Vous n'êtes pas identifié(e).
Pages : 1
Et donc au menu aujourd'hui : "Le Fou prend le roi" deuxième tome du cycle du bâtard de Kosigan.
Je pensais pas le lire aussi tôt mais le bouquin que j'avais en cours était tellement nul que je l'ai lâché, et quand je lâche un truc parce que c'est nul il me faut immédiatement de la bonne came après, donc je me suis jeté sur ce tome 2 assez vite. Pour l'instant je ne pense pas que ce cycle est un chef d’œuvre mais en tous cas il est suffisamment intéressant pour qu'on ait envie d'en voir le bout.
Ce livre adapte le tout premier module Neverwinter Night nommé "Les lions diffamés" et en reprend la trame quasiment à l'identique, si ce n'est en changeant des détails anecdotiques, à l'exception d'un seul dont je parlerais par la suite. Un module auquel j'y ai joué avec beaucoup de plaisirs en dépit d'un gameplay calamiteux et d'une quantité stratosphérique de bugs.
Bref, déjà pour commencer le titre est assez bizarre : "le fou prend le roi" ? sauf que dans l'histoire il n'y a ni fous ni bouffons, et celui qui prend le roi éponyme n'en n'est certainement pas un. Le titre est classe mais incohérent, "style over substance".
Je constate en tous cas que l'auteur s'est sans doutes pris des remarques similaire à ce que j'avais dit par rapport au premier tome, à savoir le côté "marionnettiste démiurge" du personnage principal qui était beaucoup trop prononcé. Ici il galère un peu plus, essuie d'avantages de revers, même si j’attends toujours de voir un méchant qui sera capable de réellement le mettre en difficulté. L’enquête qui est déroulée ici n'est franchement pas très intéressante, je dirais même qu'on se fait chier durant les phases "interrogatoires". De plus les chapitres du XIXe siècle sont toujours aussi inintéressants, avoir un deuxième roman dans le roman, sachant que l'intrigue de base est déjà pas simple rajoute de la confusion sur la confusion. Surtout que cette phase au XIXe siècle n'est qu'un préliminaire interminable à une intrigue qui ne sera sans doutes réellement déroulé qu'à la toute fin de la série, une véritable calamité ! Ah et faudrait il que je rappelle l'utilisation au combien grotesque des magnétophones médiévaux euh pardon je veux dire des pierres d'okrams ?
Vous allez me trouver dur, et je le suis. Pour être tout à fait honnête avec vous je suis dur parce que je pense que ce livre malgré tout ses défauts reste globalement une bonne lecture (après tout je l'ai finis) mais qu'il aurait pu être pas seulement bien, mais véritablement incroyable s'il y avait eu peut être un peu plus de soins.
Un dernier détail, dans le module Neverwinter Night le grand méchant final était Merlin l'enchanteur, déguisé sous le nom d'Abbé "Nilrem" ce qui est théoriquement complètement con mais personnellement je n'ai pas vu ce twist venir, donc je le trouve génial malgré tout. Sauf que ce détail à été changé dans le roman, maintenant ce n'est plus "Merlin" mais "Merlin version wish" parce que l'auteur s'est rendu compte qu'utiliser Merlin tel quel contredisait le lore établi. Néanmoins je trouve que ce changement est vraiment dommage, parce que Merlin permettait de donner au batard de Kosigan ce qui lui manque le plus c'est à dire un Antagoniste dangereux et tout aussi classe que le batard.
Denier détail purement historique. Dans ce récit l'auteur à décidé de faire occire Jean de Valois, fils de Phillipe VI qui lui aussi va passer l'arme à gauche suite à une conjuration de son autre fils Charles de Valois le futur Charles V. Ce qui implique donc que le roi "Jean 2 le bon" n'a en fait jamais existé. C'est un choix que je trouve curieux parce que l'effet papillon implique que le Roi de France ne s'est jamais fait défoncé lors de la bataille de poitiers, la guerre de cent ans n'aura donc pas DU TOUT la même gueule que dans notre réalité à nous, une uchronie presque comparable à Kaiserreich. L'auteur étant agrégé d'histoire, je suppose qu'il sait ce qu'il fait même si je trouve ce choix très curieux, on verra bine ce que çà donne. Les illuminatis/extraterrestres/lalilulelo ont du avoir pas mal de tafs pour réécrire l'histoire.
J'aurais une question d'ordre très technique. Je cherche des avis sur la nouvelle traduction de la trilogie de la conurb faites par Laurent Queyssi.
J'aime beaucoup Laurent Queyssi en tant qu'auteur, mais je ne connais que son travail journalistique, je ne sais absolument pas ce qu'il vaut comme traducteur. J'ai lu Neuromancien il y a fort longtemps et j'ai souvenir d'un livre où la prose argotique était un peu foutraque, mais çà passait (même si j'avais un peu mal à la tête).
Du coup la nouvelle traduction elle passe ou elle casse ?
Sauf erreur de ma part, je n'ai pas trouvé sur ce forum de fil dédié au cycle du Bâtard de Kosigan, donc j'ouvre le bal puisque je compte lire à terme la série toute entière (à rythme d'escargot cela dit).
Aujourd'hui j'ai finis le premier tome du bâtard de Kosigan après m'en être languis pendant des années parce qu'il était en bas d'une pile à lire qui faisait la taille de la tour Eiffel, et que je voulais terminer les modules Neverwinter Nights dont il était tiré. Le JV en question était parvenu à me tenir en haleine grâce à son histoire et certainement pas grâce à son gameplay qui était tout simplement calamiteux (Mais ce n'est pas la faute de Cerutti). Le récit reste passionnant à lire même si la prose de Cerutti est disons plus … utilitaire que celle d'un Jaworski par exemple, ce n'est pas rebutant mais un peu dommage car certains passages auraient surement gagnés à avoir des descriptions plus étoffées. J'ai des réserves cela dit sur le jonglage des deux temporalités car c'est un peu le bordel d'avoir les deux récits en parallèle, il n'est pas garantis que lors d'une seconde lecture je me contente de skipper les passages du XIXe siècle. Le personnage principal du dit bâtard me laisse également dubitatif car on est quand même sur un syndrome Mary Sue (je sais pas c'est quoi l'équivalent masculin) parce que le gars est : Fort, Intelligent, Beau Gosse, Charismatique, Érudit, Séducteur, Grand Stratège, sacrément bien membré et qu'en plus il est le dernier descendant d'une lignée légendaire avec des pouvoirs mystiques top délires méga trop cools ; si on me demandait là maintenant tout de suite quel défaut à le bâtard je serais bien incapable de vous répondre ; on essaie bien de nous faire croire que c'est un connard mais il l'est d'une façon très romantique façon "Han Solo" ; et par dessus le marché toutes les gonzesses (ou en tous cas celles qui aiment les hommes) se jettent à ses pieds, à un moment j'ai bien cru m'être trompé et avoir acheté par accident "Le Queutard de Kosigan". Y a également des ficelles que j'ai trouvé très grossières comme par exemple le coup des dictaphones médiévaux euh pardon je veux dire des pierres magiques qui enregistrent les pensées des gens, sans doutes parce que l'auteur était en sueur lorsqu'il s'est rendu compte que le point de vue du bâtard ne suffirait pas.
C'était globalement pas mal, pas mal du tout en fait puisque je n'ai pas réussi à poser le livre (les 500 pages se sont faites engloutir en une semaine), même si çà ne manque pas de défauts, on verra bien ce que çà donne sur la durée.
Je ne sais pas si ce fil que j'ouvre est 100% à propos, mais je n'ai connais pas d'endroit mieux appropriés pour poser cette question, donc tans pis.
Je m'intéresse actuellement à un roman de Space Western : "Santiago" par Mike Resnick, mais avant d'acheter les traductions française j'essaie toujours de me renseigner avant, parce que l'arrivée chez nous réserves parfois de sacrées surprises comme par exemple les tomes de Game Of Thrones qui sont multipliés comme les petits pain de Jésus.
Et c'est là que les faits posent des questions. La version originale anglaise "Santiago: a Myth of the Far Future" fait 376 pages.
Or la version française semble faire bien plus. En effet on a deux éditions françaises : celle de Denoel en deux tomes de 258 pages chacun,
et celle de folio SF de 528 pages.
Alors je sais que le français est généralement plus verbeux que l'anglais mais je me demande de quel chapeau sortent les 152 pages rajoutées ? Sacré tour de magie quand même.
La version française de "Santiago" est elle bien fidèle à la version originale ou est-ce qu'il y a eu des rajouts ?
J'aurais une question pour ceux qui ont lu le bâtard de Kosigan, est-ce que les 4 premiers tomes forment une seule et même intrigue ou est-ce que c'est des épisodes Stand Alone ? Je demande parce que je lis toujours les livres les uns à la suite des autres quand ils sont connectés, sinon j'alterne histoire de varier mes lectures.
« — Qui a gagné la guerre Kane ?
— Moi.
— Tu n’as rien gagné, Kane. Tu as
survécu, c’est tout.
— Ça revient au même.
— Mais il doit y avoir autre chose
que la survie, dans la victoire.
Kane lui désigna les cadavres
dans les charniers.
— Pose leur la question, à présent.
Pose-la-moi dans cent ans. »
La saga de Kane par Karl Edward Wagner (qu’on va abréger en K.E.W) est un cycle de Sword & Sorcery publié entre 1975 et 1989, composé de trois romans, seize nouvelles et même deux poèmes ! Il y est question de l’errance du personnage biblique de Caïn ici renommé Kane (à cause de l’orthographe américaine) qui est maudit par Dieu pour le meurtre de son frère Abel. Kane est condamné par les cieux à être haï des hommes pour l’éternité car porteur de la « marque de Kane », toute personne qui croise le regard de ses yeux se retrouve glacé d’effroi par la malfaisance de l’homme qui les porte. Car oui, le personnage principal n’est pas un héros, même pas un anti-héros, il est bel est bien un méchant, il faut dire qu’avoir inventé le meurtre et la violence ça n’aide pas trop dans le C.V niveau capital sympathie. Kane dans son concept fondamental se trouve à la croisée de trois genres de littérature populaire que sont : la Sword & Sorcery, le roman Pulp et enfin le roman gothique. Par conséquent Kane devient une sorte de croisement improbable entre Conan, Fu- Manchu et Dracula. Car il se trouve qu’il exerce aussi bien dans la force brute que dans les plans machiavéliques, même s’il reste tiraillé par la mélancolie que lui inflige sa condition d’être maudit et immortel. Jamais Kane ne cesse de tenter de conquérir le monde, immanquablement il finit par échouer, mais toujours il survit et revient pour tenter sa chance à nouveau.
Cependant, si Kane n’est pas un enfant de cœur il a néanmoins la fâcheuse habitude de se retrouver confronté à des gens bien pires que lui. Car si Kane fait le mal, ce n’est pas par plaisir (en général) mais surtout pas nécessité. En effet dans le monde décrit par K.E.W il n’y a pas de héros, même pas de personnes réellement gentilles en fait. Kane évolue dans un monde où les individus se divisent en deux catégories : les victimes et les bourreaux, et notre protagoniste ne compte pas se laisser victimiser. C’est ce que K.E.W appelle « La lutte du mal contre le pire ».
Au fur et à mesure les histoires s’enchainent et l’avancée de Kane dans l’histoire humaine avec. On commence avec Kane qui devient archimage dans la première ville de Carsutyale, et on finit avec Kane qui tente de bâtir un empire de la coke dans le Londres des années Thatcher.
Je recommande de commencer par le premier roman « Pierre de Sang » car c’est dans cet opus que l’auteur introduit proprement le personnage de Kane et son concept global, et pour le reste je pense qu’il faut essayer de lire les histoires dans l’ordre « chronologique » même si l’auteur ne les a pas écrites de cette façon. Si la saga de Kane est avant tout une œuvre de Fantasy, K.E.W à cependant su explorer des genres fictionnels différents avec ses nombreuses nouvelles que ce soit : l’horreur cosmique (La muse obscure), le Slasher (l’ombre de l’ange de la mort), le récit de guerre (la croisade des ténèbres) et même le récit érotique (je ne donnerai pas de nom je vous laisse découvrir par vous-même).
Cette saga aussi brillante soit- elle restera cependant à jamais inachevée. Son créateur était profondément alcoolique et ce mal finira par le terrasser en 1994 à cause d’une cirrhose du foie. Karl Edward Wagner laissera derrière lui une œuvre à l’image de sa vie, celle de l’errance d’un homme seul et tourmenté qui se sera battu toute sa vie contre la laideur de son existence.
Bonjour, Je suis nerd à temps plein et donc naturellement féru de littérature de l'imaginaire dont je me nourris pour alimenter mes nombreuses campagnes de jeu de rôle. J'étais plutôt fan de SF à la base mais après avoir lu Jaworski je suis actuellement sur une pente HF. Je lis également beaucoup de livres d'histoires.
Au plaisir mesdames et messieurs.
Pages : 1
[ Générées en 0.009 secondes, 10 requêtes exécutées - Utilisation de la mémoire : 797.91 Kio (pic d'utilisation : 817.49 Kio) ]