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Ismaël II

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[Auteur] Félix Pouilloux

« JEAN ROMAIN, ROMAN DE MŒURS ET D'ANTICIPATION » de Félix POUILLOUX
Edité par l'imprimerie-librairie Canon, à Lezay, en 1922. Broché in-12° in folio (en feuilles) de 156 pages. Couverture recto-verso et non illustrée.
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La partie « roman de mœurs » couvre les trois quarts du volume et raconte la vie et les déboires successifs de Jean Romain. Cette vie est une suite de scène misérabilistes poussées au maximum : prison, bagne, mort de la mère, chômage, lecture des œuvres scientifiques des Bogdanoff. Jean Romain est pourtant honnête, probe, droit, en gros il a toutes les qualités. La vie de Jean Romain ressemble à un mélange des « Deux Orphelines » avec un soupçon de « Sans Famille », croisé avec « Jacquou (non pas la fripouille) mais le Croquant ».
Le reste de ce très rare volume est une révolution mondiale et pacifiste, je précise à nos amis Communistes que l'auteur y exclut la dictature du prolétariat (dommage). Voici de quoi l'histoire retourne :
Le départ de ce mouvement s'est préparé longtemps à l'avance dans les écoles, où l'enseignement aux enfants se fait sur des bases plus démocratiques, car riches comme pauvres y acquièrent une éducation semblable dans des établissements semblables. Au fil des ans, un niveau intellectuel plus élevé se fait ainsi sentir dans le peuple.
Suit, petit à petit, un désarmement général, limitant l'armée à une police d'état. Toute l'industrie est peu à peu nationalisée. La Société des Nations (SDN) a, dans cette utopie, des pouvoirs pratiquement illimités. Mais les puissants ne laissent pas si facilement leur gâteau s'émietter : la libération est en marche mais les victimes seront nombreuses.
Un beau matin du moi de Mai, les foules envahissent les rues dans un calme impressionnant. L'armée rejoint le camp de la révolution. Les portes des prisons s'ouvrent. L'auteur ne coupe pas les cheveux en quatre, du monde sombre de Jean Romain l'on passe en quelques semaines à une société idéale où tout fonctionne à la perfection. L'utopie c'est bien beau mais il y a des concepts économiques, politiques et sociaux qui ne se règlent pas d'un coup de baguette magique, même si 99% de la population en a la volonté !
Ce livre est écrit sur le même canevas que « LE CLAQUE-DENT » de Louise MICHEL et la révolution finale n'est là que pour rassurer le lecteur sur l'âme humaine. L'ouvrage, que les gens pressés pourront commencer page 127, semble n'avoir été tiré qu'à petit nombre et à « conte » d'auteur. Isma