview de Georges Bormand est en ligne: http://lespeuplesdusoleil.hautetfort.co … rmand.html
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excellente initiative
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@ jeandive : merci
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Excellente idée ! Mais n'ose pas y participer, en voyant les noms de ces sommités...
Oncle Joe
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Excellente idée ! Mais n'ose pas y participer, en voyant les noms de ces sommités...
Oncle Joe
Merci! et
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Aujourd'hui, Teddy Verano de BDFI nous parle de son amour pour l'anticipation ancienne
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Comme Fantômas n'en cause plus ici et qu'il y a peu de réactions sur son blog, détournées vers un autre forum que vous trouverez facilement, je me fais free-lance pour vous informer de l'affichage des réponses de nombreuses autres victimes de l'effet Anticipation Ancienne. Je crois que cela devrait intéresser certains amateurs indigènes. Je me trompe?
Et puis, moi-moi-personnellement, je serai curieuse de ce qu'auraient répondu ici les fans durs de conjecture à l'ancienne, les coureurs de piste des anciennes éditions mais aussi les impressions de ceux qui n'y portent qu'un intérêt très relatif.
Par exemple que pensez-vous du point de vue des plus ou moins nostalgiques comme le dernier interviewé, Robert Darvel du Carnoplaste qui exprime son désaveu des lecteurs d'aujourd'hui en leur reprochant d'être moins curieux qu'autrefois?
6/ Des rééditions de textes anciens ont déjà été lancé dans les années 1970 par exemple (Sur l'Autre face du monde dans la collection Ailleurs et demain, beaucoup de romans chez Marabout). En définitive, l'anticipation ancienne a-t-elle vraiment disparu à un moment pour l'esprit curieux?
- C'est l'esprit curieux qui s'est sans aucun doute raréfié. L'époque suffit à une majorité de personnes. J'aimerais bien revenir dans un siècle pour la saisir dans son entier.
Si je lis platement, en omettant que je ne suis pas d'accord au sujet de cette raréfaction de la curiosité intellectuelle, cela veut dire que le présent n'est pas gratifiant par rapport au passé plus glorieux et au futur qui, bien sûr, donne les réponses.
Il y a une mise en abime qui me fascine : nous sommes un bon siècle après la littérature du 19e-20e, nous sommes donc le futur qui le saisit dans son entier, et pourtant, il y a plus d'incertitudes que jamais, même chez les supposés rares esprits curieux au point que certains (suffit de lire les interviews pour savoir qui, bande de paresseux!) se sont lancés dans la rédaction d'une encyclopédie post-Versins pour clarifier le sujet avant de pouvoir l'analyser. (Je précise que Le Carnoplaste, très littéraire dandy 19e, affirme quant à lui avoir déjà une vision lumineuse du sujet sous la forme d'un lapin reconstitué après analyse des estomacs d'époque, normal et fun! )
Teddy plus prosélyte et moins catégorique me donne la même impression quand il précise pourquoi et comment ménager un avenir à l'Anticipation Ancienne
12/ Pour finir, pensez-vous que l'anticipation ancienne a un avenir?
- (...) C'est aussi un peu à nous, à notre manière d'entretenir le souvenir de toute une époque où les écrivains faisant fi des critiques et des jugements hâtifs, parvenaient à se libérer du sacro saint carcan « intellectuel » pour nous livrer des œuvres imaginatives, libérées de toutes contraintes et porteuses des germes d'une touche typiquement Française.
Qui va à l'encontre du défaut de pérennisation du genre en France pointé par d'autres questionnés qui pensent plutôt que la plupart des écrivains n'ont pas secoué ce carcan suffisamment fort et suffisamment longtemps pour créer un mouvement littéraire local. Mais il y a également le reproche implicite, cette fois adressé aux auteurs contemporains français, d'un présent pas à la hauteur. (Le Carnoplaste, toujours plus tranchant (sic), voit l'ensemble des auteurs contemporains comme des bégayeurs du faste des années 1960-80, ce n'est plus de la sculpture mais de la boucherie qu'il nous fait!).
J'ai le sentiment que le présent est à la hauteur dans le sens où ce passé ne me semble pas si glorieux vu à la lorgnette, que les esprits curieux existent de plus belle, que les écrivains ne sont ni pires ni meilleurs si on les considère comme un groupe-témoin historique.
Par ailleurs, s'il y a toujours des incertitudes dans ce qui fait exactement le genre "Science-Fiction", l'étau se resserre autour d'un effet comme l'avait étonnamment effleuré les frères Bogdanoff, et cet effet est typiquement américain, Oncle Joe le qualifie de "mouvement" d'une ampleur qui dépasse d'ailleurs le cadre de la littérature. Cette forte localisation ne peut servir de base à établir une généalogie précise dans d'autres lieux, et pour cela, le titre du questionnaire de Fantômas est véritablement astucieux. Il y a quelque chose qui nous chatouille dans le dos sans qu'on puisse précisément l'analyser et l'étiqueter, mais c'est un chaînon manquant à notre panorama imaginaire aujourd'hui et pas seulement en France : il faut quand même se rendre compte que des volontés éditoriales ou particulières traduisent depuis quelques années des ouvrages européens du 19e-20e justement pour le public américain.
Alors qu'on prédit la mort (prématurément je trouve) de la SF, je n'arrive pas à me lamenter. J'aime le genre, et j'aimerais son cadavre, tout comme j'aime celui de ce qu'on appelle faute de mieux Anticipation Ancienne*. Je n'en désire ni le clonage ni la résurrection, mais la mutation, et j'aime la voir ajouter de nouveaux lieux de visite. Je crois que par rapport au roman policier, genre très récent aussi, qui est strictement codifié et a trouvé son territoire, "la conjecture romanesque rationnelle" de Pierre Versins n'en a pas, elle n'a que quelques cartes mais elle en ajoute régulièrement, non?
* tendance nécrophile grave!
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Comme Fantômas n'en cause plus ici et qu'il y a peu de réactions sur son blog, détournées vers un autre forum que vous trouverez facilement, je me fais free-lance pour vous informer de l'affichage des réponses de nombreuses autres victimes de l'effet Anticipation Ancienne. Je crois que cela devrait intéresser certains amateurs indigènes. Je me trompe?
Je viens de lire les neuf pages de cet autre forum, un peu polémiques, mais assez intéressantes.
Et puis, moi-moi-personnellement, je serai curieuse de ce qu'auraient répondu ici les fans durs de conjecture à l'ancienne, les coureurs de piste des anciennes éditions mais aussi les impressions de ceux qui n'y portent qu'un intérêt très relatif.
Et, question subsidiaire,
pourquoi BDFI comporte peu de débats de ce genre ?
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Et, question subsidiaire, pourquoi BDFI comporte peu de débats de ce genre ?
Peut-être parce que sur bdfi on chasse le scan original, la pochette de vinyl inconnue ou le 26ème pseudo de Norman Spinrad et qu'on ne perd pas son temps à polémiquer ?
Je perds déjà assez de temps à lire les polémiques chez les autres (au passage, c'est moi qui ait conseillé à M'sieur Nilsane d'intervenir avant que les furieux d'en face ne radotent trop sur son compte ).
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C'est une de mes vieilles antiennes.
Nous nous intéressons beaucoup au contenant, peut-être pas assez au contenu,
c'est très certainement pourquoi les thèmes du wiki ont tellement de difficultés à démarrer.
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Ainsi, ce n'était pas une invitation à Paul et Mickey, mais bien une invitation à discuter d'un sujet qui m'intéresse particulièrement.
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Quel sujet ?
Pourquoi ne polémiquons point ?
ou
pourquoi l'anticipation ancienne ... ?
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Je me dis que peut-être je devrais développer l'intérêt que j'y porte?
Je suis toujours perplexe, dans le cas de la littérature comme pour de multiples autres sujets, quand il est question de passé et présent, de constater qu'on leur attribue une valeur meilleure ou pire. Historiquement, des événements ont fait qu'une époque était meilleure ou pire dans le sens en paix ou en guerre, là ça se compte à l'énormité du nombre de cadavres laissés sur le terrain pendant une période plus ou moins longue. Pour le reste, peut-on vraiment prouver que certaines générations étaient meilleures que d'autres : plus fines, plus intelligentes, plus curieuses, plus-plus quoi?
Je ne suis pas capable de répondre à cette interrogation en général, je suis loin d'avoir la culture synthétique qu'il faudrait. Pour la littérature, j'ai un aperçu un peu plus spécialisé et je ne vois pas en quoi passé et présent sont différents tant au niveau des écrivains qu'à celui des lecteurs. Toutefois, j'ai juste un aperçu plus spécialisé conditionné à ma connaissance quand même fragmentaire de la littérature et à mon entourage spécifique. Comme j'aime autant la littérature poussiéreuse que celle flambante neuve (bien que j'en parle moins, ce n'est pas très utile, des tas de forums le font très bien déjà) , je discute...
PS Doc Mabuse dont je viens de lire la réponse : Le pourquoi ne polémiquons pas? probablement parce que ça nous embête. En tout cas, moi, ça me casse les pieds, ça te va comme réponse?
Et de l'anticipation ancienne, ben oui, ça me semble un très bon sujet, j'ai juste d'abord abordé un point qui me branche en particulier avec deux interlocuteurs que j'estime.
PPS Et je viens d'aller lire (aussi) le forum d'en face, ils ne polémiquent pas, en tout cas pas dans le topic sur l'effet AA, c'est plutôt sympathique, genre et "si on faisait ça". Je ne suis pas inscrite et je n'y vais que très rarement, je suppose donc qu'il faut juste éviter les sujets sensibles pour garder une digestion facile
Dernière modification par Cirroco Jones (20-02-2011 19:07:24)
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Le pourquoi ne polémiquons pas? probablement parce que ça nous embête. En tout cas, moi, ça me casse les pieds, ça te va comme réponse?
Bon.
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Ayé, maintenant c'est polémique sur le forum d'en-face, le fil à fourché, normal quand on coupe le cheveu en quatre
Chacun tire à hue et à dia pour glisser sa vision d'un développement de la SF moderne, du problème de la traduction, de l'influence dévastatrice de l'Amérique, des objectifs éditoriaux, et même de ceux qui ne devraient pas se charger d'explorer l'AA.
Et hop, encore une frenchie attitude très louable (et vraiment, j'apprécie cette attitude), très vieille France, il nous faut épater le monde entier mais nous ne devons rien ignorer de la culture mondiale, et privilégier la qualité.. for ever!.
Aujourd'hui, on épate personne en SF et en plus, on connaît rien à celles des autres qui sont de toute façon pas plus épatantes sur la planète, peut-être parce que nous sommes trop occupés à chercher la paille dans l'œil du voisin sans distinguer la poutre qu'on s'est planté dans le pied. Ce n'est pas le cas dans d'autres domaines, si ça peut rassurer : le dessin animé japonais et français sont des musts, la télévision anglaise a fait un bond quantique de popularité. Je ne suis plus trop l'actualité des jeux vidéo mais les créateurs français étaient il y a peu encore très recherchés et admirés.
Est-ce que les américains se posent de telles questions? Franchement, je ne crois pas, lorsqu'ils repèrent un filon juteux qu'il soit commercial, renouvelable, dans l'air du temps, ils se l'approprient sans autre forme de procès, sans non plus chercher les sources locales ni explorer chaque fil culturel. Souvent d'ailleurs, puisque nous sommes assujettis, nous en avons le ricochet ou plutôt le reflet à travers le miroir : DBZ, Miyazaki, bientôt Tintin, les séries anglaises adaptées, les comédies françaises relookées, etc. Les japonais qui ont vent en poupe, cette civilisation stratifiée, codifiée et traditionnelle, ont pris le pas : tous nos héros européens du 19e sont réutilisés : Arsène Lupin, Sherlock Holmes, Le Comte de Monte-Cristo déplacé dans un futur très space opera!!! ça fait un carton au pays nippon avant de nous revenir et nous claquer aux yeux, dégoutés de ne pas l'avoir fait avant. Des mythes, des héros, on en a une tonne mais comme ça fait terroir, personne ne veut s'en servir.
Alors, si on a envie d'exhumer les vieux textes d'anticipation française qui sont relativement accessibles, qui sont déjà en français (ou en belge, ou en canadien, hein?), et qui sont du domaine public, c'est une bonne chose, c'est facile, c'est pas cher et ça peut faire plaisir. Si l'air de rien, on pique les textes proto-sf des anglais et des américains, ce sera de bonne guerre, la mondialisation de l'anglais nous donne des droits librement cédés par l'impérialisme etc. Et avant de chercher d'excellentes traductions agréées par l'aréopage des Waffans SF, on se contentera des traductions enthousiastes des amateurs bilingues d'Europe comme Nilsane, un peu de confiance ne ferait pas de mal.
Cela n'a rien à voir avec la "problématique" de la science-fiction contemporaine mais ça peut l'enrichir. C'est un peu ça ma philosophie, un corps mort surtout en décomposition, c'est encore un corps vivant, c'est quand il n'y a plus de corps qu'on s'en mord le pied!
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Mais le domaine de « l'anticipation ancienne » peut-il être vraiment un tel sujet de polémique ? Il y aura toujours des individus qui diront « c'était mieux avant » (en cela la définition du terme nostalgique est vraiment applicable) mais qui à mon avis resterons dans le même carcan dans lequel ces textes anciens sont restés enfermés pendant très longtemps. La science fiction évolue, en bien ou en mal, nous n'y pouvons rien, elle suit son bonhomme de chemin et finalement c'est ce que nous en faisons qui me semble le plus important.
Toute cette facette de la littérature est intéressante non pas parce qu'elle est forcément meilleure, mais parce que les auteurs jouèrent un peu les enfants terribles en sortant un peu des codes qui étaient de rigueur à cette époque, parvenant à créer en autre, un aspect « malfaisant » de la science. Important aussi parce qu'ils se démarquent d'un certain style ponctuant un tournant décisif dans la littérature dite « populaire » C'est un des aspects fascinant de cette époque et qui généra toute une flopée de véritables « caricatures » du scientifique. La bonne morale de l'époque n'était pas toujours conciliante avec les histoires d'hommes qui n'hésitaient pas à trucider et torturer à tout va d'innocentes créatures et ce au nom d'une science triomphante. Comment ne pas les comprendre d'ailleurs, en regard des nombreux excès de ces « sculpteurs de chairs humaines » et autres savants fous.
Ce qu'il y a de vraiment passionnant dans toutes ces histoires ce sont principalement les risques que prirent les écrivains pour afficher de telles hypothèses délirantes et repousser les limites du possible avec les contraintes techniques et scientifiques de l'époque.
La critique fut à une époque assez « indifférente » à cette forme de marginalisation d'un genre de littérature qui au risque de me répéter n'avait pas de véritable reconnaissance, si ce n'est pour Jules Verne, mais là, nous abordons un autre aspect du problème (voir mon billet de « Sur l'autre face du monde » consacré au prix « Jules Verne). Avec le recul je porte un regard différent sur le jugement que porta Jacques Sadoul dans son « Histoire de la science fiction moderne » et pour éviter de retranscrire tout le paragraphe, je vous invite à vous reporter à la page 308 de son ouvrage, dans la catégorie « Le domaine Français, Hier 1905-1949 » (déjà lui-même posait les limites historiques du genre). Mais il faut dire que le spécialiste était un véritable nostalgique, tout du moins pour le domaine Anglo-saxon. Quoi de plus naturel lorsque dans son superbe ouvrage « Hier l'an 2000 » il déclare :
« J'aime les Pulp's parce que je les trouve beau »
Il donne ainsi à la vieille anticipation, une certaine légitimité dans l'histoire et reconnaît que de nombreux auteurs de l'époque pouvaient sans aucun doute soutenir la comparaison avec la production outre Atlantique. Et encore, dans les années 70, époque de la publication du livre, on était loin de se rendre compte à quel point, par manque de véritables revues spécialisées, un bon nombre d'écrivains furent publiés dans d'obscures revues que nous découvrons au fur et mesure de nos fouilles patientes et attentionnées. Sans vouloir tomber dans le cliché, voilà un genre dont nous ne connaissons en France que la partie immergée. Dans ses réponses au questionnaire effectué par Férocias, Jean Luc Buard, grand spécialiste des revues et périodiques, nous le précise de manière évidente.
Mais les temps changent (mon brave Monsieur !), de nos jours il y a une telle banalisation de la violence par l'intermédiaire des médias, de la télé et du net, que finalement pratiquement plus rien ne nous impressionne, nous arrivons au seuil de ce qui nous est possible d'imaginer dans le domaine de l'extrême et le cinéma en est un exemple parfait. Notre culture est ce qu'elle est et nous avons la chance de choisir le meilleur de ce que l'on nous propose, il nous est possible d'accéder à presque tout : le bon, le mauvais, les choses passées, les plus récentes, à nous de choisir, nous avons cette immense chance.
Je ne me range pas dans cette catégorie de lecteurs qui va classifier des ouvrages en « merde immonde » ou « chef d'œuvre absolu », je suis un lecteur lambda qui est curieux du monde qui l'entoure, qui aime ou n'aime pas c'est tout. Je prends et je garde, je prends ou je repose, c'est aussi simple. Mon intérêt se porte particulièrement sur cette satanée anticipation ancienne parce que j'arrive à me mettre dans le contexte de l'époque et que je me dis qu'il fallait avoir une sacrée dose d'imagination pour concevoir une créature artificielle, une voyage dans l'espace, la création de nouvelles formes de vies ou d'un rayon capable de réfrigérer toute une population ou désintégrer la Tour Eiffel. Ce que j'aime le plus chez ces auteurs c'est le coté surréaliste de certaines œuvres et cette approche sans limite de la démesure. Bien souvent il s'agira d'œuvres totalement décomplexées, libres de toutes contraintes.
J'ai l'impression qu'a force d'être blasé de tout, de profiter largement et de façon boulimique à toutes formes de technologies on termine par ne plus s'émerveiller par des choses simples et d'apparences banales. Il nous est possible de tout lire, de tout voir si tel est notre bon désir alors peut-être agissons nous comme des enfants trop gâtés que rien ne semble plus vouloir toucher ?
Mon affection est uniquement primaire, basique, j'aime cette littérature (entre autre) parce qu'elle arrive à m'émouvoir, me fasciner, me procurer un réel plaisir de lecture. Pas ou peu d'analyses compliquées, ni de savantes références, uniquement un plaisir simple dépourvu de tout a priori. Comme à toutes les époques, il y a beaucoup de textes qui ont mal vieillis et qui restent laborieux à lire, d'autres qui conserveront encore pendant longtemps tout leur charme et leur inventivité. L'anticipation ancienne n'est ni un début, ni une fin en soi, elle fait partie intégrante de l'univers de l'amateur curieux, ouvert et disponible, pour qui la lecture est avant tout le plaisir de la découverte et de l'évasion.
Je pense que nous avons juste un devoir de mémoire, continuer à entretenir le souvenir de ces « illustres pionniers » qui appartiennent à cette histoire de la science fiction Française avec ses qualités et ses défauts, ses excès et ses limites mais qui n'en reste pas moins unique, originale et incontournable.
Et maintenant sectaires de tous les pays....Unissez-vous!
Au fait, je suis trés basique...le forum d'en face c'est qui?
Dernière modification par teddy verano (21-02-2011 15:01:35)
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Avant de revenir participer au truc, juste une mise au point :
Lorsque je parle du manque de curiosité du lecteur actuel, il va de soi que c'est uniquement de moi que je parle. Mais, pour éviter de dire "je", je dis l'humanité dans son ensemble, vénusiens compris - je pêche ainsi par excès d'humilité, tout le monde ici et là-bas l'aura compris. C'est de mon ignorance et de ma lassitude propre d'alors que je taille le costume : j'ai cessé de lire de la SF en 83, après être tombé sur G. R. R. Martin - et avoir soudain pensé que c'était de la redite. En effet, 82, Dick se barre, que reste-t-il ? Jeter, Rucker ? Après avoir eu une période de lecture où chaque bouquin allait un peu plus loin que le précédent, j'ai eu le sentiment qu'on repartait à zéro. Donc bifurcation vers Powys, Kipling et retour à Cortazar - Adieu Van Vogt, Heinlein et les autres. Ballard de loin en loin, Priest - mais plus d'envie de me colleter à une nouvelle vague.
Et de là, drôle de méandre, (re)découverte de l'AA !... via la littérature-littérature (comme quoi le tropisme survit aux égarements).
Le côté catégorique de mes réponses, souligné par Cirroco, vient uniquement de la contrainte que je me suis choisie pour répondre à l'épatant questionnaire du Peuple : ni réflexion, ni relecture - il faut prendre mes dits pour ce qu'ils sont : ceux d'un type qui ne connaît pas tant de choses que ça sur le sujet ; disons que mes réponses sont comme des fissures dans un bloc d'ignorance. Le côté péremptoire n'était destiné qu'à mon esprit afin qu'il accouche d'image rigolote - ainsi est né le lapin.
Pas de jugement ni de posture.
Mais c'est ici - entre autre - que je viens puiser des suggestions de lecture.
Et j'ai un peu mal au crâne : qui, là-bas s'appelle Christine, ici Cirocco, Jean-Luc, Teddy, Ferocias Fantômas...
Content de n'avoir que 5 pseudonymes, moi (enfin, eux)...
C'est qui, le forum d'en face où on polémique ?
Dernière modification par Le Carnoplaste (21-02-2011 16:11:09)
Site : http://www.lecarnoplaste.fr (encore un éditeur ?... Oui ! Mais de fascicules).
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tous nos héros européens du 19e sont réutilisés : Arsène Lupin, Sherlock Holmes, Le Comte de Monte-Cristo déplacé dans un futur très space opera!!! ça fait un carton au pays nippon avant de nous revenir et nous claquer aux yeux, dégoutés de ne pas l'avoir fait avant. Des mythes, des héros, on en a une tonne mais comme ça fait terroir, personne ne veut s'en servir.
Toute cette problématique a été magistralement effleurée dans cet insigne ouvrage passé inaperçu : "Jeanne d'Arc contre le Maître des Vampires" (et sa suite, "...au Pôle Nord") , que nous devons à un éditeur de fascicules pêchant par excès d'humilité.
Cette Jeanne, valeureux radis encarapaçonné de notre bon terroir, ne se mesure-t-elle pas, à travers l'espace spacial et le temps historique, à cet immonde Jean de la Hire, à sa Roue Fulgurante et à sa cohorte de Boy-scouts en peau-de-fesse-de-cuir que Même Spielberg ne songe pas à saloper ?
On les attend les nippons.
Dernière modification par Le Carnoplaste (21-02-2011 17:08:48)
Site : http://www.lecarnoplaste.fr (encore un éditeur ?... Oui ! Mais de fascicules).
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Cirroco Jones a écrit :tous nos héros européens du 19e sont réutilisés : Arsène Lupin, Sherlock Holmes, Le Comte de Monte-Cristo déplacé dans un futur très space opera!!! ça fait un carton au pays nippon avant de nous revenir et nous claquer aux yeux, dégoutés de ne pas l'avoir fait avant. Des mythes, des héros, on en a une tonne mais comme ça fait terroir, personne ne veut s'en servir.
Toute cette problématique a été magistralement effleurée dans cet insigne ouvrage passé inaperçu : "Jeanne d'Arc contre le Maître des Vampires" (et sa suite, "...au Pôle Nord") , que nous devons à un éditeur de fascicules pêchant par excès d'humilité.
Cette Jeanne, valeureux radis encarapaçonné de notre bon terroir, ne se mesure-t-elle pas, à travers l'espace spacial et le temps historique, à cet immonde Jean de la Hire, à sa Roue Fulgurante et à sa cohorte de Boy-scouts en peau-de-fesse-de-cuir que Même Spielberg ne songe pas à saloper ?On les attend les nippons.
Inaperçu, inaperçu.... parlons pour les ignorants qui ne savent pas puiser les bonnes informations là où elles se trouvent. Non mais!
Au fait en parlant d'ignorant il est ou ce P..... de blog a polémique.
Signé:
Jean luc qui en croisant Teddy Verano à cru bon de se prendre pour un Samourai avant de s'apercevoir qu'il avait une tête de Rour
Dernière modification par teddy verano (21-02-2011 17:05:50)
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Bon, comme Christian doit jubiler puisque il y a encore des amateurs qui l'ignorent, en verlan vénusien : FSutcA
Et comme c'est la forêt vierge inconnue pour les explorateurs des mondes perdus que vous êtes, v'là le lien direct : http://www.actusf.com/forum/viewtopic.p … sc&start=0
Mais ne vous leurrez pas, à part une réflexion unique (je ne vais pas relire le topic du forum d'en face pour vérifier, mais c'est très anecdotique) qui a jugé l'initiative de Fantômas très intéressante, les intervenants font peu de cas de nos réponses
J'ai tenté la discussion sur le blog directement par respect pour l'initiative de son auteur justement, mais j'ai renoncé, Fantômas n'est pas très dispo, ces habitués sont un peu perdus à priori, je ne suis pas bavarde au point de parler au mur! J'espérais trouver un peu de répondant ici, et ça fait plaisir de vous entendre.
Je n'ai pas 36 pseudos, le même depuis une éternité, quelques variantes mais elles commencent toutes par Cirroco, facile!
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Au fait en parlant d'ignorant il est ou ce P..... de blog a polémique.
Bon allez, je vous le dis, il est là : http://www.actusf.com/forum/viewtopic.p … 73&start=0
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Héhé, prem's!
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disons que mes réponses sont comme des fissures dans un bloc d'ignorance. Le côté péremptoire n'était destiné qu'à mon esprit afin qu'il accouche d'image rigolote - ainsi est né le lapin.
Carnoplaste!
C'était bien vu, je l'ai lu ainsi.
Pour en revenir à la production post 1980, je vais t'imiter, sans réfléchir je citerai volontiers Connie Willis qui fournit des pavés monstrueux mais sans une ligne de trop sur les voyages dans le temps, Le Grand Livre et Sans Parler du Chien sont plus que des redites. Et bien qu'il ait les pieds sérieusement ancrés dans le XXe siècle, René Réouven alias René Soussan est un auteur dont je ne comprends pas le manque de rayonnement dans le paysage français, je me souviens avoir reposé Les Grandes Profondeurs avec un sourire béat. Si j'écrivais, il serait l'une de mes influences cocorico majeures.
Et pour Jeanne d'Arc, c'est honteux de ma part de ne pas avoir parler de ce fabuleux coup de maître médiatisé partout dans le monde de BDFI! D'ailleurs, je milite pour plus de pognon pour les amateurs gourmands de conjecture soumis à la tentation à chaque page internet de ce site dont tout le monde sait que les initiales signifient Boulimie De Fictions Indigènes.
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Bon, comme Christian doit jubiler puisque il y a encore des amateurs qui l'ignorent, en verlan vénusien : FSutcA
Et comme c'est la forêt vierge inconnue pour les explorateurs des mondes perdus que vous êtes, v'là le lien direct : http://www.actusf.com/forum/viewtopic.p … sc&start=0
Ah, celui-là !...
Je retourne dans mon monde perdu vierge et inconnu !
Site : http://www.lecarnoplaste.fr (encore un éditeur ?... Oui ! Mais de fascicules).
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je me souviens avoir reposé Les Grandes Profondeurs avec un sourire béat.
Vive les sourires béats !
Site : http://www.lecarnoplaste.fr (encore un éditeur ?... Oui ! Mais de fascicules).
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La critique fut à une époque assez « indifférente » à cette forme de marginalisation d'un genre de littérature qui au risque de me répéter n'avait pas de véritable reconnaissance, si ce n'est pour Jules Verne, mais là, nous abordons un autre aspect du problème (voir mon billet de « Sur l'autre face du monde » consacré au prix « Jules Verne). Avec le recul je porte un regard différent sur le jugement que porta Jacques Sadoul dans son « Histoire de la science fiction moderne » et pour éviter de retranscrire tout le paragraphe, je vous invite à vous reporter à la page 308 de son ouvrage, dans la catégorie « Le domaine Français, Hier 1905-1949 » (déjà lui-même posait les limites historiques du genre). Mais il faut dire que le spécialiste était un véritable nostalgique, tout du moins pour le domaine Anglo-saxon. Quoi de plus naturel lorsque dans son superbe ouvrage « Hier l'an 2000 » il déclare :
« J'aime les Pulp's parce que je les trouve beau »
Il donne ainsi à la vieille anticipation, une certaine légitimité dans l'histoire et reconnaît que de nombreux auteurs de l'époque pouvaient sans aucun doute soutenir la comparaison avec la production outre Atlantique. Et encore, dans les années 70, époque de la publication du livre, on était loin de se rendre compte à quel point, par manque de véritables revues spécialisées, un bon nombre d'écrivains furent publiés dans d'obscures revues que nous découvrons au fur et mesure de nos fouilles patientes et attentionnées. Sans vouloir tomber dans le cliché, voilà un genre dont nous ne connaissons en France que la partie immergée. Dans ses réponses au questionnaire effectué par Férocias, Jean Luc Buard, grand spécialiste des revues et périodiques, nous le précise de manière évidente.
J'avais l'impression pourtant qu'il y avait d'abord eu un début de reconnaissance populaire. Si on parcourt justement les revues de dirons-nous 1910-1930, on peut être surpris par le nombre d'articles de vulgarisation qui prennent appui sur des fictions et réciproquement, comme Flammarion, Béliard, par exemple. Et c'est cette raison d'ailleurs qui m'a servi de moteur : si le public d'alors manifestait un intérêt réel au point d'apparaître dans de multiples revues, certes toutes ou quasi non affiliées à la presse catholique, je voulais lire ces textes aussi. Je n'ai jamais systématisé cette approche, comme toi ou Jean-Luc Buard, mais j'en rencontre des exemples régulièrement, par hasard. Et donc, cet élan m'a toujours semblé avoir été brisé par les deux guerres successives, tout cet avenir radieux, toutes ces fictions dans lesquelles finalement le gentil triomphait du méchant n'étaient que des fantaisies puériles et menteuses d'un pays vaincu. La vague américaine apportait un nouveau rêve de sauveurs plus puissants, plus technologiques, ils ne parlaient pas seulement de voyage vers la lune, ils tentaient d'y aller (bon, les russes aussi, mais c'était des communistes). En tant que revivalistes de la vieille anticipation, nous avons peut-être le sentiment identique, ils nous ont leurré aussi, la lune n'est toujours pas colonisée, d'où également le sentiment de redite de Carnoplaste : menteurs pour la lune, menteurs pour les extrapolations génétiques et informatiques!
American Gods, qui est un livre inclassable en SF, est sûrement le fer de lance de ce sentiment qui n'a rien de territorial
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toutes ces fictions dans lesquelles finalement le gentil triomphait du méchant n'étaient que des fantaisies puériles et menteuses d'un pays vaincu .../... menteurs pour la lune, menteurs pour les extrapolations génétiques et informatiques!
Et donc vive le capitaine Danrit, nom de nom !...
Site : http://www.lecarnoplaste.fr (encore un éditeur ?... Oui ! Mais de fascicules).
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Cirroco Jones a écrit :toutes ces fictions dans lesquelles finalement le gentil triomphait du méchant n'étaient que des fantaisies puériles et menteuses d'un pays vaincu .../... menteurs pour la lune, menteurs pour les extrapolations génétiques et informatiques!
Et donc vive le capitaine Danrit, nom de nom !...
Il est clair que Danrit et les deux guerres successives n'ont pas arrangées les affaires des maniaques de l'anticipation. La science synonyme de guerre et de destruction freina considérablement les élans créatifs, phénomène plus flagrant en France que outre atlantique
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Le Carnoplaste a écrit :Cirroco Jones a écrit :toutes ces fictions dans lesquelles finalement le gentil triomphait du méchant n'étaient que des fantaisies puériles et menteuses d'un pays vaincu .../... menteurs pour la lune, menteurs pour les extrapolations génétiques et informatiques!
Et donc vive le capitaine Danrit, nom de nom !...
Il est clair que Danrit et les deux guerres successives n'ont pas arrangées les affaires des maniaques de l'anticipation. La science synonyme de guerre et de destruction freina considérablement les élans créatifs, phénomène plus flagrant en France que outre atlantique
On dit ça... Mais d'un autre côté, à bien y réfléchir, la bombe atomique n'a pas tellement freiné la SF, semble-t-il... malgré les discours les plus alarmistes sur les dangers de la la technique et de la science...
Oncle Joe
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Cirroco Jones a écrit :toutes ces fictions dans lesquelles finalement le gentil triomphait du méchant n'étaient que des fantaisies puériles et menteuses d'un pays vaincu .../... menteurs pour la lune, menteurs pour les extrapolations génétiques et informatiques!
Et donc vive le capitaine Danrit, nom de nom !...
Je crois qu'une grande partie du problème est là !
Si on prenait le Capitaine Danrit comme emblème de toute la SF militariste actuelle (roman, jeux, cinéma...), comme un père fondateur à la Verne ou la Wells, quel gain en prestige culturel pour notre pays, en plus d'une légitime glorification d'un authentique héros!
Mais faire cette proposition, c'est sattirer des remarques sarcastiques ou outrées, selon les cas.
Oncle Joe
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Si on prenait le Capitaine Danrit comme emblème de toute la SF militariste actuelle (roman, jeux, cinéma...), comme un père fondateur à la Verne ou la Wells, quel gain en prestige culturel pour notre pays, en plus d'une légitime glorification d'un authentique héros!
A paraître chez le Carnoplaste :
Capitaine Danrit contre Captain America !... Danrit contre Juge Dredd !... Danrit contre Fu-Manchu !... : un filon !... Merci Oncle Joe
Site : http://www.lecarnoplaste.fr (encore un éditeur ?... Oui ! Mais de fascicules).
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Nick Talopp a écrit :Si on prenait le Capitaine Danrit comme emblème de toute la SF militariste actuelle (roman, jeux, cinéma...), comme un père fondateur à la Verne ou la Wells, quel gain en prestige culturel pour notre pays, en plus d'une légitime glorification d'un authentique héros!
A paraître chez le Carnoplaste :
Capitaine Danrit contre Captain America !... Danrit contre Juge Dredd !... Danrit contre Fu-Manchu !... : un filon !... Merci Oncle Joe
Et de plus, on n'a jamais retrouvé le cadavre du commandant Driant !!! Comme par hasard!!!
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/pag … dPage=5706
Oncle Joe
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Danrit, c'est notre Rambo à nous : "Et on va tous les buter!" dans les airs, dans les mers et sous la terre. Je suis sûre qu'il a inspiré une partie du FN-A et E
Dans les années 1950, Galaxie Nuit et Jour, FNA, Le Rayon Fantastique, on y causait pas trop de la bombe, ou je me trompe?
Beaucoup de space opera et si retombée atomique il y avait, les mutants renouvelaient généralement le cheptel humain médiocre.
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Et de plus, on n'a jamais retrouvé le cadavre du commandant Driant !!! Comme par hasard!!!
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/pag … dPage=5706
Oncle Joe
Incroyable! "Frappé à la tête", c'est juste assez trouble... Il n'aurait pas été récupéré pour des expériences innommables, oublié dans une cellule, récupéré par les nazis... un crâne en rouge et tout?
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Danrit, c'est notre Rambo à nous : "Et on va tous les buter!" dans les airs, dans les mers et sous la terre. Je suis sûre qu'il a inspiré une partie du FN-A et E
Dans les années 1950, Galaxie Nuit et Jour, FNA, Le Rayon Fantastique, on y causait pas trop de la bombe, ou je me trompe?
Beaucoup de space opera et si retombée atomique il y avait, les mutants renouvelaient généralement le cheptel humain médiocre.
Le sorcier de Linn et L'Empire de l'atome, L'assassinat des Etats-Unis, Le lendemain de la machine...
Je ne dis pas que c'est dominant, mais c'est très courants, c'est un thème très traité. Et surtout, ça n'a gêné en rien la multiplication des textes de SF. L'équation "Crainte de la techno-science" entraine "frein au développement du genre" me semble peu pertinente, c'était cet aspect sur lequel je réagissais.
Oncle Joe
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Nick Talopp a écrit :Et de plus, on n'a jamais retrouvé le cadavre du commandant Driant !!! Comme par hasard!!!
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/pag … dPage=5706
Oncle Joe
Incroyable! "Frappé à la tête", c'est juste assez trouble... Il n'aurait pas été récupéré pour des expériences innommables, oublié dans une cellule, récupéré par les nazis... un crâne en rouge et tout?
Il s'est passé des choses... terribles... on ne devait pas en parler, mais il se peut que les temps soient venus... la situation est grave... il faudra sans doute faire appel à des expédients redoutables pour sauver ce qui peut l'être... ce n'est pas sans danger...
Oncle Joe
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Cirroco Jones a écrit :Nick Talopp a écrit :Et de plus, on n'a jamais retrouvé le cadavre du commandant Driant !!! Comme par hasard!!!
http://www.cheminsdememoire.gouv.fr/pag … dPage=5706
Oncle Joe
Incroyable! "Frappé à la tête", c'est juste assez trouble... Il n'aurait pas été récupéré pour des expériences innommables, oublié dans une cellule, récupéré par les nazis... un crâne en rouge et tout?
Il s'est passé des choses... terribles... on ne devait pas en parler, mais il se peut que les temps soient venus... la situation est grave... il faudra sans doute faire appel à des expédients redoutables pour sauver ce qui peut l'être... ce n'est pas sans danger...
Oncle Joe
Terrible en effet... Ce qui fait froid dans le dos, c'est ".gouv.fr" Brrr...
Site : http://www.lecarnoplaste.fr (encore un éditeur ?... Oui ! Mais de fascicules).
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Cirroco Jones a écrit :Dans les années 1950, Galaxie Nuit et Jour, FNA, Le Rayon Fantastique, on y causait pas trop de la bombe, ou je me trompe?
Beaucoup de space opera et si retombée atomique il y avait, les mutants renouvelaient généralement le cheptel humain médiocre.Le sorcier de Linn et L'Empire de l'atome, L'assassinat des Etats-Unis, Le lendemain de la machine...
Je ne dis pas que c'est dominant, mais c'est très courants, c'est un thème très traité. Et surtout, ça n'a gêné en rien la multiplication des textes de SF. L'équation "Crainte de la techno-science" entraine "frein au développement du genre" me semble peu pertinente, c'était cet aspect sur lequel je réagissais.Oncle Joe
Je suis d'accord avec toi mais avec une impression (banale de lectrice) qu'il y avait plus de merveilleuses et incroyables mutations dues aux retombées atomiques ou de fuite vers l'espace qui faisait découvrir de grandes choses, la mise en relief d'un aspect positif finalement, que de romans apocalyptiques définitifs. "Très courant", je ne sais pas, ça me semble trop. Et puis une bonne partie des textes publiés à cette époque sont d'avant 1944. En fait, j'avais plutôt le sentiment que la SF alarmiste revenait en force à la fin des années 1960, et que pour celle-ci, les français, justement, s'en sont emparée fermement avec une volonté consciente de faire du genre un genre très sérieux qui n'a pas enthousiasmé les foules.
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En fait, j'avais plutôt le sentiment que la SF alarmiste revenait en force à la fin des années 1960, et que pour celle-ci, les français, justement, s'en sont emparée fermement avec une volonté consciente de faire du genre un genre très sérieux qui n'a pas enthousiasmé les foules.
Un genre très sérieux, et aussi, avec derrière une grande méfiance vis à vis de la simple notion d'avenir, ce qui n'aide pas, et me semble dater de longtemps, d'avant même la guerre de 14-18 pour les écrivians français qui font dans la conjecture à la Versins. Cette méfiance se retrouve clairement quand ça devient de la SF française, au sens moderne.
Oncle Joe
Dernière modification par Nick Talopp (22-02-2011 14:32:09)
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On dit ça... Mais d'un autre côté, à bien y réfléchir, la bombe atomique n'a pas tellement freiné la SF, semble-t-il... malgré les discours les plus alarmistes sur les dangers de la la technique et de la science...
La bombe atomique lâchée sur Hiroshima puis sur Nagasaki, ne fut pas considérée comme une menace mais plutôt comme un "mal nécessaire" dont on a caché pendant longtemps les effets au monde entier.
Hum... il y a eu la guerre de Corée (assez terrifiante), la guerre froide, avec ses menaces effroyables (plusieurs films mémorables en témoignent), et pour autant, la SF a continué à prospérer, intégrant largement l'aspect "menace". Le caractère inquiétant voire angoissant de la techno-science est bien compris partout, et largement mis en scène (cinéma, romans...), mais ça n'a pas géné le développement de la SF. S'il y a eu et il y a toujours (et il y aura) une SF pessimiste voire cataclysmique, il y a une vaste SF peut-être pas "optimiste", mais en tout cas, sans complexe.
Oncle Joe
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On dit ça... Mais d'un autre côté, à bien y réfléchir, la bombe atomique n'a pas tellement freiné la SF, semble-t-il... malgré les discours les plus alarmistes sur les dangers de la la technique et de la science...
Ce n'est pas la sf qui freina des deux pieds mais plutôt le contenu de ses différentes thématiques ou à mon avis on ne voyait plus la science comme source d'amélioration de notre condition mais plutôt comme un moyen plus sur et plus rapide de mettre un terme à notre existence.
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Cirroco Jones a écrit :En fait, j'avais plutôt le sentiment que la SF alarmiste revenait en force à la fin des années 1960, et que pour celle-ci, les français, justement, s'en sont emparée fermement avec une volonté consciente de faire du genre un genre très sérieux qui n'a pas enthousiasmé les foules.
Un genre très sérieux, et aussi, avec derrière une grande méfiance vis à vis de la simple notion d'avenir, ce qui n'aide pas, et me semble dater de longtemps, d'avant même la guerre de 14-18 pour les écrivians français qui font dans la conjecture à la Versins. Cette méfiance se retrouve clairement quand ça devient de la SF française, au sens moderne.
Oncle Joe
Voilà peut-être un fil directeur, avec ses versants opposés idéologiquement mais du même tonneau (l'image est gauloise mais tirée par les cheveux, je devrais dire de la même colline d'Hamel ), une tradition de catastrophes militaires ou gouvernementales que les auteurs tentent de prévenir. Cela va de l'exposition de la stratégie militaire au survivalisme (Driant, Barjavel par exemple), au remords (Bruss) ou à la révolution plus ou moins pacifique (les soixante-huitards).
Dans une veine parallèle, la même dénonciation d'une faillite gouvernementale et sociale ou au moins le pointage des travers de notre société (ou de celles des autres en variante) avec l'aspect traditionnel de la fable, la fantaisie et finalement la proto-SF qui n'a rien de scientifique : des imitations souvent lamentables du modèle Montesquieu, des trucs rigolos aussi : Joseph Méry par exemple, et sûrement des récits très ambitieux comme celui de Régis Messac ou chez Octave Béliard. On retrouve parfois ce modèle aujourd'hui chez ceux considérés comme de "mauvais" auteurs de SF (Bernard Werber). Je ne connais pas bien tous les textes, c'est juste une hypothèse.
Et puis j'en profite pour signaler que notre bonne vieille anticipation à la Jean de La Hire, Boussenard, Galopin et tous les écrivains pour la jeunesse des années 1900-1930 n'ont pas été oubliés pour de vrai, la littérature jeunesse peu prise au sérieux mais soumise à un protectorat sévère nous a donné quelques continuateurs. Philippe Ebly et ses Conquérants de l'Impossible ou ses Voyageurs du temps, il y a une parenté notoire, non?
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teddy verano a écrit :On dit ça... Mais d'un autre côté, à bien y réfléchir, la bombe atomique n'a pas tellement freiné la SF, semble-t-il... malgré les discours les plus alarmistes sur les dangers de la la technique et de la science...
La bombe atomique lâchée sur Hiroshima puis sur Nagasaki, ne fut pas considérée comme une menace mais plutôt comme un "mal nécessaire" dont on a caché pendant longtemps les effets au monde entier.
Hum... il y a eu la guerre de Corée (assez terrifiante), la guerre froide, avec ses menaces effroyables (plusieurs films mémorables en témoignent), et pour autant, la SF a continué à prospérer, intégrant largement l'aspect "menace". Le caractère inquiétant voire angoissant de la techno-science est bien compris partout, et largement mis en scène (cinéma, romans...), mais ça n'a pas géné le développement de la SF. S'il y a eu et il y a toujours (et il y aura) une SF pessimiste voire cataclysmique, il y a une vaste SF peut-être pas "optimiste", mais en tout cas, sans complexe.
Oncle Joe
En tout cas, il y a un paradoxe temporel dans vos deux messages! (voir les heures)
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On dit ça... Mais d'un autre côté, à bien y réfléchir, la bombe atomique n'a pas tellement freiné la SF, semble-t-il... malgré les discours les plus alarmistes sur les dangers de la la technique et de la science...
Ce n'est pas la sf qui freina des deux pieds mais plutôt le contenu de ses différentes thématiques ou à mon avis on ne voyait plus la science comme source d'amélioration de notre condition mais plutôt comme un moyen plus sur et plus rapide de mettre un terme à notre existence.
Oui, je suis d'accord... mais cette inquiétude n'a pas freiné les auteurs de SF, sauf ceux qui avaient envie d'être freinés. Je veux dire que la crainte de la techno-science n'a pas empêché la SF de ce développer. On aurait pu imagnier que cette crainte oote l'envie de parler d'avenir, d'exploration de l'espace, de mutants, de sociétés différentes, d'extraterrestres, etc (sauf pour faire peur, éventuellement, comme on est bien obligé de parler de meurtres dans les romans policiers). Eh bien non: une SF vaste et imaginative s'est développée, dans le sérieux et/ou dans le ludique, MALGRE cette crainte. Mais peut-être pas partout, ni avec la même intensité, ni avec la même liberté... dommage pour les endroits frileux et craintifs où ça ne s'est pas fait... les lecteurs ont souvent dû consommer de la marchandise d'importation (mais de la bonne, hein !)
Oncle Joe
Dernière modification par Nick Talopp (22-02-2011 17:25:04)
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Je savais bien que j'avais trouvé une autre résurgence de la littérature populaire conjecturale amusante (et paf, trois adjectifs) : le récit documentaire anticipatif. On en trouve un peu partout dans les magazines depuis le début du XXe siècle (avant peut-être?), plus ou moins documenté, plus ou moins humoristique, mais toujours sur le modèle "dans 20/50/100/1000 ans, comment vivrons-nous?". En voilà un tout récent qui m'avait bien surprise, publié dans le dernier hors-série de la Voix du Nord, cet journal au passé trouble, paru avant l'an 2000. En 5 HS, le journal retraçait 100 ans d'Histoire régionale (et ses propres gros titres à partir des années 1940). Dans le dernier, donc, un court essai nommé Futurissimo dont voici quelques images et un extrait. Ce n'est pas du grand art avec Lanos ou Robida mais c'est quand même illustré par Boucq, Schuiten et Pattou. Les articles fictifs sont signés Isabelle Dominguez, Denis Sénié et Philippe Laidebeur.
Les références exactes : Hors-Série du 17 décembre 1999, La Voix du Nord, Cent ans de vie dans la région. Futurissimo, pages 107/119
Texte de la page 108
2022 - Ça faxe, ça bipe, ça surfe à tout vent... La communication démange toujours autant et les futurs parents n'attendent même plus Ta naissance de bébé pour lui transmettre leur « banque de données ». Le fœtus a une conscience et on fait tout pour l'éveiller.
2023 - Enfin une femme au pouvoir ! Son Plan à 5 ans : redoper une démographie en chute libre et « booster les enfants ».
2024 - Le bébé « à la carte » est un flop complet.
2025 - Les « anges gardiens » du quotidien bouleversent la vie des femmes...« Je communique, tu communiques, il communique... » Les méthodes déjà existantes se développent vite et si, en 2020, on ne joint pas encore bébé via son « e-mail intra-utérin », on stimule déjà son intelligence, sa mémoire et son oreille musicale grâce au chant prénatal de Michael Jackson (un CD du papy-chanteur, et la future maman module de jolis sons que bébé perçoit, reconnaît au fil des semaines et retrouve avec joie une fois « à l'air libre »), le Einstein B.A.-BA (initiation du fœtus à la relativité), le CD-ROM I Love Disney (des onomatopées passées en boucle pendant neuf mois, pour acquérir l'accent américain avant de naître), l'aptonomie, méthode sponsorisée par Coca-Cola (papa et maman établissent un contact tactile avec leur enfant tout au long de la grossesse).
« /4vec un enfant, trop d'amour ne tue pas l'amour », estime la toute nouvelle chef de l'Etat qui semble savoir ce qu'elle veut et remet au goût du jour les principes de base de l'éducation dans un projet de loi adopté immédiatement par l'Assemblée : « l'interdiction de fumer et de boire en état de grossesse » pour les deux parents, le « droit à la tendresse, à la tranquillité et au respect » pour tous les enfants, ainsi que leur « libre arbitre pour la religion, les vêtements et les hobbies » sont décrétés par les articles 45 902, 45 903 et 45 904 du code pénal.
« Se faire baptiser, porter une grenouillère Mickey et agiter son hochet ne seront plus imposés ! »confirme le ministre de l'Enfance dans un pamphlet antiadultes, lors du J.T. de Claire Chazal spécial 0-5 ans.
L'accouchement, lui, est protéiforme : les formules Etnik sont très tendance et les femmes adorent mettre au monde leurs petits comme leurs lointaines ancêtres, dans un environnement naturel (mer, forêt, désert), au son de tam-tams primitifs, de gongs chinois ou de flûtes des Andes.
Les sages-femmes volantes n'étant pas toujours disponibles à l'heure H, ces formules « écolos » se font de peu doubler par les maternités Doux Jésus-Marie-Joseph qui, elles, connaissent auprès des nostalgiques un succès retentissant, avec leurs obstétriciens habillés en Rois mages, leurs chambres-crèches avec lit de paille fraîche, bœuf et petit âne-hologrammes, étoile du berger et ciel virtuels sur écran géant.
Enfin, les formules numérisées, recommandées pour les femmes actives : préprogrammation de l'accouchement, maternité attenante à l'entreprise pour passer du conseil d'administration à la péridurale en deux minutes et demie, assistance médicale robotisée pour une naissance express et réapparition au déjeuner d'affaires, ni vu, ni connu.
Mais la révolution du moment reste quand même le bébé « à la carte ». En fait, plus besoin d'hommes ni de femmes pour le concevoir ! Grâce aux progrès de la génétique et de la VPC, les amoureux se branchent sur le Web et se mettent d'accord sur le site à cliquer... C'est simple comme bonjour, l'important étant de ne pas se tromper sur le sexe, la couleur des yeux, des cheveux, la forme du nez, des oreilles, de la bouche et des autres options intéressantes comme la couleur de la peau - les pubs Benetton du XX' siècle ont marqué l'inconscient collectif et les bébés en couleur sont très prisés.
Si on a la chance d'avoir un gros budget, on peut commander le bébé Supernet- La Rolls-Royce des bébés -, fabriqué a base d'ovule de top mode! et de spermatozoïde de prix Nobel. Un cocktail d'intelligence et de beauté pour un bébé parfait. Magique, n'est-ce pas ?
Bof !... Cette version glamour n'a finalement trouvé d'adeptes qu'aux USA. En Espagne, en Italie, en France, on fait encore les bébés comme la moutarde : « à l'ancienne », avec la petite graine de papa dans le ventre de maman. An 2020 ou pas, c'est peut-être ringard, bête comme chou, vieux comme le monde, mais c'est une recette qui a fait ses preuves et... avouons qu'elle a du bon.
Isabelle DOMINGUEZ5 : 15
J'ai remarqué qu'avec un petit effort de rien du tout, je tais sortir de ma bouche des bruits assourdissants, des « Ouiiin », des « Aaahr », des « Booouh » qui font bondir ma mère hors du lit. Elle me prend dans ses bras, complètement paniquée : « La vilaine maman, elle avait laissé range-micro au volume maximum ! Elle était distraite, la maman, hein, pauvre chou, il avait dû se faire une terrible frayeur, le bébé, son maillot ange-santé est passé du bleu clair au rouge vif... 39° C de fièvre, d'après la notice. Ton lait-alicament, vite ! »
9 : 06
Ah bon ? C'est un ange-micro, ce truc qui me fait souffler comme une locomotive ? Maman l'a collé dans mon berceau dès ma venue ici. Avec ça, le moindre froissement de drap a Pair d'un vent force 7 dans les voiles d'un trois-mâts... Tu parles d'un dodo I
« En ville, avec le brouhaha, je suis obligée de le mettre à fond », explique maman à papa. « Tu comprends, je veux savoir à chaque instant si Félix pleure ou s'il gazouille, même quand il est avec son ange-robot ! »
11: 20
Maman est partie faire quelques courses au Mégacity-store mais comme nous sommes reliés ï'un à l'autre par l'Ombili- Net - le réseau des mamans et des enfants -, j'entends son cœur qui bat, tout comme elle peut surveiller ma respiration à distance et biper mon ange-robot en cas de problème. De temps en temps, elle me fredonne cet air qu'elle me chantait déjà quand j'étais dans son ventre, « beat it, yeah : just beat it, ooh-ooh I », et je n'ai que cinq mois, mais je peux déjà le reprendre en chœur.
Mon ange-robot a l'air content de mes progrès : ses yeux clignotent de bonheur et il répète « laala Félix, laala » en hochant sa bonne tête de polyprotectyle violet. « Le chant prénatal va donner une génération de petits Bowie I », se réjouit ma mère, fan de ce rocker préhistorique qu'écoutait déjà mamie.
13 : 07
Mon premier restaurant ! Maman a installé mon landau, a commandé un saumon-tomatolives pour elle et pour moi, un petit pot aux haricarottes dont je raffole ! « Les légumes hybrides, c'est mieux que le sous-vide ! », martèle la publicité.
Un serveur déguisé en lapin amène mon plateau, les hommes d'affaires de la table d'à côté nous regardent, attendris. Il faut dire que la politique hypernatataliste du gouvernement a décrété que les enfants seraient désormais les « VIP » de la société, que tout serait fait pour leur faciliter la vie et celle de leurs parents.
Ah oui : la présidente de la République s'appelle Lio et il paraît que question bébés, elle s'y connaît !
14 : 15
Au Ludo'Plouf, le parc aquatique des bébés-sportifs, maman a rencontré Babette, une copine du bureau avec des yeux géants et carrés, des mobiles aux oreilles et une bouche élastique comme les poissons des cartoons. Je la déteste !
« Félix, il s'appelle ? Il est beau, le Félix, qu'est-ce qu'elle a rapporté Babette ? Qu'est-ce qu'elle va lui montrer, Babette ? Coucou ? Qu'est-ce que c'est, c'est un mister Bibou ? Hein dis donc, c'est un mister Bibou ? Gazou-gazou, le Félix, oh oui qu'il est content, oh oui le beau bébé il est content, on dit Babette, Bâââ- bette... »
N'importe quoi. On fait sa maligne pendant neuf mois, on m'embête avec la relativité, on me fait bâiller avec Cosi fan tutte, on veut faire de moi un génie et une fois dehors, on me parle comme à un débile ! Ba-ba-ba, areu-areu, gazi- gazou... Voilà, ça y est, elle est contente. Je la déteste !
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@Cirroco
C'est un domaine inépuisable... Les albums d'image de chocolat (ou autre) à collectionner ont bien donné, aussi! Il y a des choses très curieuses...
Oncle Joe
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teddy verano a écrit :La critique fut à une époque assez « indifférente » à cette forme de marginalisation d'un genre de littérature qui au risque de me répéter n'avait pas de véritable reconnaissance, si ce n'est pour Jules Verne, mais là, nous abordons un autre aspect du problème (voir mon billet de « Sur l'autre face du monde » consacré au prix « Jules Verne). Avec le recul je porte un regard différent sur le jugement que porta Jacques Sadoul dans son « Histoire de la science fiction moderne » et pour éviter de retranscrire tout le paragraphe, je vous invite à vous reporter à la page 308 de son ouvrage, dans la catégorie « Le domaine Français, Hier 1905-1949 » (déjà lui-même posait les limites historiques du genre). Mais il faut dire que le spécialiste était un véritable nostalgique, tout du moins pour le domaine Anglo-saxon. Quoi de plus naturel lorsque dans son superbe ouvrage « Hier l'an 2000 » il déclare :
« J'aime les Pulp's parce que je les trouve beau »
Il donne ainsi à la vieille anticipation, une certaine légitimité dans l'histoire et reconnaît que de nombreux auteurs de l'époque pouvaient sans aucun doute soutenir la comparaison avec la production outre Atlantique. Et encore, dans les années 70, époque de la publication du livre, on était loin de se rendre compte à quel point, par manque de véritables revues spécialisées, un bon nombre d'écrivains furent publiés dans d'obscures revues que nous découvrons au fur et mesure de nos fouilles patientes et attentionnées. Sans vouloir tomber dans le cliché, voilà un genre dont nous ne connaissons en France que la partie immergée. Dans ses réponses au questionnaire effectué par Férocias, Jean Luc Buard, grand spécialiste des revues et périodiques, nous le précise de manière évidente.J'avais l'impression pourtant qu'il y avait d'abord eu un début de reconnaissance populaire. Si on parcourt justement les revues de dirons-nous 1910-1930, on peut être surpris par le nombre d'articles de vulgarisation qui prennent appui sur des fictions et réciproquement, comme Flammarion, Béliard, par exemple. Et c'est cette raison d'ailleurs qui m'a servi de moteur : si le public d'alors manifestait un intérêt réel au point d'apparaître dans de multiples revues, certes toutes ou quasi non affiliées à la presse catholique, je voulais lire ces textes aussi. Je n'ai jamais systématisé cette approche, comme toi ou Jean-Luc Buard, mais j'en rencontre des exemples régulièrement, par hasard. Et donc, cet élan m'a toujours semblé avoir été brisé par les deux guerres successives, tout cet avenir radieux, toutes ces fictions dans lesquelles finalement le gentil triomphait du méchant n'étaient que des fantaisies puériles et menteuses d'un pays vaincu. La vague américaine apportait un nouveau rêve de sauveurs plus puissants, plus technologiques, ils ne parlaient pas seulement de voyage vers la lune, ils tentaient d'y aller (bon, les russes aussi, mais c'était des communistes). En tant que revivalistes de la vieille anticipation, nous avons peut-être le sentiment identique, ils nous ont leurré aussi, la lune n'est toujours pas colonisée, d'où également le sentiment de redite de Carnoplaste : menteurs pour la lune, menteurs pour les extrapolations génétiques et informatiques!
American Gods, qui est un livre inclassable en SF, est sûrement le fer de lance de ce sentiment qui n'a rien de territorial
Oui mais je pense que ces « fantaisies scientifiques » sont étroitement liées à une époque basée sur un postulat qui puise ses origines sur les récentes découvertes, d'observations faites par le biais de l'astronomie. On extrapole, sur des possibilités, mais on reste toujours sur une base plus plausible, cartésienne en tout cas. On ne va pas définir forcément ce type d'histoire comme un genre à par entière, il sera bien souvent assimilé au « fantastique » dans le sens large du terme. Il est d'ailleurs assez rare de relever ce type de texte comme appartenant au merveilleux scientifique terme pourtant « inventé » par Maurice Renard dés 1909 pour définir des textes relevant de l'imaginaire scientifique et qui extrapole donc sur certaines possibilités pouvant relever des progrès de la science. En bien ou en mal, après c'est une question de choix et la thématique n'appartient plus qu'a l'auteur.
C'est un genre qui n'a pas d'identification et bien souvent on ne sait pas où le placer. Dans le fameux article de « Je sais tout » du 8 Septembre 1905 et intitulé « La littérature fantastique terrible » on parle des œuvres de Wells par exemple avec des qualificatifs comme « Horrible, « Effrayant » ou « Surnaturel » on va même parler de « Fantaisies ».
Un genre qui a donc une certaine « reconnaissance » mais qui peine toutefois à trouver ses véritables limites. Encore que Wells, était un écrivain reconnu et respecté dans le milieu littéraire.
Le problème est de savoir, et encore le passé étant ce qu'il est nous n'y pouvons rien, si ce « merveilleux scientifique » avait eu plus de reconnaissance,avec une revue ou une collection spécialisée, si ce genre n'aurait pas fédéré un plus grand nombre de lecteurs et créant ainsi une nouvelle demande et l'éclosion d'un genre resté certes relativement abondant, mais dans un état embryonnaire et condamné à un certain oubli.
Mais il ne faudrait pas trop nous lamenter, la reconnaissance du genre semble être de plus en plus une évidence. Après bien sûr il sera toujours possible de discuter sur la qualité de cette production, de faire des comparaisons, de critiquer le style, la lourdeur de la forme et l'absurdité du fond, comme je l'ai constaté il n'y a pas longtemps en lisant une critique concernant l'anthologie « Chasseurs de chimère ».
Savoir si l'anticipation ancienne, a influée sur le renouveau de la science fiction en France, dans une forme plus moderne et mature, il est probable que non. C'est un genre qui semble avoir ses propres règles issues de la littérature populaire, entre la science le fantastique, le roman extraordinaire de voyage et d'aventure. Un « mix » assez improbable mais dont nos auteurs surent s'accommoder pour nous offrir des œuvres délirantes et intemporelles.
Dernière modification par teddy verano (24-02-2011 18:11:23)
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